Le coup de force de Wagner est une « menace mortelle » pour l’État russe, a déclaré Vladimir Poutine ce samedi matin, dans son allocution après la prise de Rostov-sur-le-Don par les troupes d’Evgueni Prigojine. Rébellion, tentative de coup d’État, guerre civile… Difficile pourtant de qualifier ce qui est en train de se passer en Russie. Jusqu’où peuvent aller l’oligarque et sa milice Wagner, qui semblent marcher sur Moscou par la route ? La réponse à cette question dépendra de nombreuses autres.
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00:00 Il y a eu des primogies de la stade de la ministre Wagner.
00:01 Ses forces ont pris la ville de Rostov
00:03 pour essayer de renverser la table au sein du ministère de la Défense russe
00:07 et de faire tomber le ministre de la Défense et le chef d'état-major.
00:10 Nous sommes au stade, à 7h30,
00:14 sous contrôle des objets de guerre de Rostov.
00:18 Les partis avec ces hommes,
00:20 armés sur le territoire de la Fédération de Russie,
00:23 notamment dans la ville de Rostov,
00:24 qui constitue le plus vieux sud de l'armée russe,
00:27 alors sans tirer un seul coup de feu,
00:29 donc c'est un coup de force
00:32 qui n'est pas non plus un coup d'état sanglant
00:34 ni une prise de pouvoir violente.
00:36 Donc ce que l'on voit là,
00:38 c'est un petit peu le résultat de ces mois de pourrissement
00:42 entre d'une part, donc, Yevgeny Prigozhin,
00:44 sa milice Wagner,
00:46 soutenu par une partie de l'état-major et de l'armée russe,
00:49 contre la structure de l'état-major de l'armée russe,
00:54 notamment le ministre de la Défense, Sergei Shulgu,
00:56 et le chef d'état-major, Valery Gerasimov.
00:58 On a une manque de munitions, 70% !
01:02 Shulgu ! Gerasimov !
01:05 Où est-ce que les munitions ?
01:07 Le chef d'état-major a couru d'ici
01:12 quand il a appris que nous allions à l'étage.
01:16 C'était une guerre larguée depuis plusieurs mois
01:18 sur, grosso modo,
01:20 qui était un petit peu le meilleur sur le terrain,
01:22 et une guerre aussi pour accaparer
01:24 le maximum de ressources de l'armée russe
01:26 pour essayer d'apporter des résultats aux Kremlin.
01:29 Donc on voit ces colonnes de militaires, de Wagner,
01:33 qui pénètrent sur le territoire russe avec des armes
01:36 et qui donc, effectivement, remettent complètement en cause
01:38 le pouvoir de Vladimir Poutine,
01:40 qui explique la réaction extrêmement ferme de Vladimir Poutine,
01:42 accusant Evgeny Prigozhin d'être un traître
01:45 et à Florence de l'arrestation.
01:46 Tous ceux qui, consciemment, se sont mis sur le chemin de la trahison
01:50 s'offriront une punition inévitable.
01:52 Et nos actions pour protéger la Payse de cette menace seraient dures.
01:57 La réaction de Vladimir Poutine, on l'a vu dans son discours,
02:00 elle est extrêmement ferme, comme on pourrait s'y attendre.
02:02 Il a accusé d'être un traître, de planter, c'est le terme qu'il a utilisé,
02:06 de planter un truc dans le dos de l'État russe.
02:08 Il l'a comparé un petit peu à des périodes noires,
02:10 à la fin de la Première Guerre mondiale, en disant que
02:13 Evgeny Prigozhin pouvait être responsable un petit peu de la chute
02:16 de la Russie dans cette guerre en Ukraine.
02:18 Et donc, dans ce cadre-là, il a demandé aux ministères de la Défense
02:21 et à l'ensemble de la structure d'État russe
02:24 de prendre des mesures pour mettre Evgeny Prigozhin
02:28 et son groupe hors d'état de guerre.
02:30 Nous ne laissons pas cela se répéter.
02:32 Nous protégerons notre peuple et notre gouvernement de toutes les menaces.
02:36 Ce que l'on commence à voir, c'est effectivement des prises d'opposition
02:39 où chacun se rallie essentiellement à Vladimir Poutine et au Kremlin
02:44 contre Evgeny Prigozhin.
02:45 Donc, chacun va compter un peu ses forces.
02:47 Je n'exclue pas quelques accrochages armés.
02:50 Il semblerait qu'il y en ait déjà eu du côté de Voronezh,
02:52 mais ça reste à confirmer.
02:53 Il y a beaucoup de protagones de part et d'autre.
02:55 Il est très clair qu'au sein de l'armée russe,
02:57 il y a probablement différents courants,
02:58 certains, notamment les forces parachutistes,
03:01 sont réputés plutôt proches d'Evgeny Prigozhin.
03:04 Mais est-ce que ça suffira pour aller finalement un petit peu contre les Kremlins ?
03:08 Ça reste très difficile à dire.
03:10 Il n'empêche que Vladimir Poutine possède quand même encore
03:13 la garde nationale russe, le FSB,
03:15 toute la structure politique du Kremlin.
03:18 Donc, ils sont quand même relativement improbables.
03:20 Evgeny Prigozhin réussit ça à avoir le dernier mot dans cette affaire.
03:24 Néanmoins, c'est effectivement une remise en cause extrêmement forte
03:27 du pouvoir de Vladimir Poutine.
03:29 Et ça montre finalement un petit peu la faiblesse de l'État russe.
03:32 Donc, ça remet en cause finalement un petit peu 20 ans de propagande sur le sujet.
03:36 Et c'est pour ça que les actions qui déclarent notre unité,
03:40 c'est en fait une défaite de son peuple,
03:43 des camarades de guerre qui se battent en ce moment sur la frontière.
03:47 C'est un coup de pied sur la droite de notre pays et de notre peuple.
03:50 Le régime russe a pris effectivement des mesures
03:52 à décréter des opérations antiterroristes dans plusieurs oblastes,
03:56 notamment à Moscou.
03:57 Donc, très concrètement, ce que ça signifie,
03:59 c'est qu'il y a effectivement quelques checkpoints qui ont été installés
04:03 auprès des bâtiments du pouvoir à Moscou.
04:06 Et plus globalement, ce que cela permet, c'est que finalement,
04:09 c'est le FSB, le service de sécurité intérieure de la Russie,
04:14 qui prend la main un petit peu sur le contraire.
04:16 Et d'autre part, ça donne aussi au FSB des prérogatives étendues
04:20 pour pouvoir finalement faire un petit peu ce que bon,
04:22 il lui semble en termes d'arrestation de personnes, de perquisition, etc.
04:26 Et d'ailleurs, on a vu ces dernières heures
04:29 une perquisition en siège de Wagner à Saint-Pétersbourg.
04:31 Il est très probable que dans les prochaines heures,
04:33 on commence à assister aussi à finalement la mise en marche
04:38 de l'appareil répressif de l'État russe,
04:41 avec l'ouverture, comme on l'a vu hier soir,
04:43 d'enquêtes pour sédition vis-à-vis de l'État russe.
04:47 En théorie, ce qu'il risque, c'est une vingtaine d'années de prison
04:51 pour sédition et finalement d'être un crèfre,
04:56 d'être accusé de train de crèfre,
04:57 donc il pourrait tout à fait finir son jour derrière les barreaux
04:59 s'il était arrêté.
05:00 On pourrait voir aussi finalement Yannick Précogine
05:02 un peu se dégonfler et essayer de sauver un peu les meubles
05:08 en ramenant un petit peu ses hommes dans ses casernes, entre guillemets.
05:11 On pourrait imaginer une option où effectivement,
05:14 ce n'est pas impossible que Yannick Précogine
05:15 se voit dépossédé de Wagner et de tous ses biens.
05:17 Les avions qui partent pour la bataille,
05:21 ils partent en fonction de l'ordre,
05:22 il n'y a pas de problèmes.
05:24 Les bateaux sanitaires partent, il n'y a pas de problèmes.
05:27 Tout ce qui se fait, c'est ce que nous avons pris en contrôle
05:29 pour que l'aviation de tempête ne fasse pas de coups sur nous,
05:33 mais sur les Ukrainiens.
05:34 On n'a pas l'impression sur les premières heures
05:37 que ça a créé une véritable désorganisation sur le front.
05:39 Il y a eu un bombardement massif cette nuit sur les villes ukrainiennes.
05:43 Néanmoins, il est très clair que cette désorganisation
05:46 ne va pas améliorer les affaires de la Russie en Ukraine.
05:49 Désormais, la question est de savoir que va faire Yannick Précogine.
05:52 Est-ce que ces troupes vont se retirer ?
05:54 Est-ce qu'elles vont rester là,
05:55 sous une espèce de situation un petit peu d'entre-deux,
05:57 en attendant éventuellement l'arrivée de renforts
05:59 de l'armée russe à Rostov ?
06:01 C'est tout l'enjeu des prochaines heures.
06:03 La destinée de notre peuple se déroule,
06:05 et il faut un unificement de tous les forces,
06:08 l'unité, la consolidation et la responsabilité,
06:11 quand tout ce qui nous dépasse doit être abandonné.