• l’année dernière
Invité de Public Sénat lundi 6 novembre, le premier secrétaire du Parti Socialiste affirme qu’il n’ira pas à la nouvelle rencontre de Saint-Denis proposée par le président de la République pour ne pas cautionner “un deal avec la droite et l’extrême droite”.


Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1

Notre site internet : http://www.publicsenat.fr

Abonnez-vous à notre newsletter : https://urlz.fr/iinC 

Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat
Twitter : https://twitter.com/publicsenat
Instagram : https://instagram.com/publicsenat
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Emmanuel Macron vous a écrit une lettre, vous et aux autres chefs de parti hier soir,
00:02 il confirme qu'il est favorable à un élargissement du référendum,
00:05 notamment en question migratoire.
00:06 Est-ce que c'est une bonne chose ?
00:09 – Vous avez compris, dans la droite ligne de ce que je viens de vous dire,
00:12 qu'il y a un appel non pas d'air, mais un appel du pied,
00:16 aux Républicains qui le réclament à coriacrie, comme le RN,
00:20 et donc il est là pour leur dire "je vais vous satisfaire,
00:23 je vais vous donner ce nouveau gage de ma confiance,
00:26 et donc en retour j'espère votre confiance".
00:29 Mais ce deal-là, je n'y participerai jamais,
00:32 surtout si vous avez lu le texte qu'il nous a envoyé,
00:35 c'est quand même assez extraordinaire, il nous dit
00:36 "je suis prêt à un référendum sur l'immigration,
00:39 mais alors par contre sur les super-profits, réforme fiscale,
00:42 ça c'est pas possible, et puis, puisqu'en fait il faut aller jusqu'au bout,
00:47 vous voulez-vous un référendum sur la retraite ?
00:50 Eh bien je vous dis c'est impossible aussi,
00:51 on ne pourra pas toucher en fait à la réforme des retraites avant 5 ans".
00:56 Voilà ce que nous dit Emmanuel Macron, donc la ficelle est grosse,
00:59 c'est-à-dire les référendums pour la droite et l'extrême droite,
01:02 j'y suis favorable, les référendums que propose la gauche
01:05 sur les super-profits ou sur la réforme des retraites,
01:09 alors là c'est impossible.
01:11 Écoutez, la ficelle est trop grosse pour que je participe à cette mascarade.
01:14 – Mais est-ce que ça veut dire que vous n'irez pas
01:15 à la prochaine rencontre de Saint-Denis le 17 novembre ?
01:17 – Je ne pense pas, effectivement, quand je vois en fait
01:21 ce que nous écrit le chef de l'État, laissant penser qu'aujourd'hui
01:24 il y aurait une forme de nouveau Sénacle, qui l'aurait inventé,
01:29 alors le Parlement on n'en parle plus, de toute façon il marche au 49-3,
01:32 mais vous avez pendant ce temps-là en fait une espèce de Sénacle
01:36 qui serait avec quelques hapifious, avec quelques privilégiés
01:40 qui auraient la chance de parler avec le chef de l'État,
01:42 les chefs de partis qui feraient leur tambouille entre eux, mais c'est non.
01:46 – Donc vous n'irez pas ?
01:47 – C'est non, parce que je ne veux pas supprimer le Parlement,
01:50 je crois à la démocratie, je crois au fait qu'en fait
01:54 il y a des lieux où on puisse voter, tant ces rendez-vous
01:56 que le chef de l'État, nous n'avons jamais, y compris, voté,
01:59 nous sommes simplement là pour donner un avis,
02:01 et après il essaye de faire croire que, ayant donné notre avis,
02:04 il a réussi à trouver une synthèse qu'il produirait devant les Français
02:08 et qui serait le résultat d'un consensus global entre nous,
02:11 mais il n'y a jamais eu de consensus, sur aucun sujet d'ailleurs,
02:14 et c'est bien naturel parce que la démocratie c'est de pouvoir faire des choix,
02:17 et moi je ne veux pas laisser penser que désormais il n'y a plus de choix,
02:20 il n'y aurait plus qu'un seul choix possible,
02:22 c'est le président de la République, donc ça ce n'est pas possible.
02:24 – Donc vous n'irez pas, pourtant vous êtes allé à la précédente rencontre.
02:26 – Mais je suis un républicain, et donc quand je suis invité par le chef de l'État
02:31 à une première démarche qui nous dit "écoutez, je voudrais discuter avec vous",
02:35 je ne vais pas refuser de discuter, maintenant quand je vois
02:37 quel est l'ordre du jour qu'il nous a proposé,
02:39 venir valider le deal qu'il veut passer avec la droite et l'extrême droite,
02:44 pardon mais enfin je ne suis pas là pour tenir la chandelle,
02:47 donc je ne ferai pas en fait office de je ne sais quoi,
02:51 il n'y a pas de possibilité pour moi,
02:53 s'il veut se marier avec la droite et pousser le raisonnement jusqu'à l'extrême droite,
02:58 grand bien lui fasse, ce sera sans moi.
03:00 – Merci Olivier Faure, merci beaucoup d'avoir été notre invité ce matin,
03:04 on passe au Club des territoires.
03:05 [Musique]

Recommandations