Après trois semaines de discussions, le verdict est tombé ce mardi à Nanterre : Monique Olivier a écopé de la réclusion à perpétuité.
Monique Olivier était jugée pour complicité dans les enlèvements, viol ou tentative de viol, et meurtres de Marie-Angèle Domèce et Joanna Parrish. Elle comparaissait également pour complicité d’enlèvement et séquestration suivis de mort d’Estelle Mouzin, la plus jeune victime de Michel Fourniret, disparue en janvier 2003. L'accusation a souligné, contrairement à l'image de victime présentée par Monique Olivier, les choix qu'elle a faits : induire en confiance les jeunes femmes sachant qu'elles allaient être tuées, et garder le silence pendant 16 ans sur Estelle Mouzin.

L'avocat général, Hugues Julié, a exprimé des regrets quant au fait que Monique Olivier ait choisi de maintenir une certaine opacité sur les faits et sur sa pleine et entière responsabilité dans les crimes au cours des trois semaines d'audience. Éric Mouzin, le père d'Estelle, a reconnu devant la presse lundi matin que les parties civiles n'avaient pas obtenu toutes les réponses, mais il a ajouté que la difficulté d'obtenir ces réponses était bien comprise.

En mai 2021, Michel Fourniret est décédé en détention à l'âge de 75 ans. Seule devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine, son ex-épouse répondait de son rôle dans trois crimes remontant à 35, 33 et 20 ans, pour lesquels son ex-mari était également mis en examen. Le ministère public a requis lundi la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans pour l'accusée, en raison de la gravité exceptionnelle des faits et de la nécessité de protéger la société.