Invité de « Bonjour chez vous » sur Public Sénat ce lundi 15 janvier, Sébastien Chenu, le vice-président du Rassemblement National, juge « contraire à la pratique républicaine » la conférence de presse d’Emmanuel Macron, avant le discours de politique générale de Gabriel Attal. Il souhaite aussi que le Premier ministre se soumette à un vote de confiance.
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NewsTranscription
00:00 Rien, le président de la République est totalement démonétisé en ce qui concerne son expression.
00:06 Moi je note deux choses, la première c'est l'inélégance du président de la République
00:10 vis-à-vis de son nouveau Premier ministre à qui il coupe l'herbe sous le pied.
00:14 C'est vraiment parfaitement inélégant, j'allais dire totalement contradictoire
00:19 avec la pratique républicaine qui fait qu'on attend que le Premier ministre
00:22 s'exprime bientôt devant le Parlement dans un discours politique général
00:26 et le président de la République vient lui saper finalement sa parole publique.
00:30 – Comme il l'avait fait avec Édouard Philippe.
00:31 – Comme il l'avait fait avec Édouard Philippe, ça montre le peu de crédit
00:34 que donne d'ailleurs le président de la République à son Premier ministre.
00:37 Il considère que celui-ci n'a pas de marge de manœuvre, c'est lui qui dicte les choses.
00:42 – Mauvais coup au Parlement aussi de s'exprimer avant que le Premier ministre
00:45 vienne présenter son discours de politique générale.
00:48 – Oui d'accord mais il y a autre chose aussi.
00:49 – C'est un mauvais coup porté au Parlement.
00:50 – Oui c'est un mauvais coup, c'est un mauvais coup porté à la démocratie parlementaire.
00:54 Et puis il y a autre chose, c'est que le président de la République
00:56 nous a déjà habitué à ces formats, ce qu'on nous dit,
00:59 c'est une conférence de presse XXL, assez superlatif,
01:03 qui à la fin ne débouche sur rien.
01:04 Moi je me souviens et je garde un mauvais souvenir des débats des Gilets jaunes.
01:09 On nous disait "c'est des heures de débat, il a parlé de tout"
01:12 et à la fin, que reste-t-il de tout cela ? Rien.
01:15 Donc non, nous n'attendons rien, mais je crois que les Français
01:18 n'attendent pas grand-chose du président de la République.
01:20 [Musique]