Il y a six mois, la France a vécu dix jours d'émeutes après la mort du jeune Nahel, tué par un policier après un refus d'obtempérer en voiture. À l'époque, le domicile du maire de l'Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun, a été victime d'une attaque à la voiture bélier.
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00:00 Près de 6000 voitures incendiées, des écoles et des mairies brûlées,
00:04 des affrontements en prémetier et porte de l'ordre.
00:08 Le RAID et la BRI déployées.
00:10 Fin juin, début juillet, la France s'embrasse pendant 10 jours.
00:14 Cette violence jamais vue depuis les émeutes de 2005
00:29 débute avec la mort de Naël le 27 juin.
00:32 Cet adolescent de 17 ans refuse d'obtempérer un contrôle de police.
00:36 Un vidéaste amateur filme la scène.
00:38 L'un des policiers tire sur le jeune homme.
00:40 Il décède peu après sur la place Nelson Mandela de Nanterre.
00:47 La vidéo devient virale.
00:48 Le soir même, des premiers affrontements ont lieu dans la ville.
00:52 La mère de Naël prend la parole et appelle à la révolte.
01:03 - Mounia, la maman à Naël, celui qui vient de recevoir une balle,
01:07 qui est mort à Nanterre le petit 17 ans, je suis sa maman.
01:11 Rendez-vous jeudi à la préfecture à 14h.
01:14 Marche blanche.
01:15 Faites une révolte s'il vous plaît pour mon fils.
01:17 Le même jour, le président de la République
01:20 réagit pour la première fois depuis Marseille.
01:22 Il assure que la mort de l'adolescent est inexcusable.
01:25 - Nous avons un adolescent qui a été tué.
01:28 C'est inexplicable, inexcusable.
01:31 Et d'abord, ce sont des mots d'affection, de peine partagée,
01:35 de soutien à sa famille et à ses proches.
01:37 Cette prise de parole ne calme pas les émeutiers.
01:40 Dès que la nuit tombe, des centaines d'individus,
01:42 parfois très jeunes, se rejoignent un peu partout en France.
01:46 Jette de mortiers d'artifice sur les forces de l'ordre,
01:48 pillage de magasins, incendies.
01:50 Les grandes villes françaises plongent dans le chaos.
01:53 Le ministre de l'Intérieur est en première ligne.
01:56 - Toutes les communes sont touchées.
01:58 Il faut qu'on prenne quelques temps de réflexion
02:02 pour essayer de parler aux quartiers
02:06 et d'être ferme avec les voyous.
02:07 Je pense que c'est ça, le bon équilibre.
02:09 Il ne faut pas trouver d'excuses sociales là où il n'y en a pas.
02:12 Face aux violences urbaines qui redoublent d'intensité,
02:15 Emmanuel Macron change de ton.
02:17 - Les deux nuits que nous venons de vivre
02:19 relèvent d'une situation qui est absolument inacceptable
02:22 et injustifiable parce que rien ne peut justifier la violence.
02:26 Dans ce contexte, je finirai mon propos
02:29 en appelant tous les parents à la responsabilité.
02:33 La violence se déporte.
02:35 Après les forces de l'ordre, ce sont des élus qui sont visés.
02:38 À la île-et-Rose, des émeutiers attaquent à la voiture Bélier,
02:41 la maison du maire Vincent Jambrain.
02:43 - Nous avons vu le vrai visage des émeutiers.
02:45 Ils ont voulu assassiner ma femme et nos deux jeunes enfants
02:49 dans leur sommeil et les brûler vifs
02:52 en tentant d'incendier notre maison.
02:55 L'indignation est totale,
02:56 mais les violences continueront jusqu'au 7 juillet.
02:59 Pendant ces 10 jours d'émeute,
03:00 3500 personnes ont été interpellées
03:02 et 723 policiers ont été blessés.
03:04 (Rires)