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Alors que les sondages, pour les européennes, prédisent un RN a presque dix points d’avance sur le parti présidentiel, Emmanuel Macron contre attaque en envoyant quelques piques au RN.

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Transcription
00:00 Ensuite, je regarde autour de nous, dans toutes les démocraties européennes,
00:05 y compris chez nos voisins allemands, où on pensait impossible le retour de l'extrême droite, elle est là.
00:09 Donc je pense qu'il ne faut pas le voir simplement avec nos yeux franco-français,
00:14 quelque chose se passe.
00:17 Moi je pense qu'il faut, pour éviter le retour des extrêmes, et en particulier de l'extrême droite,
00:22 s'attaquer à ce qui fait voter pour eux.
00:24 La première chose, c'était le chômage de masse.
00:27 C'était une spécificité française. Nous étions à coup sûr la grande économie qui n'avait pas réussi
00:33 à endiguer celui-ci. On est en train de le faire.
00:36 Et on va continuer.
00:39 La désindustrialisation, on le voyait dans nos territoires de l'Est comme du Nord, avait beaucoup nourri le Rassemblement National, le Front National, Naguib.
00:45 On est en train d'y répondre, on améliore d'ailleurs les choses dans ces territoires. Est-ce que c'est suffisant ? Non.
00:50 Deuxième élément, l'immigration.
00:57 Lutter contre l'immigration clandestine, c'est je pense une des réponses
01:00 au Rassemblement National. C'est pourquoi j'assume totalement la politique au niveau européen et français qu'on a menée.
01:06 Pas de naïveté, mais le faire dans le cadre de notre République, nos principes.
01:09 Ce que je défends.
01:12 Mais il faut s'attaquer à ça qui, dans certaines régions, est nourri.
01:15 Puis la troisième chose qui, je pense, les nourrit, c'est une forme de sentiment de dépossession.
01:20 Beaucoup de nos compatriotes se disent "au fond le pays ne marche plus, on a tout essayé, on ne les a pas essayé".
01:25 Et ma crainte, et ce contre quoi je me bats parce que je suis pas là pour craindre, vous me direz,
01:29 c'est que tout le monde s'habitue à ça. Et plus personne ne dit que le Rassemblement National, comme toutes les extrêmes droites en Europe,
01:37 c'est surtout et avant tout le pays de l'appauvrissement collectif.
01:40 C'est le pays, c'est le parti de l'appauvrissement collectif.
01:44 C'est le parti du mensonge, et ça le continue de l'être. C'est le parti qui a le programme
01:49 qui l'a complètement piqué à l'extrême gauche. C'est le parti qui continue à vous expliquer que la retraite à 60 ans est possible,
01:54 sans vous expliquer comment la financer.
01:56 Parti qui vous explique qu'il faut augmenter le SMIC, sans vous expliquer comment ça ne désindustrialisera pas le pays.
02:00 C'est le parti qui continue de vous expliquer des choses impossibles sur le plan économique et social pour affaiblir.
02:07 Si on ne s'attaque pas pied à pied à l'incohérence de leur programme, les gens se disent,
02:14 disent des trucs faciles. L'opposition c'est beaucoup plus facile que le gouvernement.
02:18 Donc il faut aller au réel sur ce qu'ils proposent.
02:20 Et ça c'est notre responsabilité collective, ce n'est pas que la mienne seule.
02:25 Mais tant qu'on continuera à avoir un discours politique qui parfois est déréalisé,
02:29 c'est pas populaire de faire une réforme des retraites ou de l'assurance chômage.
02:32 Mais si on continue à aller voir les gens et qu'on trouve que c'est formidable et que c'est une réponse politique,
02:36 de leur dire on va continuer de vous aider,
02:39 on va vous remettre la retraite à 60 ans et tout va bien se passer, ou à 62 ans maintenant.
02:43 Puis la deuxième chose, c'est le parti du transformisme.
02:46 C'est-à-dire qu'il y a
02:49 six ans et demi, t'es pour sortir de l'Europe et de l'euro.
02:52 Et maintenant, il est pour y rester mais pour ne plus en respecter les traités, comme l'extrême gauche.
02:57 Même programme.
02:59 C'est le Frexit caché.
03:01 C'est l'appauvrissement de la France aussi. C'est-à-dire que c'est des gens qui vous disent,
03:04 je ne suis plus trop sûr de vouloir sortir de l'euro et de l'Europe comme Naguère.
03:07 Mais enfin, nous on ne respectera pas les traités, avec nous rassurez-vous.
03:11 Vous pensez que vous connaissez vos décopropriétés où on continue à vous payer l'eau et le gaz,
03:17 vous ne respectez rien ? C'est ça leur programme ?
03:19 Il faut le dire.
03:22 Il faut se battre. Et dans un monde en bascule, comme je viens de l'évoquer, face à la Chine, aux Etats-Unis d'Amérique,
03:27 vous pensez qu'une France toute seule dans une Europe affaiblie, c'est une bonne chose ? C'est ça le programme du Rassemblement National.
03:32 Mais si tout le monde s'habitue en disant qu'ils sont devenus sympathiques.
03:36 En fait, ils ne disent plus des choses qui nous heurtent,
03:39 parce qu'on ne sait plus trop ce qu'ils disent.
03:42 Moi, je vois le débat public, je ne sais plus trop ce qu'ils disent.
03:44 Mais enfin, ils sont contre ce que fait le gouvernement, ça a l'air sympa.
03:47 Alors là, à ce moment-là, on rentre dans une forme de zone de danger
03:55 qu'on voit dans tous les pays européens, parce qu'on ne se bat plus pied à pied sur ce qui est la réalité de nos principes.
04:00 C'est pour ça que moi j'assume de continuer à présider au réel avec un certain sens de l'idéal.
04:07 [Musique]

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