• il y a 2 ans
Du 1er janvier au 31 octobre 2023, plus de 6200 mineurs non accompagnés sont arrivés dans le département des Alpes-Maritimes, première porte d’accès des migrants dans l’Hexagone. Un défi pour la police aux frontières, qui doit les traiter différemment des majeurs, mais surtout pour le département, qui en a la charge financière, si leur majorité est reconnue. 
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Transcription
00:00 Les Alpes-Maritimes sont le principal point d'entrée de migrants en France.
00:08 Alors, à la frontière franco-italienne, sur route, dans les montagnes ou dans les
00:12 trains, les contrôles sont permanents.
00:15 Ici, en gare de Menton-Garavant, de nombreuses forces de police opèrent un contrôle strict.
00:21 C'est la première gare en entrée France.
00:24 Donc on a un contrôle systématique de tous les trains qui vont passer ici par Menton-Garavant,
00:29 voie de contrôler, parce que 70% à 80% des entrées irrégulières se font par ce point
00:35 de passage.
00:36 Messieurs, dames, bonjour, c'est un contrôle de police, vous pouvez nous sortir une carte
00:40 d'identité s'il vous plaît ?
00:41 Dans ce train-là, aucun migrant.
00:43 Mais quand ils ont moins de 18 ans, une prise en charge spécifique doit avoir lieu.
00:49 Et cette année, ce sont plus de 5000 mineurs qui ont déjà été interpellés.
00:54 En fait, le major, il est non admis.
00:55 Donc on lui notifie un refus d'entrée, on le renvoie en Italie.
00:58 Le mineur, en fait, on considère qu'il est sous notre protection et la protection
01:03 après du département.
01:04 Et donc le temps où nous, il est dans nos locaux, on a un espace qui est dédié aux
01:09 mineurs et dans lequel on va attendre sa prise en charge par le conseil départemental.
01:14 Une fois conduit au poste de la police aux frontières, il doit franchir une première
01:18 étape.
01:19 C'est un cas unique en France, une expérimentation, une première appréciation de la minorité
01:24 à lieu par les équipes du département.
01:26 Les personnes sont interrogées sur leurs conditions de vie au pays, sur leur parcours
01:33 migratoire, leur autonomie.
01:34 Le but étant de réunir le faisceau d'indices nécessaires à rendre l'avis que nous donnerons
01:39 à la police aux frontières.
01:41 Avec cette appréciation, la police aux frontières décide ou non de renvoyer en Italie.
01:46 Pour ceux qui sont considérés comme mineurs, une nouvelle étape s'organise.
01:50 La police aux frontières les confie à la collectivité départementale.
01:55 Au service de la protection de l'enfance, en quelques années, les équipes ont vu le
01:59 nombre d'arrivées exploser.
02:01 On est passé d'environ 1800 entrées en 2019 à plus de 6200 entrées seulement au
02:08 31 octobre de l'année 2023 avec un chiffre attendu qui tournera en fin d'année à 7500
02:15 mineurs non accompagnés pris en charge par les services départementaux.
02:18 Le premier défi est de pouvoir mettre à l'abri ces mineurs.
02:22 500 places sont prévues pour cet accueil d'urgence.
02:25 S'il le faut, des hôtels complètent les installations pérennes.
02:28 Après ces premiers jours, tous les mineurs doivent avoir un entretien pour encore s'assurer
02:33 de leur minorité.
02:34 Ce jour-là, ils sont une dizaine à avoir rendez-vous.
02:37 On a une grille d'évaluation qui reprend le parcours, reprend l'histoire familiale,
02:44 les raisons pour lesquelles ils sont partis de leur pays et leurs projets éventuels en
02:50 France.
02:51 On peut compter environ un tiers des jeunes qui sont reçus qui ne sont pas mineurs.
02:56 Une immense majorité de ces jeunes, admis mineurs ou non, fuguent dans les premiers
03:00 jours.
03:01 Sur ceux qui restent et seront pris en charge, une moitié environ est envoyée dans d'autres
03:07 départements au titre de la solidarité nationale.
03:09 Les autres sont confiés par un juge au département qui doit s'en occuper jusqu'à leurs 18 ans.
03:15 On a la prise en charge de ces jeunes dans leur quotidien et dans la globalité de leur
03:20 vie.
03:21 On intervient sur la question du logement, on intervient bien sûr sur tout ce qui relève
03:25 de leur scolarité, de leur formation, des actes administratifs, de leur santé et puis
03:32 on les prépare évidemment à l'autonomie.
03:34 Face au nombre toujours plus important, les coûts pour le département explosent.
03:39 Une situation intenable pour les élus.
03:41 C'est un problème qui est un problème d'Etat.
03:44 Alors soit l'Etat prend en charge cet accueil, soit il nous donne davantage de moyens pour
03:51 le faire parce qu'aujourd'hui le budget a carrément explosé entre l'année dernière
03:56 et cette année.
03:57 On était à 13 millions d'euros et on en est à 28.
03:59 Le département des Alpes-Maritimes n'est pas le seul à tirer la sonnette d'alarme.
04:03 L'Assemblée des départements de France demande une réforme dans la prise en charge
04:08 de ces mineurs non accompagnés.
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