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  • 20/11/2023
Invité hier soir de l'émission de Frédéric Lopez, "Un dimanche à la campagne" sur France 2, Francis Huster a été submergé par l'émotion en racontant un moment terrible vécu dans son enfance, puisqu'il a été violé, un soir dans sa chambre.
Un week-end, alors qu'il est dans la maison de campagne de sa grand-mère à La Varenne-Saint-Hilaire, Francis Huster va être violé par un homme armé d'un couteau : '

"On est en pleine nuit et je commence à entendre quelqu'un qui me parle et qui entre dans le lit, qui commence à me violer avec un couteau qu'il me porte au cou dans l'obscurité totale. Ca dure au moins 20, 25 à 30 minutes". L'agresseur finira par s'en aller car les phares de la voiture de la grand-mère de Francis Huster illumineront sa chambre.

Lorsque sa grand-mère lui demande pourquoi il saigne au cou et qu'il raconte ce qui s'est passé, dans un premier temps personne ne le croit avant qu'on ne découvre un chapeau. Le lendemain, interrogé au commissariat de La Varenne-Saint-Hilaire, Francis Huster est incapable de reconnaître son agresseur sur une série de photos car le viol s'est déroulé dans le noir.

Regardez ce moment très émouvant.

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Transcription
00:00 un week-end, à la maison de campagne de ma grand-mère.
00:02 Vous avez 10 ans.
00:03 Oui, j'avais 10 ans, à la marée de Saint-Hilaire,
00:05 où tout d'un coup, on est en pleine nuit
00:07 et je commence à entendre quelqu'un qui me parle
00:11 et qui est entré dans le lit et qui commence à me violer
00:14 avec un couteau autour de là, au cou.
00:16 Dans l'obscurité totale.
00:18 Dans l'obscurité totale.
00:19 Et ça dure au moins 20, 25, 30 minutes, vraiment,
00:24 parce que je me rappelle de très longues conversations.
00:28 Et puis, tout d'un coup, il s'en va parce qu'il y a les phares
00:30 de la voiture de ma grand-mère qui illumine la chambre.
00:33 Donc, il est parti.
00:36 Tout d'un coup, bon, là, j'entends ma grand-mère qui monte.
00:38 André et ma grand-mère mettent la lumière et je saigne.
00:42 Qu'est-ce que ça fait encore ?
00:43 Mais je dis, mais là, j'explique qu'il y avait quelqu'un
00:46 qui était sur moi et qui avait encore...
00:49 Ça va, ça va, tes rêves et tes trucs.
00:51 Sauf que il avait laissé tomber son chapeau.
00:56 Donc, André ramasse le chapeau du gars.
00:59 Et le lendemain, je me retrouve au commissariat de la Varenne-Saint-Hilaire.
01:03 Je suis assis.
01:06 André m'a accompagné et moi, j'ai un gars avec qui...
01:09 Alors, écoute, alors, je t'écoute.
01:11 Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
01:12 Alors, qu'est-ce qu'il a dit et tout ?
01:14 Et tout d'un coup, choc !
01:16 Il me sort de son tiroir six à sept photos
01:19 d'Algériens, de Noirs, en me disant, c'est lequel ?
01:25 C'est lequel ? C'est lequel ? Ne trompe pas !
01:27 Et à ce moment-là, je me retourne.
01:31 Je sens André, je le regarde.
01:35 Il me regarde, il me fait...
01:38 Je me retourne, il dit "c'est aucun".
01:41 Comment c'est aucun ? Comment c'est aucun ?
01:43 Mais je dis, c'était dans le noir, monsieur.
01:44 Comment voulez-vous que je sache qui c'était ?
01:47 Allez, ça va bien, ça va bien.
01:48 Hop ! Et on s'en va.
01:50 Et dans la voiture, il y a ma grand-mère qui attendait.
01:53 André prend le volant, moi, je suis derrière.
01:55 Il me regarde dans le rétro et j'ai vu un regard,
02:00 comme tu disais tout à l'heure, pour ton professeur.
02:03 Il m'a donné la vie.
02:06 J'étais sûr, il m'a donné la vie.
02:08 Parce que je me suis dit à ce moment-là,
02:11 t'es un homme.
02:13 Je lui avais dit non.
02:15 J'étais un homme, je ferais jamais tout ce que je veux.

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