• l’année dernière
Une fireside chat, en clôture de Future of cookieless, avec Julien Gardès, VP Publisher Development & Retail Media, International, chez Triplelift. L'expert nous explique comment Triplelift prend le virage du cookieless et pourquoi c'est le marché dans son ensemble qui devrait en profiter pour se réinventer.
Transcription
00:00 Gardès qui est VP Publisher Development et Retail Media chez Tripoli. Donc Tripoli, pour
00:10 ceux qui ne le connaissent pas, c'est une ATTEC qui est présente côté sell side.
00:15 Et ce qu'on va essayer de faire durant cet échange, c'est de se demander si finalement
00:22 la disparition des coquittières, ce n'est pas aussi l'occasion un peu de réinventer
00:25 le marché pub. C'est pour peu, mais c'est vrai que le marché pub, il a quelques défauts.
00:28 Paul Rippard a rappelé quand même que les coquittières à la base, ce n'était pas
00:31 fait pour la pub. Peut-être première question pour toi, Julien.
00:35 Est-ce qu'à titre personnel, la disparition des coquittières t'inquiète, toi à titre
00:40 perso, mais aussi à l'échelle de Tripoli qui s'appuie quand même pas mal sur les coquittières
00:45 historiquement ? Je pense que m'inquiéter, ce sera un grand
00:47 mot. J'ai d'autres préoccupations que ça dans mon quotidien, heureusement. La « bonne
00:52 nouvelle » c'est que c'est un sujet qu'on ne découvre pas. Tu l'as annoncé, ça a
00:55 été annoncé dès 2020 que cette échéance allait approcher. Elle a des avantages et
01:00 des inconvénients. L'avantage, c'est qu'au moins les choses sont claires. L'inconvénient,
01:03 c'est que ça n'arrête pas d'être poussé. Monique parlait du risque potentiel que ça
01:06 soit décalé. Je ne sais pas, je ne suis pas devin, il y avait quelqu'un de Google
01:10 à l'instant, peut-être que lui-même était la meilleure personne pour nous le dire.
01:12 Je pense qu'au final, je le vois plus comme une opportunité. Au final, ça a été très
01:17 bien expliqué par Paul. Le coquittier, historiquement, il n'a pas du tout été créé à des fins
01:22 publicitaires. Il a été fait essentiellement pour gérer ton login, tes mots de passe dans
01:27 ton navigateur plus qu'autre chose. Et on a monté une industrie publicitaire qui brasse
01:30 des milliards et des milliards avec un écosystème à tech fait de centaines de sociétés sur
01:35 ni plus ni moins qu'une rustine sur un pneu crevé, si je force un peu le trait.
01:39 Je le vois véritablement comme une opportunité pour sortir un peu de système qui est un
01:44 peu défaillant et qu'on arrive à quelque chose qui soit surtout plus plérène, plus
01:48 transparent et plus industrialisable.
01:50 Il y a une étude qui est sortie hier sur DigiDay dans l'acteur que je ne connaissais
01:53 pas qui s'appelle Trousset qui a analysé un peu 15 des plus gros data brokers du marché
01:57 et qui a vu que la moitié de la donnée de ces data brokers n'était pas précise,
02:02 n'était pas bonne. C'est vrai qu'historiquement, le monde de la pub simulée a vachement reposé
02:07 sur ces data brokers, un peu moins avec ce qui s'est passé dernièrement. Justement,
02:10 est-ce que la fin annoncée de ces data brokers, c'est peut-être une bonne nouvelle ?
02:13 Je pense que cette news est un peu datée. Sincèrement, les data brokers, il n'en existe
02:17 plus beaucoup. On en a vu quelques-uns il y a peut-être une dizaine d'années qui
02:21 travaillaient, comme tu l'as dit, essentiellement sur des data third party de pied de qualité
02:25 qui étaient agrégés en veux-tu-en-voilà, qui étaient souvent achetés pour être vendus.
02:29 La news, elle n'étonnera personne. La bonne nouvelle, c'est qu'on a aujourd'hui une
02:34 nouvelle génération entre guillemets de data brokers qui vont essentiellement opérer
02:37 autour du retail parce qu'ils brassent des données qui sont bien plus qualitatives.
02:40 Et puis tout ça contribue à l'évolution dont on va parler et qui a été adressée
02:44 ce matin plein plein de fois, d'une migration progressive d'une donnée third party qui
02:50 est quantitative, de pied de qualité vers un concept et vers un contexte de données
02:56 first, qu'elle soit autant by-site que sell-site, qui est maîtrisée, qui est contrôlée, qui
03:00 est peut-être moins disponible dans des volumétries dingues, mais qui a l'avantage d'être,
03:07 à mon sens, de bien meilleure qualité et qui permet une valorisation du média pour
03:12 les éditeurs et une maîtrise des investissements pour les annonceurs.
03:15 Même question que tout à l'heure côté que j'avais posé pour les annonceurs, c'est
03:19 un peu pareil pour les éditeurs. Tout le monde nous dit à ce discours que c'est l'occasion
03:23 de se recentrer sur la donnée first party et la seconde partie des échanges de data.
03:26 Ce n'est pas facile à faire pour certains éditeurs. Je pense notamment à tous ces
03:31 éditeurs d'actu général. On peut prendre 20 minutes le Figaro, le Monde. Quand je vais
03:38 sur un article qui parle de la guerre en Israël, de la guerre en Ukraine, ce n'est pas forcément
03:44 de la donnée hyper intentionniste. Et ces sites qui sont un peu généralistes, pas
03:47 hyper affinitaires comme par exemple un Éco qui est super sur l'éco ou l'équipe qui
03:50 est sur le sport, est-ce qu'ils peuvent quand même avoir la data first party ? Est-ce que
03:54 tous les éditeurs sont outillés là-dessus ?
03:56 Je pense que ça dépend de quel type de data tu parles. Il y a des mécaniques, encore
03:59 une fois, du haut du panier au du haut du fennel et du bas du fennel. Certains éditeurs
04:02 vont plus s'y prêter que d'autres. Les éditeurs dont tu parles, pour nous, c'est
04:06 clairement les gens avec lesquels on collabore le plus. C'est l'essentiel de notre secteur
04:10 d'activité. C'est des gens qu'on est très heureux de représenter et qu'on est très
04:13 heureux d'accompagner. Et je pense qu'ils ont peut-être une donnée que tu dis moins
04:19 transactionnelle d'une certaine manière, mais peut-être à mon sens qui est tout aussi
04:22 qualitative parce qu'elle est attentive. Ça a été dit ce matin, quand tu lis un
04:26 article, tu ne vas pas le relire 15 fois. On a beaucoup parlé de la notion de contextualisation
04:30 aujourd'hui de la data. C'est forcément du contenu journalistique, c'est du contenu
04:34 riche qui est écrit. Je pense que mine de rien, on n'est pas aujourd'hui dans un
04:39 système où il faut poser l'un à l'autre en fonction des mécaniques. Ce sont des
04:43 éditeurs qui aujourd'hui sont capables de valoriser leurs inventaires. J'ai relu avec
04:48 attention l'article que tu as publié la semaine dernière, qui est très long et très
04:52 bien écrit, où tu disais qu'au final, une part des investissements assez restreintes
04:56 allaient vers ces éditeurs-là. Sauf qu'aujourd'hui, ces éditeurs-là financent. On a un enjeu
05:01 aujourd'hui qui est de financer ces éditeurs-là parce qu'ils protègent un peu de certains
05:06 travers. On parle de la protection de la qualité journalistique, de la lutte contre les fake
05:13 news, de la protection de la diversité. Donc, on a aussi un enjeu qui est de faire en sorte
05:17 qu'il y ait encore une part significative de ces investissements qui aillent vers ces
05:20 éditeurs-là. J'ai beaucoup entendu ce matin, et c'est un point dont je voulais parler,
05:25 c'est ce besoin de simplification qui est demandé par les acheteurs. J'ai eu l'occasion
05:30 de le dire plusieurs fois, le programmatique s'est beaucoup trop complexifié. Ce passage
05:37 du média planning à un audience planning a amené beaucoup de travers. Aujourd'hui,
05:40 il y a effectivement besoin de ce choc de simplification qui permettra in fine d'allouer
05:45 une part des investissements qui devraient rester assez consacrantes vers ces acteurs.
05:48 Parce que quoi qu'on en dise, la simplicité, c'est ce qui a fait le succès de Meta, Google,
05:53 de tous ces acteurs qui ont une plateforme hyper facile à utiliser par les experts comme
05:56 par la petite PME. Ça a été dit, le temps des acheteurs, le temps des annonceurs et
06:01 le temps de tout le monde n'est pas extensible. Donc, plus tu as accès à une manière, un
06:06 chemin d'accès à des technologies ou à des interlocuteurs qui facilite ta vie, on
06:10 le voit aussi aujourd'hui dans la plateformisation de notre quotidien, forcément, c'est des
06:16 acteurs qui ont un avantage. L'open web, par définition, est beaucoup plus fragmenté,
06:20 beaucoup plus compliqué à gérer. Et donc, on a ce besoin d'aller vers cette simplification.
06:24 Si on revient sur Triplelift, vous avez la grosse actu, c'était le rachat il y a un
06:27 an d'une DMP qui s'appelle OnePlusX. Ce rachat aujourd'hui vous a permis, il vous a permis
06:33 il y a quelques mois aux US de lancer une solution cookieless qui s'appelle Triplelift
06:36 Audiences. Est-ce que tu peux m'expliquer un peu le concept de cette solution ?
06:40 Le concept de la solution, c'est qu'effectivement, on a racheté cette DMP first party orientée
06:45 aux éditeurs qui s'appelle OnePlusX, qu'on a racheté il y a un an et demi. L'idée,
06:49 c'est de considérer l'exchange Triplelift comme un client at scale de OnePlusX pour
06:55 permettre aux annonceurs de créer des segments d'audience qui soient complètement custom.
07:00 De par le POC qu'on a fait aux Etats-Unis, on a déjà créé 800 segments d'audience
07:04 et permettre à ces annonceurs d'activer ces segments d'audience qui sont complètement
07:08 personnalisés sur les éditeurs qui adhèrent au programme Triplelift Audiences pour permettre
07:14 d'opérer leur campagne sur ces environnements qui sont cookieless sur un périmètre qui
07:20 est clos, c'est l'inventaire de l'éditeur. Il n'y a pas de partage d'informations,
07:23 il n'y a pas de partage de données d'éditeur à éditeur, ça c'est le prérequis absolu.
07:27 C'est ce qu'on a mis en place, c'est une solution qu'on a lancée aux Etats-Unis
07:30 il y a à peu près six mois. On a annoncé les premiers résultats il y a une quinzaine
07:34 de jours à Programmatic I/O à New York. Les résultats sont très encourageants, sinon
07:38 je ne serais pas là pour dire le contraire. On a vu une baisse des coûts d'acquisition
07:43 des annonceurs, on a fait un POG à de très grande envergure qui est établi sur plusieurs
07:47 milliards d'impressions avec un acteur de l'électronique qui a vu son coût d'acquisition
07:51 baisser de 33%. Il avait activé quel segment ? Je ne sais
07:53 pas si tu les as en tête ou pas. Je n'ai pas le nom des segments et encore
07:57 une fois on est un peu sous embargo par rapport à ça de toute façon. C'est un acteur,
08:01 encore une fois l'électronique il n'y en a pas 400 et c'est vraiment les principaux
08:04 acteurs. Il a activé en faisant deux campagnes, une forme d'A/B testing assez classique,
08:08 une partie de son investissement sur des inventaires cookieless et une partie des investissements
08:13 sur des inventaires en cookie third party. On a vu un double effet vertueux, c'est qu'il
08:17 a observé une baisse de son coût d'acquisition, donc ça tant mieux. Après on reste quand
08:21 même une société essentiellement sales side, donc on a aussi à cœur de valoriser
08:25 l'inventaire des éditeurs et que cette baisse du coût d'acquisition s'est accompagnée
08:29 d'une valorisation des CPM de plus de 25%. On est complètement sur un effet gagnant-gagnant.
08:33 Tu as évoqué 800 segments, ces segments sont créés selon une taxonomie qui est celle
08:38 de l'IAB ou c'est vous à votre sauce ? Ça marche comment ?
08:41 C'est des segments custom. Les taxonomies de l'IAB, on a regardé beaucoup, c'est
08:45 leur defined audience, on a regardé un petit peu tout ça. Les retours que nous ont faits
08:48 les éditeurs, c'est qu'ils ne s'y retrouvaient pas forcément, ils trouvaient qu'il y avait
08:50 beaucoup de rigidité. Pas assez flexible.
08:53 Pas assez flexible, exactement. Du fait qu'on travaille avec des milliers d'éditeurs,
08:57 le segment de A n'est pas forcément celui de B et il n'y avait pas forcément de passerelle
09:00 qui était aussi naturelle que ça. Donc on donne la capacité à l'annonceur de
09:03 choisir, de définir à la volée son segment. L'annonceur ou l'éditeur ?
09:07 L'annonceur va créer son propre segment qui sera ensuite diffusé sur les éditeurs
09:10 qui correspondent à ce targeting de segment. L'annonceur met son segment, ça vient à
09:15 l'initiative de l'annonceur et derrière, votre techno va regarder chez chaque éditeur
09:19 qui est membre de cette… En fait, ce segment est activé dans le
09:21 DSP de l'acheteur et à la volée, on va retrouver les inventaires qui correspondent
09:25 à ce segment. On revient au sujet de simplicité. L'éditeur,
09:28 il n'a pas à « se farcir » la segmentation de son audience et l'annonceur, il suffit
09:31 qu'il mette dans son outil « je veux tel segment » et l'outil derrière va lui trouver
09:35 les gens. C'est des mécaniques de targeting assez
09:37 simples qu'on observe depuis toujours, mais qu'on va opérer au travers de ce nouveau
09:42 KPI, de ce nouveau ciblage potentiel qui est celui du custom segment enrichi en Triple
09:47 Lift Audience. D'un point de vue opérationnel, ça marche
09:48 comment ? Historiquement, l'annonceur utilise un DSP, un outil d'achat pour réacheter
09:52 l'inventaire sur Triple Lift. Cette segmentation, il la fait au niveau du
09:55 DSP ou il a un accès direct à Triple Lift ?
09:58 Non, il le fait directement dans son DSP de choix.
10:00 C'est compatible avec les principaux DSP ?
10:02 C'est compatible avec la totalité des DSP du marché. Encore une fois, l'idée,
10:06 ça a été évoqué à plein de fois ce matin, si on commence à restreindre le champ d'application
10:11 des technologies qu'on met sur le marché, on ne va juste pas s'en sortir.
10:13 Je pense qu'on aura encore une fois cette même discussion dans six mois.
10:15 Ça a été dit, « clock is ticking » comme disent les Anglais, on est à J-80 pour 1%,
10:20 J-250, Paul l'a très bien dit. Si on commence déjà nous-mêmes à nous
10:24 mettre des bâtons dans les roues, on ne va simplement pas y arriver.
10:26 Ce choc de simplification, ce serait à mon sens complètement une bêtise, pour ne pas
10:31 dire autre chose, voire une connerie de mettre à disposition des technologies qui ne seraient
10:35 opérées que sur une techno et pas sur une autre.
10:37 C'est prévu pour quand en Europe, le Triple Leaf Study on 6 ?
10:39 Le Triple Leaf Study on 6, on a l'ambition de le lancer sur le premier semestre 2024.
10:42 On est déjà en discussion avec beaucoup d'éditeurs, certains sont dans la salle,
10:45 et on appelle ceux qui n'ont pas encore été approchés.
10:49 Encore une fois, comme tout le monde, laissez mon numéro de téléphone, il n'y a pas de problème.
10:52 On est aujourd'hui dans une phase un peu de…
10:55 Alors, les Américains appellent Alpha, Beta, Gamma, on s'en fout un peu.
10:58 Aujourd'hui, on essaye de présenter cette solution aux éditeurs avec lesquels on travaille déjà,
11:03 pour comprendre est-ce qu'elle répond à leurs attentes.
11:05 La réponse est oui, très clairement.
11:06 On veut quand même faire en sorte de faire les choses correctement.
11:10 Beaucoup d'initiatives ont été lancées.
11:13 On a parlé des cohorts tout à l'heure, qui changent de nom tous les 15 jours, qui
11:17 au final se créent plus du mal à elles-mêmes qu'autre chose.
11:20 Il y a cet impératif d'urgence, entre guillemets, mais on veut quand même faire les choses correctement.
11:26 On n'a aucun doute sur le fait que la technologie marchera, ça c'est acté.
11:29 Mais on veut parler avec les éditeurs dans les différents pays, essentiellement en Angleterre,
11:33 en France et en Allemagne, pour comprendre en quoi elle correspond à leurs besoins et
11:37 s'assurer encore une fois que tous les paliers, tous les travers, tous les garde-fous sont
11:43 contrôlés et sont maîtrisés.
11:45 Donc, longue réponse à ta question.
11:47 On veut vraiment le lancer sur Q1Q de l'année prochaine.
11:50 J'ai vu que tu avais changé de poste récemment sur LinkedIn et que tu avais récupéré le
11:55 Retail Media.
11:56 Si on regarde les dernières actus de Triplelift, vous avez fait pas mal d'annonces sur la
12:01 CTV, sur le Retail Media, deux environnements qui sont plutôt cookie-less.
12:06 Est-ce qu'on peut voir la volonté d'un acteur qui est historiquement sur le web s'affranchir
12:13 un peu de la disparition des cookies tiers en allant dans des environnements où il n'y
12:15 a pas de cookies tiers ? Est-ce que c'est une voie à suivre pour continuer à générer
12:20 de la croissance ou est-ce qu'il y a une autre raison derrière ça ?
12:22 Alors, tu l'as dit, effectivement, on est devenu un SSP de plus en "omni-channel".
12:30 Pour ceux qui ne connaissent pas, ça fait 10 ans qu'on existe.
12:33 On a opéré essentiellement sur l'abri d'une native display au tout début.
12:36 C'est ce qui a fait notre force.
12:37 On a à peu près 15 000 formats activables aujourd'hui sur l'ensemble des éditeurs
12:40 avec lesquels on travaille.
12:41 Le native, c'est vachement bien, mais c'est des segments avec des CP importants, mais
12:45 une taille de marché qui est quand même assez restreinte, même si, encore une fois,
12:48 dans les différents baromètres, c'est celle qui résiste le mieux à la crise.
12:51 Donc, on s'est effectivement "omni-channelisé" en allant vers du display traditionnel, vers
12:56 la CTV.
12:57 Aujourd'hui, on a à cœur de le faire sur le retail.
12:59 On ne va pas forcément dans ces segments de marché-là pour des contraintes de coûts
13:05 qu'ils laissent.
13:06 En fait, le dénominateur à tous ces formats-là, c'est qu'on croit très fortement à un
13:12 cercle vertueux entre l'aspect créatif, la data et le média.
13:16 Le native display, pour fonctionner, a un impératif absolu qui est de respecter l'UX
13:24 de l'utilisateur, d'amener des intégrations qui soient les plus qualitatives possibles.
13:28 Et la CTV, telle qu'elle est adressée aujourd'hui même sur le marché américain, c'est essentiellement
13:33 des pré-rolls sans grande valeur ajoutée.
13:35 On a à cœur aujourd'hui d'amener des formats qui soient les plus impactants possibles
13:39 sur des split-screen, des overlays, des tiles, comme appellent les américains.
13:44 Et on pense qu'on sera à mesure, on mesure en tout cas de faire exactement la même chose
13:49 sur le retail.
13:50 Sur le off-site, pour commencer, le on-site, on verra ça dans un temps d'eux, mais on
13:53 pense qu'on peut amener une valeur ajoutée assez immédiate sur le off-site.
13:56 Parce que rien ne ressemble plus à une créa off-site retail qualitatif qu'une créa
14:00 native display.
14:01 Il y a des impératifs qui sont de récupérer ce qu'on appelle les flux SQ.
14:05 Alors ça c'est un autre job que ce que vous faites historiquement quand même, non ? Récupérer
14:09 les flux SQ ?
14:10 Oui, alors c'est pas très compliqué à faire si tu veux.
14:12 Aujourd'hui, l'ensemble des créas qu'on opère sur le natif, il y a des mécaniques
14:17 de machine computing pour récupérer l'ensemble des créas, l'ensemble des assets, pardon.
14:22 On pourrait parler aussi d'IA générative pour nous permettre de faire tout ça.
14:25 Donc on a à cœur de récupérer l'ensemble des éléments qui permettent de constituer
14:29 la créa, pas d'un retailer mais du marchand, d'une marque qui opère dans l'environnement
14:33 d'un retailer.
14:34 L'exemple que je donne le plus souvent c'est le paquet de pattes de barilla entre tes pennées
14:37 et tes tagliatelles.
14:38 Le visuel sera pas le même, le prix sera pas le même, la disposition en store sera
14:42 pas le même.
14:43 Donc il y a des enjeux à récupérer tout ça et à les recréer, à les voler, à la
14:46 voler pardon, et les diffuser dans un environnement off-site.
14:49 Donc je pense qu'au final, le cookie-layer c'est forcément un challenge mais on essaye
14:54 dans ce contexte de rationalisation et de simplification de remettre un peu la dimension
14:59 créative et qualitative au cœur des débats.
15:02 Comme je le disais tout à l'heure, pas en intro mais au fil de nos échanges, l'audience
15:08 mining par l'essor d'MFA, du header bidding, on pourrait parler d'empreintes carbone,
15:13 a fait qu'on opère encore une fois à partir de ce fameux cookie qui est, on va dire, c'est
15:18 pas la technologie la plus intelligente du web, une mécanique qui est devenue beaucoup
15:21 trop compliquée et qui a besoin aujourd'hui d'être rationalisée.
15:24 Et donc c'est ce vers quoi on veut aller.
15:25 Et même d'un point de vue expérience utilisateur, c'est vrai qu'on a un peu oublié cette
15:29 dimension créative avec un empilement de bannières qui sont pensées pour avoir un
15:33 maximum de visibilité et des annonceurs qui disent je fais de l'hyper ciblage, par exemple
15:38 du retargeting, donc je ne vais pas m'embarrasser à faire des créas qui fitent bien dans l'environnement.
15:43 Et c'est vrai que du coup, comme tu le dis sur l'audience planning, on a peut-être
15:46 un peu oublié cette dimension créative.
15:48 On s'est tous perdus en route.
15:50 Clairement, on a eu l'occasion toi et moi de faire une émission il y a 15 jours sur
15:53 le MFA.
15:54 On peut parler aussi de l'essor de tout ce qui peut être la fraude, etc.
15:57 Les data brokers dont on parlait à l'instant, tout ça c'est un petit peu des conséquences
16:01 d'une industrie qui s'est un petit peu oubliée en route, qui a aujourd'hui besoin de se
16:06 recentrer par rapport aux échéances qui sont à la fin du coup quittière et qui a
16:10 besoin peut-être de se "re-prémiumiser" en mettant encore une fois le respect de l'UX
16:15 au cœur des débats et en amenant des créas qui soient pertinentes, qui soient intéressantes
16:20 et qui soient le plus qualitatif possible pour tout le monde.
16:22 Ce sera le mot de la fin.
16:23 Merci beaucoup Julien d'avoir pris le temps de prendre un peu de hauteur avec nous.
16:27 (Applaudissements)

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