Mercredi 3 janvier 2024, SMART IMPACT reçoit Laurent Bataille (Président, Schneider Electric France) et Manon Pagnucco (Cofondatrice, PimpUp)
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00:08 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Smart Impact.
00:10 Je suis ravie de vous retrouver pour votre magazine consacré à la transition sociale et environnementale des entreprises.
00:17 Au sommaire de cette émission, l'invité de notre grand entretien aujourd'hui est Laurent Bataille, président de Schneider Electric France.
00:25 Élu, vous ne le savez peut-être pas, entreprise la plus durable au monde en 2021 par le magazine Knight.
00:31 Son cœur de métier l'a d'ailleurs peut-être aidé, la gestion de l'énergie.
00:35 La stratégie s'avère payante donc mais Schneider Electric s'impose de nouveaux objectifs encore plus ambitieux.
00:41 Nous y reviendrons dans quelques instants.
00:43 Et enfin, alors que 10 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année dans le monde selon le ministère de la Transition écologique,
00:50 nous avons la cofondatrice d'une start-up qui lutte contre le gaspillage alimentaire, Pimp Up,
00:55 achète directement aux producteurs les produits qui n'entrent pas dans les canons de beauté de la grande distribution
01:00 et les revend sous forme de paniers anti-gaspi.
01:03 Ce sera en deuxième partie d'émission. D'abord, c'est l'heure du grand entretien dans Smart Impact.
01:07 [Musique]
01:14 Dans ce grand entretien, nous faisons le point aujourd'hui avec vous, Laurent Bataille, sur les engagements environnementaux et sociaux de Schneider Electric.
01:20 Bonjour et bienvenue Laurent Bataille.
01:21 Bonjour.
01:22 Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui. Je le disais en préambule de l'émission, la feuille de route de Schneider Electric était plutôt claire.
01:28 Zéro nette émission sur l'ensemble de vos activités d'ici à 2030.
01:31 Vous vous imposez désormais de nouveaux objectifs. On va en parler.
01:35 En 2021, je le disais aussi, vous êtes élu par le magazine Corporate Knight à l'occasion du forum de Davos, je crois.
01:41 Entreprise plus durable au monde, comment on en arrive là ?
01:44 C'est beaucoup de travail.
01:46 Le travail qu'on fait sur la sustainability ou le développement durable, on l'a démarré il y a plus de 15 ans, vers 2005.
01:54 C'était le premier plan stratégique qui incorporait complètement des objectifs au niveau de l'entreprise.
02:00 Cela fait 15 ans de pratique.
02:02 Ce qu'on trouve intéressant, c'est que depuis 2009, on a mesuré nos économies d'énergie sur l'ensemble de nos propres opérations.
02:10 Entre 2009 et 2022, on est à peu près à 40% d'économies d'énergie.
02:16 Et puis maintenant, on se vote des plans tous les 3 ans pour en économiser 10 à 15% de plus à chaque fois.
02:22 On va revenir sur les outils que vous utilisez pour calculer ces réductions d'émissions.
02:28 Est-ce qu'on peut revenir, Laurent Bataille, pour ceux qui nous regardent, sur ce que vous proposez en termes de solutions numériques
02:33 destinées à optimiser l'efficacité énergétique des bâtiments publics, entre autres ?
02:38 Expliquez-nous un peu en quoi consiste votre activité.
02:41 Oui, parce qu'effectivement, c'est notre métier.
02:43 Alors, qu'est-ce que c'est que General Electric ?
02:44 On est le leader mondial de la gestion de l'énergie et également des automatismes industriels.
02:49 Donc, à peu près 140 000 employés dans le monde, une forte présence des origines en France, où on est très établi.
02:56 Et effectivement, ce qu'on propose à nos clients, c'est un certain nombre de solutions, de technologies,
03:01 qui leur permettent de rendre plus efficaces ou de décarboner leurs opérations.
03:07 En faisant quoi, concrètement ? Des systèmes de pilotage.
03:10 Donc là, c'est toute l'intelligence qui permet de mieux gérer nos infrastructures, en particulier nos infrastructures énergétiques.
03:16 Vous songez par exemple à un bâtiment, on appelle ça une GTB, gestion technique du bâtiment.
03:21 C'est ce qui va couper le chauffage quand il n'y a plus personne, gérer la ventilation en fonction de l'utilisation des salles de réunion.
03:28 Donc, ça a un vrai impact sur l'efficacité énergétique.
03:32 Deuxième grand pilier pour nous, c'est le support à l'électrification.
03:35 Dans le mouvement de l'économie française vers le net zéro à l'horizon 2050, il y a une très grosse phase d'électrification.
03:43 Donc nous, on est le leader mondial sur ce qu'on appelle la moyenne tension, la basse tension,
03:47 l'ensemble des équipements qui permettent de protéger et de distribuer l'énergie.
03:53 Donc ça, c'est également très important.
03:56 Et puis, dernière chose, on aide beaucoup nos clients sur la digitalisation.
04:01 Donc là, c'est vraiment, on peut réfléchir par exemple aux usines, c'est le déploiement de software
04:07 qui permet de mieux gérer les actifs et les process industriels de façon à éviter du gâchis, des rebuts en fin de ligne.
04:17 Et ça permet vraiment d'utiliser tout simplement moins de ressources, moins d'eau, moins d'énergie, etc.
04:21 Une question que je me suis posée aussi en préparant cette émission,
04:24 est-ce qu'avoir de l'impact, ça passe forcément par le fait de travailler avec des grands comptes ?
04:29 Je sais qu'aujourd'hui, vous avez des clients comme ST Microelectronics par exemple.
04:33 Voilà, ça passe aussi par là, on aura de l'impact parce qu'on travaille avec des clients de taille importante.
04:39 Alors, on doit travailler avec des clients de toute taille.
04:42 On va dire évidemment, il y a un certain nombre de grands comptes, souvent ils ont des attentes sophistiquées.
04:46 Donc c'est là que ça nous permet, nous, de mettre en test nos technologies à grande échelle.
04:51 Je vous donne un exemple, les grands du data center, donc de l'Internet,
04:56 sont certains de nos clients les plus exigeants parce qu'ils veulent rendre leur data center le plus efficace possible.
05:02 Et donc quand on travaille avec eux, bien sûr, ils nous font pousser les limites,
05:07 par exemple de nos centrales de mesure, de nos plateformes cloud, dans la gestion de leurs actifs.
05:12 Mais par ailleurs, si on veut avoir un impact à l'échelle, il faut travailler avec des entreprises de toute taille.
05:17 Et je dirais même qu'aujourd'hui, moi une de mes constatations sur le marché français,
05:21 c'est qu'il y a beaucoup d'OTI, de grosses entreprises moyennes, industrielles,
05:27 qui en fait, prennent des décisions assez vite, parce qu'en fait, si vous voulez,
05:33 elles voient bien le sens de l'histoire, le besoin des carbonés, et elles ont une vraie agilité.
05:38 Oui, c'est ça, elles ont plus d'agilité que des grands comptes.
05:41 Elles peuvent en avoir, je sais qu'en plus, vous ouvrez depuis cette année vos offres aux acteurs du petit tertiaire.
05:47 Tout à fait.
05:48 Expliquez-nous pourquoi ce virage-là ?
05:50 Pourquoi ? Parce que pour deux raisons.
05:52 D'abord, c'est un marché qui est complètement sous-équipé.
05:55 Quand on regarde le gros tertiaire, c'est-à-dire les bâtiments de plus de 20 000 m²,
05:59 ils sont plutôt bien équipés en termes de gestion intelligente du bâtiment.
06:03 Le défi qu'on a dans ces gros bâtiments, c'est plutôt de mieux utiliser les outils et les infrastructures qu'on a déjà.
06:10 Donc c'est des aspects de maintenance, de compétence des gestionnaires.
06:15 Là où les petits bâtiments, on va dire entre 1 000 m² et 10 000, c'est déjà des bâtiments de prix moyenne,
06:21 sont équipés de l'ordre de 1 % avec des systèmes de gestion intelligente du bâtiment et donc de l'énergie.
06:28 Donc là, il y a une vraie opportunité.
06:30 Deuxième grand sujet, c'est qu'en fait, la régulation rend obligatoire cet équipement,
06:36 évidemment dans la trajectoire zéro carbone de l'économie française,
06:40 mais du coup, il y a à la fois une opportunité et une contrainte.
06:43 Et le modèle se prête finalement à ces orientations et est favorable à ces orientations.
06:47 Tout à fait. Beaucoup de clients qui étaient peu sensibles, maintenant se rendent compte que ça fait partie des obligations.
06:52 Et puis il y en a qui sont évidemment aussi passionnés par la décarbonation.
06:56 Comme beaucoup d'entreprises majeures, vous vous êtes fixé des objectifs de réduction d'émissions de carbone d'ici à 2030.
07:02 On va parler de vos nouveaux objectifs.
07:05 Vous, quels moyens vous avez mis en œuvre pour y parvenir, ne serait-ce que des moyens financiers ?
07:11 Est-ce que vous avez des chiffres à nous donner sur un pourcentage d'investissement en R&D sur ces sujets-là ?
07:16 Qu'est-ce que Schneider Electric a mis en œuvre comme moyens depuis, vous le disiez, une dizaine, une quinzaine d'années,
07:23 pour arriver déjà, on n'est pas encore en 2030, en tout cas, arriver à avoir eu un impact clair, net et peut-être encore plus d'ici à 2030 ?
07:30 C'est une excellente question parce qu'effectivement, vous mentionnez à la fois la R&D.
07:35 Nous, comme c'est notre métier, il faut qu'on puisse continuer d'apporter de meilleures solutions à nos clients, encore plus efficaces pour les accompagner.
07:43 Là-dessus, on a annoncé il y a peu de temps qu'on passait notre taux de R&D de 5% des ventes à, dans les années à venir, de l'ordre de 7% des ventes.
07:53 On voit qu'on augmente l'intensité de R&D chez Schneider.
07:57 Pourquoi ? Parce qu'il y a de plus en plus de digital partout.
07:59 C'est ça quand même un très, très gros outil d'automatisation et également d'optimisation.
08:05 Et donc, on investit assez massivement dans le digital.
08:10 Deuxième grand sujet, c'est nos investissements propres.
08:13 Par exemple, dans nos usines, c'est les fameux Scope 1 et Scope 2, c'est-à-dire c'est nos opérations en propres.
08:19 On verra peut-être comment on accompagne aussi nos fournisseurs.
08:22 Mais c'est nos opérations en propres sur lesquelles on fait des vrais investissements, justement pour décarboner.
08:27 Donc, j'ai visité un certain nombre de sites cette année pour inaugurer des nouveaux moyens de production
08:32 ou des nouveaux moyens de chauffage qui nous permettent d'aller dans cette direction.
08:35 On pourra en parler.
08:36 On va en parler aussi de vos fournisseurs. Ça, ça va être une question aussi importante.
08:40 Vous parliez tout à l'heure de ces outils. Moi aussi, c'est cette question, je me la suis posée.
08:45 Quels outils vous permettent aujourd'hui, justement, de mesurer vos progrès ?
08:49 Des progrès assez conséquents, vous le disiez.
08:52 Alors, on a mis en place tout un tas de ce qu'on appelle KPI, de mesures,
08:56 sur lesquelles on a pris des engagements, de la même façon qu'on a des engagements financiers.
09:00 On a pris des engagements, ce qu'on appelle SSI chez nous,
09:03 qui sont effectivement une série d'indicateurs de progrès sur tout un tas d'aspects environnementaux,
09:10 mais également sociétaux.
09:13 Par exemple, on mesure les conditions de travail chez un certain nombre de fournisseurs.
09:18 On a pris un certain nombre d'engagements sur les générations, à la fois l'emploi des seniors,
09:24 mais également les apprentis, sur l'apprentissage.
09:28 Donc, il y a aussi cette mesure des impacts sociaux.
09:31 Tout à fait. Donc, c'est très large.
09:33 Maintenant, là, ce que vous demandiez avant sur l'environnement,
09:38 là, c'est vraiment notre plan de décarbonation, et sur lequel on a une mesure très fine,
09:42 parce qu'on est à la fois vendeur de solutions, mais on ne se les applique qu'à nous-mêmes.
09:46 On a plus de 200 sites industriels dans le monde,
09:48 ce qui est quand même une très bonne opportunité de déployer à grande échelle ces outils
09:54 et d'en mesurer l'impact, ce qui ensuite nous permet d'illustrer les cas d'application à nos clients.
09:59 Vous parliez tout à l'heure de vos fournisseurs.
10:03 On peut dire que ça reste un axe quand même d'amélioration pour vous,
10:06 parce que la part la plus importante, je crois, de votre bilan carbone
10:09 relève justement des émissions de vos fournisseurs.
10:11 Vous, comment vous comptez vous y prendre justement pour les amener à zéro ?
10:15 C'est ça l'objectif d'ici 2050 ?
10:17 Ça va être progressif.
10:19 On a déjà un premier seuil qui est majeur, qui est l'horizon 2025.
10:23 C'est qu'on a pris l'engagement sur nos 1000 premiers fournisseurs,
10:26 donc ceux qui ont le plus d'impact, parce que c'est les plus gros,
10:29 de diviser par deux leurs émissions carbone.
10:33 Et l'idée, ce n'est pas seulement de leur dire "il faut le faire",
10:36 c'est de les accompagner dans cette transition.
10:39 Mais ça, ça a vraiment été un pari de notre côté,
10:42 parce que c'est une période très courte pour y arriver,
10:46 mais ça a permis à tout le monde de réagir en se disant
10:49 "je ne suis pas sur la bonne trajectoire, comment je fais ?"
10:52 Et c'est là qu'on les aide ensuite avec des outils qu'on s'est appliqués à nous-mêmes.
10:57 Par exemple, on va les aider à déployer dans leurs usines des outils de pilotage,
11:03 pilotage du chauffage, de la climatisation, de la ventilation.
11:07 Ils vont pouvoir économiser typiquement entre 15 et 20 %
11:10 de leurs dépenses énergétiques sur ce sujet.
11:13 On les aide à électrifier leur process clé,
11:16 c'est ce qu'on fait également dans nos usines.
11:19 Il y a un certain nombre de nos sites où cette année, on a remplacé des process à gaz,
11:23 que ce soit des brûleurs sur des process de fabrication ou des chaudières à gaz,
11:30 par l'équivalent électrique, y compris des pompes à chaleur,
11:34 de façon à passer sur une électricité décarbonée.
11:37 Il y a un certain nombre de nos fournisseurs qui opèrent dans des géographies
11:41 où l'électricité, le mix électrique n'est pas assez décarboné.
11:45 On les accompagne pour monter ce qu'on appelle des "power purchase agreements",
11:49 des contrats d'achat d'énergie verte,
11:52 ce qui permet de financer le développement d'infrastructures renouvelables
11:56 ou en tout cas décarbonées de production d'électricité.
12:00 On met à leur disposition une palette de moyens
12:03 en démarrant par un support à la stratégie de décarbonation.
12:07 C'est la première question, c'est par quoi je démarre, comment je fais.
12:11 Il faut créer une forme de roadmap ou de plan d'action.
12:14 - Vous disiez à horizon 2025, ça fait partie de vos nouveaux objectifs.
12:18 - C'est dans nos objectifs.
12:20 C'est un objectif sur lequel on doit travailler dur
12:23 parce que le début, la mise en route a été plus longue que ce qu'on imaginait.
12:27 Maintenant, il faut vraiment que le déploiement s'accélère.
12:30 - Pourquoi 2025 ? C'est un peu un entre-deux ?
12:33 - Généralement, on fait des plans sur 4 ans.
12:36 Dans le passé, on en faisait sur 3.
12:38 Pour donner un peu plus de perspectives, on peut le faire sur 4.
12:41 On se donne des temps qui ne sont à la fois ni trop courts
12:44 parce qu'il faut mettre en oeuvre, ni trop longs
12:47 parce qu'il faut vraiment, pour l'ensemble des parties prenantes,
12:50 se mettre en chemin.
12:52 - Je rebondis sur ce que vous disiez sur l'électricité.
12:54 La part de l'électricité dans la consommation finale d'énergie
12:57 va doubler dans les 20 ans qui viennent.
12:59 On va devoir investir autant dans l'électricité dans les 20 ans qui viennent
13:02 que dans tout ce qu'on a investi depuis 150 ans.
13:05 C'est peut-être pour ça que vous connaissez cette phrase.
13:07 C'est le président du Général Électrique, Jean-Pascal Tricouart.
13:10 Comment vous accompagnez-vous cette électrification ?
13:12 Vous en avez un peu parlé.
13:14 Des usages sans pénaliser la transition écologique ?
13:18 Parce que je pense que c'est ça, c'est tout l'enjeu et toute la difficulté.
13:21 - Tout à fait.
13:22 Un des challenges, c'est que ça se produit partout dans le monde.
13:25 - Oui, tout à fait.
13:26 - Parce que ce qu'on voit en France,
13:28 et on le voit d'ailleurs dans le rapport RTE sur les scénarios énergétiques
13:32 alors qu'il est en 2050, c'est effectivement peu ou prou un doublement,
13:35 voire même un peu plus.
13:36 Mais on le voit dans les autres géographies.
13:38 Donc nous, notre implication sur le sujet, elle est beaucoup,
13:42 parce que 90% de l'activité de Schneider, au niveau de la demande.
13:46 C'est-à-dire que nous, on n'est pas producteur d'énergie.
13:48 On facilite ou on rend possible la demande d'électricité au plus proche des usages.
13:55 Ça veut dire quoi ?
13:56 Par exemple, on est concepteur et fabricant de bornes pour véhicules électriques.
14:02 D'ailleurs, on a commencé notre transition, nous, en France,
14:05 auprès de notre propre flotte, pour nos collaborateurs.
14:09 Mais donc, on vend ces solutions clés en main,
14:12 y compris les softwares de gestion des bornes,
14:15 de façon à pouvoir piloter la charge et créer de la flexibilité de la demande.
14:20 Donc ça, c'est un exemple sur l'électrification du transport.
14:22 On participe à l'électrification de l'industrie.
14:25 Partout où vous avez des processus de combustion, typiquement au gaz,
14:29 il va y avoir progressivement des fours électriques.
14:32 Et pour ça, vous avez besoin d'une infrastructure électrique plus puissante,
14:36 plus de capacité, y compris dans les lignes qui vous mènent jusqu'au réseau.
14:40 Et nous, on accompagne les clients sur la conception de leur process,
14:45 et la conception de l'infrastructure électrique d'accompagnement,
14:49 de façon à ce que leurs usines puissent complètement basculer en tout électrique.
14:54 Et on aide également les clients, j'en parlais avant,
14:57 mais à monter des contrats de sourcing d'énergie verte,
15:01 de façon à ce qu'ils puissent trouver et, on va dire,
15:04 contractualiser des électrons verts sur les dix prochaines années, etc.
15:08 Donc il y a toute la palette de ces solutions.
15:10 Mais Laurent Badaille, il y a un sujet sur le prix de l'électricité, quand même.
15:13 Alors, ça dépend des géographies, évidemment,
15:15 parce qu'il n'y a pas longtemps, j'étais avec des collègues du Canada
15:19 qui ont beaucoup d'hydros très compétitifs.
15:22 Pareil dans le nord de l'Europe, avec la Scandinavie.
15:25 Évidemment, la compétitivité des prix de l'électricité
15:28 est un point important pour la compétitivité de l'industrie.
15:33 Alors, ça dépend si vous êtes une entreprise d'assemblage,
15:36 donc pas très électro-intensive, ou si justement vous en utilisez beaucoup.
15:42 Moi, ce qui me frappe aujourd'hui, c'est qu'il y a une vraie créativité
15:46 sur les différentes solutions utilisées,
15:49 beaucoup d'investissements dans les renouvelables.
15:52 Vous constatez un renouveau des nucléaires avec un vrai travail sur la prévisibilité.
15:57 Le mix énergétique dont on parle va évoluer ces prochaines années.
16:02 Il va évoluer. Nous, ce qu'on pense, c'est qu'effectivement,
16:05 avec un bon mix, et on aura la chance en France d'avoir un mix
16:09 avec beaucoup de nucléaires et des renouvelables,
16:12 mais qui devraient être compétitifs.
16:14 Et puis, il y a un autre point, parce que là, on parle de compétitivité coût.
16:17 Mais pour moi, il y a également une compétitivité produit.
16:19 La réalité, c'est qu'on voit de plus en plus sur le marché une préférence,
16:24 voire une prime, pour les produits décarbonés,
16:27 qui ont donc été fabriqués, construits grâce à cette électricité.
16:33 Ça, ça vous conforte.
16:34 Ça, ça nous conforte, parce qu'on voit les clients qui ont commencé à prendre ce virage.
16:39 Aujourd'hui, ils ne sont pas en train de faire machine arrière
16:41 et de se dire "ça change complètement mes perspectives".
16:44 Pour beaucoup, ils se disent "il faut que j'accélère encore".
16:46 Et ça, objectivement, c'est très positif.
16:48 On parle très rapidement de votre partenariat avec ArcelorMittal.
16:51 Vous pouvez nous en parler ?
16:53 On peut.
16:54 Je vous dirais, de façon générale,
16:56 nous, on accompagne l'ensemble de l'industrie française sur la décarbonation.
17:01 On va dire, généralement, c'est sur le digital et sur l'électrification.
17:06 On travaille avec des gens comme Véralia, quand ils électrifient leurs fours.
17:11 Avec Arcelor, vous avez vu de très gros projets d'électrification de leurs process.
17:18 C'est quelque chose de très excitant,
17:20 parce que, historiquement, vous aviez une combinaison du process de réduction du fer
17:25 et de fusion du fer au même endroit, dans les hauts fourneaux.
17:28 Et ça va probablement devenir un process qui est électrifié de deux façons, si on veut.
17:34 Vous allez avoir besoin d'hydrogène pour la réduction du fer,
17:38 et probablement d'hydrogène vert.
17:40 Et puis, de l'autre côté, ça va être des fours électriques qui vont être utilisés.
17:44 Donc, Arcelor, comme un certain nombre d'autres dirigeants,
17:47 mais ils sont plutôt en avance de phase,
17:49 a décidé d'investir dans l'électrification de ses fours.
17:52 Et donc, ça demande de travailler avec des spécialistes du métier de l'électrification,
17:55 de façon à définir la taille des infrastructures,
17:59 les bonnes approches, les bonnes architectures techniques,
18:02 pour faire ça de façon très efficace.
18:04 L'idée, c'était de prendre un exemple concret.
18:06 Il faut qu'on comprenne bien.
18:07 On en parle un peu moins, mais vous portez, vous le disiez tout à l'heure,
18:09 des problématiques sociales au sein du groupe.
18:12 Sur l'inclusion, d'abord, on va parler très rapidement des seniors aussi,
18:16 puisque c'est assez intéressant comme question,
18:18 après, en plus, tous ces débats sur la réforme des retraites.
18:20 Mais, sur l'inclusion, quelle est votre politique actuelle ?
18:23 Quels sont vos sujets ?
18:25 Est-ce que c'est la parité hommes-femmes ?
18:27 Quelles sont vos ambitions là-dessus ?
18:30 Alors, évidemment, nous, on travaille beaucoup sur la diversité.
18:33 On a pris un certain nombre d'engagements sur des ratios,
18:38 en fait, tout simplement.
18:40 Donc, 30, 40 et 50 %.
18:42 50 %, c'est notre objectif en termes de recrutement.
18:45 40 %, c'est ce qu'on appelle les front-line managers.
18:47 Donc, c'est les managers opérationnels.
18:49 On aimerait avoir 40 % de femmes dans notre population.
18:52 Et puis, 30 % sur les comités de direction et les exécutives.
18:56 C'est le ratio le plus bas, mais en fait, c'est celui où on fait le plus de progrès,
18:59 parce qu'on parle d'un nombre de collaborateurs qui est plus réduit.
19:03 Donc, c'est plus facile de franchir le pas là.
19:07 Aujourd'hui, ce qu'on voit, c'est qu'une des difficultés sur la parité au niveau des recrutements,
19:13 parce que nous, on a...
19:14 Vous le ressentez, même si vous avez envie d'avoir 50 % de femmes.
19:18 On progresse beaucoup.
19:19 Oui, c'est difficile d'y arriver.
19:21 Je vais vous donner quelques exemples.
19:22 Nous, quand on recrute, par exemple, des techniciens d'intervention en service,
19:26 c'est des pools sur le marché, si vous voulez, d'opportunités,
19:31 où c'est vrai qu'il y a beaucoup d'hommes qui sont candidats, moins de femmes.
19:34 Donc, ça veut dire quoi ?
19:35 Ça veut dire qu'il faut qu'en amont, on travaille quand même beaucoup avec les filières de formation
19:40 de façon à susciter plus de vocations techniques chez les jeunes femmes.
19:43 Ce qui est votre cas, chez Schneider Electric ?
19:44 Oui, on le fait beaucoup.
19:45 Alors, on le fait à la fois en encourageant l'apprentissage,
19:49 on le fait également dans l'écosystème.
19:51 Moi, il se trouve que, par exemple, je suis également président du GIMELEC,
19:55 et dans la fédération de ces fabricants de matériel électrique,
19:59 on réfléchit à comment est-ce qu'on peut accélérer la formation de jeunes femmes dans des filières
20:05 pour l'ensemble de ce métier d'électrification.
20:09 Et on travaille d'ailleurs en écosystème.
20:11 Enedis travaille beaucoup avec l'école des réseaux.
20:13 Donc, tout ça, c'est des efforts, on va dire, qui vont au-delà de l'entreprise seule
20:17 et où on réfléchit en écosystème.
20:19 Il y a beaucoup de travail sur ce sujet.
20:21 Donc, ça, c'est la diversité.
20:22 Deuxième grand travail, et où on a signé une charte l'an dernier,
20:26 c'est celle de l'emploi des seniors.
20:28 Donc, c'est au-dessus de 50 ans.
20:30 Un de nos engagements, c'est de nous assurer que nos collaborateurs
20:34 aient une discussion ouverte avec leur responsable RH et leur manager
20:39 de façon à réfléchir au type de carrière qu'ils veulent pour les années à venir.
20:44 Parce qu'il faut vraiment qu'on puisse offrir des choix.
20:46 Pourquoi c'est important, Laurent Bataille, de réfléchir justement et d'accompagner cette fin de carrière ?
20:49 Parce qu'en fait, tout le monde...
20:50 Alors, c'est une fin à 50 ans, ce n'est pas encore la fin.
20:52 On va dire une deuxième partie de carrière.
20:55 Pourquoi ? Parce qu'en fait, tout le monde n'a pas les mêmes attentes ni les mêmes besoins.
20:59 On a un certain nombre de collaborateurs pour qui l'attente et le besoin principal,
21:04 ça va être le transfert de connaissances et de savoir-faire.
21:08 Les gens qui ont une compétence pointue, qu'ils ont bâtie parfois pendant les 30 dernières années,
21:13 et sur lesquelles la transmission, elle va prendre 5 ans.
21:17 Et donc, il faut dans ce cas-là, quand c'est leur volonté,
21:20 pouvoir partager, en discuter, de façon à les entourer,
21:24 et qu'ils vont pouvoir apprendre d'eux.
21:25 Donc ça, ça peut être un parcours.
21:27 Vous en avez ? Ils veulent simplement continuer des parcours verticaux,
21:30 c'est-à-dire prendre encore plus de responsabilités, des plus grosses équipes, etc.
21:35 Et il faut que ce soit bien identifié, de façon à ce qu'on s'assure
21:38 qu'il n'y ait pas de biais dans nos décisions RH, et qu'on continue de les considérer.
21:42 Donc cette charte, c'est un engagement que vous avez signé,
21:45 c'est-à-dire chaque collaborateur aujourd'hui qui passe les 50 ans chez Schneider Electric
21:50 se verra accompagné, proposé, d'une manière ou d'une autre.
21:54 Exactement. Et avec des parcours qu'on a créés,
21:57 enfin quand je dis des parcours, c'est des exemples de parcours,
22:00 mais qui leur permettent de réfléchir, effectivement, à leur profil,
22:04 et où est-ce qu'ils se sentent appartenir, entre guillemets,
22:06 où est-ce qu'ils voudraient orienter leur carrière.
22:08 Et ça, le fait d'avoir cette conversation de façon explicite, c'est un grand progrès.
22:12 C'est déjà un progrès.
22:13 Le temps passe extrêmement vite, il reste une minute, juste un point.
22:16 J'ai vu aussi que vous aviez beaucoup investi sur la prévention.
22:20 Vous avez réussi à réduire, je crois, le nombre d'accidents de travail,
22:24 je ne sais pas, je n'ai pas le chiffre exact, de combien ?
22:26 Je trouve que c'est assez impressionnant ces dernières années.
22:28 On va dire que dans les quatre dernières années, on a divisé par deux.
22:31 Ce qui me tient vraiment à cœur, parce que l'essentiel de nos accidents,
22:35 historiquement, ont lieu dans nos usines,
22:37 et là il y a vraiment eu une amélioration continue dans les dernières années,
22:42 moi, que je trouve remarquable.
22:44 Aujourd'hui, notre focalisation est sur deux autres environnements.
22:47 La vie de chantier, on a un certain nombre de nos opérateurs qui, en fait, vont sur site,
22:54 soit au moment du commissionnement d'une nouvelle installation,
22:56 soit pour faire des services.
22:58 Et là, ce sont des environnements qui sont moins maîtrisés.
23:00 Il y a beaucoup de monde qui va dessus, etc.
23:02 Donc pour nous, ça reste un point d'attention majeur.
23:04 Deuxième gros point d'attention, c'est tous les personnels dans le tertiaire,
23:07 et en particulier au moment des transports.
23:10 On continue d'avoir une exposition aux accidents de transport.
23:14 C'est là où vous faites attention.
23:15 Exactement.
23:16 En 20 secondes, parce que je voulais vous la poser aussi, celle-là,
23:19 on en a parlé dès le début Schneider Electric,
23:21 on dit souvent que vous aviez 15 ans d'avance sur ce sujet de la transition environnementale.
23:25 Comment vous allez la conserver, cette avance ?
23:28 Alors, en travaillant très dur ?
23:30 Non, je pense que c'est effectivement, il y a eu une très très forte intuition
23:33 au début des années 2000, et beaucoup portée par Jean-Pascal Tricot,
23:38 et ensuite l'ensemble des équipes.
23:40 Aujourd'hui, de plus en plus, on voit que c'est des réponses technologiques.
23:44 Donc il faut apporter des solutions à grande échelle.
23:46 Et on travaille d'art à ch'pier à rendre nos solutions plus faciles à mettre en œuvre,
23:50 et encore plus efficaces, de façon à résoudre cette équation énergétique.
23:54 Merci Laurent Bataille d'avoir répondu à toutes ces questions.
23:56 Merci beaucoup de nous avoir accompagnés aujourd'hui dans Smart Impact.
23:59 Je rappelle, vous êtes le président de Schneider Electric France.
24:01 Merci beaucoup de nous avoir accompagnés.
24:03 On termine cette émission par la bonne idée du jour.
24:06 [Musique]
24:12 Manon Pagnucco, cofondatrice de Pimp Up, nous accompagne.
24:16 Bonjour Manon.
24:17 Bonjour.
24:18 Merci beaucoup de nous accompagner aujourd'hui dans Smart Impact.
24:19 Depuis 2021, vous tentez de lutter contre le gaspillage alimentaire
24:23 directement au stade de la production en proposant des paniers anti-gaspi.
24:28 Vous diriez, Manon, qu'une des principales causes du gaspillage alimentaire aujourd'hui,
24:32 c'est la sélection des produits, c'est ça ?
24:34 Ça joue un grand rôle au niveau du gaspillage alimentaire qui a lieu chez les producteurs, effectivement.
24:40 Parce que tous les produits qui sortent du cadre, qui sont trop gros, trop petits,
24:44 ou qui tout simplement sont en surplus, n'arrivent jamais dans nos magasins.
24:47 Donc c'est un impact majeur, effectivement, aujourd'hui.
24:50 Combien de tonnes de nourriture, justement, sont jetées selon vous ?
24:53 Est-ce qu'on a des chiffres ? À cause de ces critères-là de beauté, finalement.
24:57 Oui, on peut découler sur les chiffres.
25:01 Il y a 10 millions de tonnes qui sont gaspillées en francs chaque année.
25:04 Et c'est plus de la moitié qui sont gaspillées avant que la nourriture arrive en magasin.
25:09 Et donc, parmi tous ces produits-là qui sont gaspillés avant qu'ils arrivent en magasin,
25:12 il y a les fruits et légumes dits "moches".
25:15 Nous, on ne les appelle pas trop comme ça, mais il y a aussi ça.
25:17 Et c'est entre 500 et 1 million de tonnes.
25:20 C'est vraiment démentiel.
25:21 Assez difficile à chiffrer aussi, parce que très caché.
25:24 Mais c'est un impact majeur, parce que chaque kilo sauvé nécessite de l'eau pour sa production
25:30 et dégage aussi du CO2 pour la production.
25:33 Donc, en gâchant des produits, on ne valorise pas ces produits-là qui ont été émis.
25:38 Est-ce que les consommateurs, aujourd'hui, sont prêts à consommer ces produits dits "moches" ?
25:41 Désolée, on va le dire comme ça, mais en tout cas dits un peu moins beaux.
25:45 Oui, clairement.
25:47 Il y a presque un effet un peu sympa qui change du quotidien.
25:51 Et donc, oui, complètement.
25:53 Nous, on a des abonnés qui commandent ces paniers-là toutes les semaines
25:56 et qui font leurs courses avec exclusivement des fruits et légumes moches.
25:59 Comment ça marche ? Vous dites faire leurs courses,
26:01 le client fait ses courses sur une application, c'est ça, sur un site internet,
26:04 marchant un peu comme les autres, comme quand on fait nos courses habituellement ?
26:08 On a gardé le côté sympa du marché, puisqu'on est en direct des producteurs.
26:12 Et donc, ça, c'est vraiment important pour nous.
26:14 Ça nous permet de bien les rémunérer.
26:15 Et donc, les clients vont sur notre site internet, pimpeup-antigaspi.fr,
26:19 et là, ils choisissent leur panier.
26:21 Ils paramètrent leur point en relais de réception.
26:24 Et ensuite, toutes les semaines, ils vont avoir un panier qui est livré
26:26 et la possibilité de sauter ou non des commandes.
26:28 Et voilà, cette flexibilité-là, elle permet d'adopter une solution pratique
26:33 qui donne un certain engagement dans la transition écologique de manière très pratique,
26:38 sans avoir le côté problématique que peut avoir un abonnement qui n'est pas flexible.
26:43 Donc, le consommateur, l'intérêt pour lui, c'est le prix d'abord, avant tout ?
26:48 C'est le combo engagement écologique d'une petite solution,
26:52 un prix qui est moins cher qu'ailleurs,
26:54 et le côté sympa parce qu'il y a de la variété, c'est des produits de saison,
26:58 de qualité, ultra bon en goût, qu'on ne trouve pas forcément ailleurs en supermarché.
27:02 Donc, c'est ce combo d'avantages-là qu'on ne trouve pas dans d'autres solutions.
27:05 Sur la question des prix, comment vous les fixez ?
27:07 Parce que si c'était des produits qui étaient destinés à être jetés,
27:09 comment vous vous mettez d'accord avec les producteurs ?
27:11 On leur demande quel est leur prix, et on s'aligne au moins sur leur prix
27:15 pour qu'ils trouvent une certaine rentabilité dans la vente de ces produits.
27:18 Parce que bien que biscornus, ils ont une valeur,
27:21 et surtout, ils ont nécessité un coup de ramassage, du temps passé.
27:24 Donc, pour nous, c'est important de non seulement les valoriser et les sauver du gaspillage,
27:28 mais que le producteur s'y retrouve.
27:30 Autrement, la démarche, pour nous, manque d'impact social.
27:34 Donc, il s'y retrouve comme ça.
27:36 Avec combien de producteurs vous travaillez aujourd'hui, Manon ?
27:38 Avec plus de 150 producteurs dans la région Occitanie.
27:41 Et vous avez des objectifs d'en avoir plus dans les années à venir ?
27:44 Complètement. On a pour ambition de sauver un million de tonnes d'ici 2035
27:48 de nourriture du gaspillage.
27:51 Et donc, ça nécessite de se faire connaître par tous les producteurs français.
27:54 Et plus que des fruits et légumes et des œufs,
27:57 mais aussi tous les autres types de produits qu'on peut manger chaque semaine.
28:00 Très très rapidement, qu'est-ce qui vous différencie de vos concurrents sur ce secteur de l'anti-gaspi ?
28:06 Nous, on va être vraiment un circuit court.
28:09 C'est la rémunération juste des producteurs, c'est la diversité des produits.
28:13 C'est ce format aussi de commandes qui est un peu pratique avec de l'abonnement.
28:18 Les prix moins chers.
28:20 Après, c'est vrai qu'avec tous les confrères anti-gaspi, on est des confrères, on n'est pas vraiment des concurrents.
28:24 C'était bien de le préciser. Merci beaucoup Manon Pagnucco d'avoir répondu à nos questions.
28:28 Je rappelle, vous êtes la cofondatrice de Pimp Up.
28:30 Merci beaucoup d'être venue nous voir aujourd'hui dans Smart Impact.
28:32 Merci à vous de nous avoir suivi.
28:34 Vous retrouverez bien sûr très vite Thomas Hugues à la présentation de ce rendez-vous.
28:38 Moi, je vous dis à très vite sur Bsmart. Je vous souhaite une excellente journée. Ciao.
28:41 [Musique]