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  • 04/09/2023
C'est la rentrée ! L’invité du Quart d’heure toulousain est Mostafa Fourar, recteur de l'académie de Toulouse

Catégorie

📚
Éducation
Transcription
00:00 C'est la rentrée dans le quart d'heure Toulousain.
00:02 Flora Midi, vous recevez le recteur de l'Académie de Toulouse.
00:04 Bonjour, Mostafa Faura.
00:05 Bonjour.
00:06 Merci d'être avec nous ce matin en cette rentrée scolaire.
00:09 520 000 élèves retournent donc en classe aujourd'hui dans notre Académie.
00:14 On a plein de choses à voir avec vous ce matin.
00:16 Il y a des nouveautés pour cette rentrée, des inquiétudes aussi de la part des parents.
00:20 Mais dans le quart d'heure Toulousain, ce matin, on invite les auditeurs à réagir sur le public et le privé.
00:25 On leur demande s'ils réfléchissent à mettre leurs enfants dans le privé,
00:28 qui représente 15% des effectifs dans l'Académie de Toulouse.
00:31 Alors, quelle est la tendance, Mostafa Faura ?
00:33 Est-ce qu'il y a un glissement du privé vers le public ou du public vers le privé ?
00:38 D'abord, permettez-moi simplement de souhaiter une bonne rentrée à nos élèves et à nos enseignants.
00:43 Pour répondre clairement à votre question,
00:46 si on regarde l'évolution des chiffres aujourd'hui dans notre Académie,
00:49 que ce soit dans le premier ou dans le second degré,
00:52 d'abord, une baisse des effectifs dans le premier degré, dans le privé et dans le public.
00:56 Une stabilisation des effectifs dans le second degré,
01:00 avec une baisse, une faible baisse, mais une baisse dans le privé.
01:04 Donc, les choses sont plutôt équilibrées.
01:08 Vous qui nous écoutez, est-ce que vous songez à mettre vos enfants dans le privé plutôt que dans le public ?
01:13 Ou l'inverse ?
01:14 On attend vos réactions, 05 34 43 31 31.
01:17 Vos questions aussi, pourquoi pas, au recteur de l'Académie de Toulouse.
01:20 Mostafa Fourar, la principale inquiétude des parents cette année concerne les effectifs d'enseignants.
01:26 Vendredi, sur France Bleu Occitanie, le représentant académique du SPDEN,
01:30 le syndicat des chefs d'établissement, nous disait ne pas croire à la promesse du ministre Gabriel Attal,
01:36 selon laquelle à cette rentrée, il y aurait un prof devant chaque classe.
01:40 Et vous, vous y croyez ?
01:41 Les faits sont là, c'est la préparation d'une rentrée scolaire se fait à partir du mois de janvier,
01:45 et ce n'est pas aujourd'hui.
01:46 Ce que je peux vous dire, c'est que dans le premier degré, nous avons le nombre de professeurs
01:50 nécessaires pour assurer la promesse du président de la République.
01:54 En revanche, dans le second degré, nous avons quelques difficultés dans certains établissements,
01:58 dans certaines disciplines, et donc nous sommes encore en train de travailler pour les résoudre
02:03 en recrutant des contractuels.
02:05 C'est une crise de vocation dans le métier ?
02:07 Ça dépasse simplement l'éducation nationale, c'est une crise de recrutement.
02:11 On peut se féliciter de la baisse du chômage dans notre pays,
02:15 mais on peut constater également qu'il y a une tension sur le marché du travail,
02:19 et c'est une bonne chose.
02:20 Maintenant, il faudrait qu'on soit novateurs pour proposer aussi des perspectives de carrière
02:25 à nos enseignants, et puis des conditions favorables de travail,
02:29 des projets ambitieux peut-être pour pouvoir recruter davantage d'enseignants.
02:34 Autre inquiétude évidemment des parents, on parle du harcèlement scolaire ce matin,
02:39 qui a été érigé en priorité nationale pour cette rentrée.
02:43 Après, on y pense, le suicide en mai d'une adolescente, c'était dans le Pas-de-Calais.
02:47 Comment est-ce que vous, vous pouvez rassurer nos auditeurs qui seraient parents ?
02:51 Alors d'abord, oui c'est dramatique quand on voit ces faits qui peuvent aboutir à des gestes dramatiques.
03:00 Je peux dire simplement que le changement d'esprit à cette rentrée est très important.
03:06 D'abord, il y a une mobilisation de personnel, il y a des programmes que nous mettons en place
03:10 de sensibilisation, mais il y aura également de la sanction.
03:13 Moi, je voudrais m'assurer aujourd'hui que les élèves qui sont dans nos établissements scolaires
03:19 sont en sécurité parce qu'un élève qui est dans une atmosphère anxiogène, insécurisée,
03:25 il ne peut pas apprendre. C'est notre devoir de leur garantir ces conditions minimales de travail.
03:32 Simplement, je les invite, que ce soit les enfants, que ce soit les parents,
03:36 à le signaler s'il y a un traitement, s'il y a un comportement de harcèlement,
03:40 au directeur d'école, au chef d'établissement, et nous agirons assez rapidement.
03:45 Je relève deux principaux changements pour cette rentrée.
03:47 D'abord, les mathématiques qui redeviennent obligatoires en première pour tout le monde,
03:52 mais justement, on manque de profs de maths particulièrement, je crois.
03:56 Est-ce que ça va poser problème ?
03:57 Ça dépend d'ailleurs des régions. Comme je disais, il y a des établissements qui sont isolés d'ailleurs,
04:02 qui peuvent avoir des problèmes, pas simplement mathématiques.
04:05 Je ne veux pas vous surprendre en vous disant par exemple, nous manquons également
04:08 de professeurs d'éducation physique et sportive.
04:13 On avait des professeurs de mathématiques, quand il y a eu réduction du volume horaire en mathématiques au lycée,
04:19 qui sont restés dans le système éducatif. Donc on va les redéployer.
04:23 Je n'ai pas d'inquiétude particulière à ça, cette rentrée.
04:26 Et la réintroduction des mathématiques, je pense que c'est une bonne chose
04:30 en tenant compte bien sûr de toutes les critiques qui ont été formulées,
04:33 notamment par des chefs d'établissement, par des chefs d'entreprise.
04:37 Donc voilà, c'est une bonne chose.
04:38 Et très rapidement, autre changement, les épreuves du bac ne seront plus en mars.
04:42 C'était le cas cette année, ce sera en juin.
04:44 C'est un soulagement pour tout le monde ? C'est un peu l'impression qu'on a ?
04:47 Nous avons alerté le ministère compte tenu de ce que nous avons observé sur notre territoire.
04:53 Effectivement, à partir du mois de mars, un certain nombre d'élèves ont considéré
04:57 que l'année scolaire était terminée, ce qui était absolument faux.
05:01 Et donc cette année, c'est très bien qu'on puisse aller jusqu'au mois de juin,
05:04 parce que chaque jour gagné dans l'éducation de nos enfants est un jour béni.
05:09 Merci beaucoup, Moustapha Fourard, d'être venu ce matin sur France Bloc,
05:13 citer à nous de parler de cette rentrée scolaire aujourd'hui
05:15 pour les 520 000 élèves qui concernent notre Académie de Toulouse.
05:19 Bonne journée à vous !
05:20 Merci !

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