Après un week-end de mobilisations, les agriculteurs poursuivent les manifestations partout en France, notamment pour protester contre la fin des réductions fiscales sur le gazole qui alimente les engins agricoles. Mais, pour le député Éric Coquerel, ce ne sont pas les normes environnementales mais « l’agrobusiness » qui plonge la profession dans un profond mal-être.
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NewsTranscription
00:00 Le week-end a été marqué par des manifestations d'agriculteurs,
00:03 la colère du monde agricole continue de monter,
00:05 en France et même partout en Europe.
00:07 Le motif de la contestation est notamment la lourdeur des normes environnementales
00:13 qui complexifient l'activité des exploitations agricoles.
00:17 Que faire pour répondre à cette colère ?
00:18 Est-ce qu'il faut reculer, revenir sur certaines normes écologiques ?
00:22 Ça j'ai bien compris que c'est ce que le gouvernement veut laisser entendre,
00:24 que la revendication principale serait liée à des normes environnementales.
00:28 J'ai entendu hier Mme Berger faire de la démagogie
00:31 en tapant à la fois sur ce qui se passe au niveau européen.
00:34 Moi je n'ai pas votre appréciation, c'est très divers selon les régions.
00:37 Je crois d'abord que la principale revendication des agriculteurs,
00:41 et je les comprends si on veut vivre de notre travail,
00:43 c'est que les prix agricoles ont baissé de 10% en un an.
00:47 Et en même temps les prix de l'alimentaire,
00:49 notamment avec l'agro-business industriel,
00:53 ont augmenté de 20% en 24 mois.
00:56 Il y a un gap, les gens se demandent comment ça se fait
00:58 que certains augmentent leurs marges parce que c'est ça,
01:02 produisent en plus de l'inflation,
01:04 et puis nous on n'arrive même pas à venir de prix agricoles.
01:06 Donc il faut d'abord faire face à ça.
01:08 Moi je pense que c'est ça, je regardais par exemple dans l'Ouest de la France,
01:12 les agriculteurs d'abord ils vont devant Lactalis,
01:15 qui est un producteur pour contester justement,
01:18 enfin ceux qui produisent du lait, pour contester ces questions.
01:20 Donc nous on avait proposé des prix planchers, des prix rémunérateurs,
01:24 lors d'une proposition de loi, je parle du groupe France Insoumise,
01:26 et qui avait d'ailleurs, cet aspect de la proposition avait été majoritaire,
01:30 au moment de notre niche.
01:32 Je pense que c'est ça qu'il faut faire très rapidement.
01:34 Les agriculteurs doivent pouvoir vivre de leur travail.
01:36 Voilà à mon avis ce qui déjà était essentiel.
01:38 [Musique]