• il y a 2 ans
Les sénateurs ont adopté ce 30 novembre les crédits de la mission sécurité. Le rapporteur spécial, Bruno Belin, s'est exprimé ce 30 novembre 2023.

Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1

Notre site internet : http://www.publicsenat.fr

Abonnez-vous à notre newsletter : https://urlz.fr/iinC 

Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat
Twitter : https://twitter.com/publicsenat
Instagram : https://instagram.com/publicsenat
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 Monsieur le Président, Madame la Ministre,
00:03 mes chers collègues, première mission que nous regardons ce soir,
00:07 celle relevant des crédits pour la sécurité intérieure.
00:10 Alors, celle-ci s'inscrit quelques mois après avoir voté,
00:15 discuté ici même, la loi de programmation militaire
00:18 et la loi de programmation du ministère de l'Intérieur.
00:21 Et donc, évidemment, la première chose que nous avons regardée
00:25 avec attention, c'est de voir si ce qui nous était proposé
00:29 pour l'année 2024 correspondait à la trajectoire fixée
00:33 par ces lois de programmation.
00:35 Alors, ça, c'était le cadre de départ,
00:38 mais avec, évidemment, dans le viseur,
00:40 plusieurs sujets de préoccupation,
00:42 bien évidemment, le contexte particulier de l'année 2024,
00:47 année des Jeux olympiques et paralympiques,
00:49 et le contexte particulier auquel, évidemment,
00:52 nous sommes actuellement en débat sur les questions
00:55 des frontières et des politiques migratoires.
00:59 -Est-ce que déjà, cette copie, évidemment,
01:02 est en raccord avec les lois de programmation votées ?
01:05 -Oui, a priori.
01:07 Et donc, les chiffres parlent effectivement dans ce sens,
01:10 puisque si on en tient en valeur absolue,
01:13 la loi de programmation prévoyait une augmentation.
01:16 On la retrouve dans la copie qui nous est présentée.
01:19 Environ 560 millions d'euros
01:22 pour le budget de la police nationale,
01:24 480 millions d'euros pour celui de la gendarmerie,
01:28 ce qui fait donc, dans les purs,
01:30 une copie à un peu plus de 13 milliards
01:32 pour la police nationale,
01:34 et 10 milliards et demi, 10 milliards 4 exactement,
01:37 pour la gendarmerie.
01:38 Donc, on trouve la progression voulue,
01:42 l'augmentation voulue.
01:43 Par contre, on peut s'interroger sur le détail de cette augmentation.
01:46 Et d'ailleurs, on voit tout de suite
01:47 que c'est essentiellement, pour 90 %,
01:51 une haute progression des masses de personnel,
01:54 ce qu'on va appeler le titre 2 ou hors titre 2.
01:57 Alors, évidemment, on ne peut que s'en féliciter.
02:01 On voit apparaître les 2 200 recrutements
02:06 de policiers et de gendarmes.
02:07 C'est effectivement indispensable.
02:10 Ces recrutements étaient prévus.
02:12 Ils sont maintenant avérés.
02:14 Et puis, je crois que c'est important
02:16 qu'on puisse, c'est ce qu'on a dit lors des auditions,
02:19 les voir sur le terrain.
02:21 L'essentiel, c'est pas que les gendarmes arrêtent les voleurs,
02:24 mais c'est qu'il n'y ait pas de voleurs.
02:25 Donc, cette force doit se déployer.
02:28 Et ces recrutements sont une bonne chose.
02:29 Par contre, quand 90 % de la progression du budget,
02:33 évidemment, est consacré uniquement
02:35 à ressources d'augmentation de la masse salariale,
02:38 ça veut dire que le hors titre 2, le hors masse salariale,
02:41 le hors personnel ne représente que 10 %,
02:44 et ça peut, bien évidemment, interroger,
02:46 notamment pour les questions immobilières de bâtiments.
02:50 Et ce qui n'est pas fait dans l'année 2024
02:54 devra être rapidement imaginé.
02:57 Ca a été évoqué lors des auditions.
02:59 Il y a des programmes à envisager assez rapidement.
03:03 Et donc, ça a fait partie des préoccupations
03:06 que nous présentons aujourd'hui devant le Sénat.
03:10 Bien évidemment, le contexte des Jeux olympiques
03:14 dans la sécurité absolue que cela exige
03:17 est un des points du débat.
03:20 Le coût de cette sécurité, avec bien en tête
03:24 que les Jeux olympiques ne commencent pas fin juillet,
03:26 mais ils vont commencer dès le 8 mai,
03:28 avec l'arrivée de la flamme olympique à Marseille,
03:31 et ce qui va nécessiter, bien évidemment,
03:33 la protection du parcours, puis l'arrivée des délégations,
03:37 puis les Jeux eux-mêmes, puis, évidemment,
03:39 début septembre, les Jeux paralympiques.
03:41 Et donc, c'est quasiment 5 mois de mobilisation
03:43 de l'ensemble des fonctionnaires possibles
03:46 et des militaires possibles, ce qui veut dire, derrière,
03:49 qu'il ne faudra pas oublier la protection
03:52 d'autres sites touristiques,
03:53 d'autres sites qui pourraient être à risque,
03:55 et que, bien évidemment, il va falloir avoir une exigence
03:58 en ressources humaines pour, à la fois,
04:01 être en mission absolue sur cette protection estivale
04:05 et avant les Jeux olympiques,
04:06 et puis la poursuite des missions essentielles
04:09 de protection des populations et des sites.
04:13 L'autre contexte particulier
04:16 que j'ai évoqué en introduction,
04:18 c'est celui de la protection des frontières,
04:21 puisque, effectivement, on peut s'interroger
04:24 sur, aujourd'hui, dans les politiques migratoires,
04:27 les enjeux de migration,
04:29 et je pense à tous les présidents de départements
04:31 qui sont aujourd'hui confrontés
04:33 aux questions de mineurs non accompagnés,
04:36 comment on va pouvoir accompagner ces responsabilités
04:39 et ces fonctionnaires aux frontières
04:41 dans leur fonction.
04:43 Et donc, c'est une responsabilité,
04:46 dans les auditions qui ont été évoquées,
04:48 aussi bien avec le directeur de l'appui général
04:50 que le directeur général de la gendarmerie.
04:53 Et donc, ce besoin de renfort de postes,
04:56 et notamment avec la police aux frontières,
04:58 est un enjeu essentiel.
05:00 Il y a eu aussi, et nous devions le retrouver
05:03 dans cette copie budgétaire de 2024,
05:06 la question de la sécurité routière.
05:08 C'est un sujet qui touche les territoires
05:10 et donc qui est, évidemment, essentiel,
05:12 puisque derrière, il y a des vies humaines.
05:14 On ne peut que déplorer, bien évidemment,
05:16 toujours les 3 200 morts que l'on trouve en métropole,
05:19 surtout quand on regarde le détail des chiffres,
05:22 30% dû à la vitesse, 30% dû à l'alcool,
05:26 20% dû à des produits stupéfiants,
05:28 12% dû au téléphone.
05:30 Et donc, il y a encore des marges de manoeuvre
05:32 pour améliorer, en tout cas,
05:35 diminuer ce nombre de morts sur les routes.
05:38 Et donc, cet enjeu de sécurité
05:41 qui est dans ce budget est essentiel,
05:42 puisque c'est 4 milliards d'euros qui y sont consacrés.
05:46 Et on ne peut que soutenir, évidemment,
05:49 cet accompagnement budgétaire.
05:50 On a eu une question aussi sur ce qu'on appelle
05:53 le produit des radars,
05:55 pour que ce produit des radars aille aux collectivités
05:58 dans leurs efforts de modernisation de la voirie.
06:01 C'est un vrai enjeu, là encore, en matière de sécurité,
06:04 bien évidemment, et d'entretien des infrastructures.
06:07 Et donc, c'est avec tous ces éléments-là,
06:09 madame la ministre, que nous avons pu regarder
06:12 ce budget qui vous est présenté,
06:13 pour lequel la Commission des finances
06:16 propose de les adopter.
06:18 Je vous remercie.
06:19 (Générique)
06:22 ---

Recommandations