Le président du groupe sénatorial Union centriste prévient les députés comme les sénateurs vont devoir faire « des concessions » sur le projet de loi immigration. Il juge les compromis « possibles », « mais pas sur des choses essentielles ». Le sénateur s’inquiète par ailleurs de la convocation rapide d’une commission mixte paritaire, estimant que ce calendrier peut « être source de complications ».
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00:00 Bonjour Hervé Marseille.
00:01 Bonjour.
00:01 Vous avez donc été reçu ce midi par la Première Ministre Elisabeth Borne pour évoquer le projet de loi immigration et la commission mixte paritaire de ce lundi.
00:09 Quel message vous a-t-elle passé ? Est-ce qu'elle a défini les lignes rouges dans la négociation entre la majorité présidentielle et la droite et le centre du Sénat ?
00:18 D'abord, premièrement, le Sénat a toujours été attentif à ce qu'il y ait un texte.
00:23 Ça a été le cas pour les retraites, ça a été le cas pour l'immigration.
00:26 Donc nous sommes désireux qu'il y ait un texte au Sénat et nous, groupe C, nous souhaitons aboutir.
00:32 Donc la Première Ministre a évoqué les points qui pouvaient faire difficulté.
00:40 Lesquels ?
00:40 Oh, le code de la nationalité, la AME.
00:43 Donc le durcissement de l'accès à la nationalité.
00:44 Voilà.
00:45 Et la restriction de l'aide médicale d'État.
00:47 Donc on peut aboutir à un accord, mais les conditions ne sont pas encore réunies pour qu'il y ait un accord,
00:53 parce que ce sont des sujets qui sont difficiles et il y a une double condition,
00:59 c'est de trouver un accord pour la commission mixte paritaire,
01:02 mais également un accord susceptible d'être validé par le Sénat et par l'Assemblée nationale.
01:07 Donc il faut satisfaire les deux assemblées.
01:10 C'est un exercice difficile.
01:12 Donc est-ce qu'il y a un accord global sur l'ensemble du texte ?
01:16 Ça veut dire abandonner de part et d'autre un certain nombre de choses.
01:19 Ou alors un accord partiel sur une partie du texte ?
01:22 Et justement, donc ces lignes rouges fixées par Elisabeth Borne,
01:25 la restriction de l'aide médicale d'État, le durcissement de l'accès à la nationalité,
01:28 est-ce que vous demandez à vos collègues sénateurs Les Républicains d'être souples
01:31 et de faire ses concessions, d'abandonner ses mesures ?
01:34 Non, je n'en ai pas le pouvoir.
01:36 Simplement, on va dialoguer.
01:37 Vous pouvez leur envoyer un message.
01:39 On va dialoguer avec nos collègues du groupe Républicain,
01:43 comme on le fait d'habitude dans le cadre de la majorité sénatoriale.
01:47 Chacun va évaluer, j'allais dire, jusqu'où il est prêt à aller
01:51 pour trouver un accord.
01:53 Et puis on reverra certainement la première ministre.
01:57 On a l'impression que, en tout cas, vos collègues de la majorité Les Républicains sont très durs.
02:00 Ils veulent absolument le texte du Sénat.
02:03 Est-ce que du côté des centristes, où on souhaite peut-être davantage un accord de cette négociation,
02:09 eh bien on appelle à faire des concessions du côté du Sénat ?
02:12 Moi, je suis ravi d'abord de constater qu'on trouve beaucoup de vertu désormais au texte du Sénat.
02:19 Ce n'était pas le cas au moment où il a été voté.
02:22 Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
02:26 C'est le texte du Sénat aujourd'hui qui prévaut.
02:28 Il faut pouvoir faire des concessions.
02:31 Je pense qu'on ne peut pas faire non plus n'importe quoi, parce que c'est le fruit d'un compromis ici.
02:36 Et donc, je ne sais pas jusqu'où on peut aller pour satisfaire la majorité, un accord et l'Assemblée nationale.
02:44 Je pense qu'il y a un certain nombre de compromis possibles, mais pas sur des choses essentielles.
02:49 Maintenant, nous préférons un texte global qu'un texte partiel. C'est évident.
02:54 Je pense qu'on peut trouver...
02:56 Est-ce qu'il faut s'accrocher à l'aide médicale d'État, à cette restriction ?
02:59 L'aide médicale d'État peut faire l'objet, la Première ministre l'avait déjà annoncé,
03:03 un accord à partir d'un texte qui serait discuté au mois de janvier.
03:07 Donc on dit que c'est un cavalier législatif.
03:11 On peut le sortir du texte immigration et en faire un texte qui soit un texte différent,
03:19 mais au tout début de l'année.
03:21 Restent les problèmes de code de la nationalité qui sont importants,
03:27 les textes également concernant les allocations.
03:30 – On le rappelle, la droite sénatoriale souhaite que certaines prestations sociales
03:34 soient conditionnées à 5 ans de résidence régulière.
03:36 Aujourd'hui, c'est 6 mois.
03:37 Ça, c'est une ligne rouge et un point de blocage, pour l'instant.
03:39 – Pour l'instant, ça fait l'objet de discussions.
03:41 Donc nous allons en parler entre nous.
03:43 Moi, j'espère qu'on trouve des solutions parce qu'au fond, au bout de tout cela,
03:47 ce qui importe, c'est de trouver des réponses.
03:50 C'est ce qu'attendent nos concitoyens.
03:52 Ce n'est pas des palabres, ce n'est pas des motions de rejet, de la politique aérie.
03:56 Ce qu'ils veulent, c'est des résultats et des réponses à leurs attentes.
03:59 C'est ce que nous efforçons de faire maintenant.
04:01 – Dernière question, est-ce que le calendrier est très serré
04:03 de cette négociation souhaitée par Emmanuel Macron ?
04:05 C'est-à-dire une réunion lundi pour un vote dans les chambres mardi.
04:10 Est-ce que ça peut faire échouer le texte ?
04:12 – Nous, nous avions souhaité, avec le président du Sénat et Bruno Retailleau,
04:17 nous avions souhaité que nous ayons du temps pour pouvoir préparer tout ça,
04:22 discuter, négocier.
04:24 L'exécutif ne l'a pas voulu, il veut aller vite, il veut en finir.
04:28 Cette précipitation peut être une source de complications.
04:31 [Musique]