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Dans le cortège parisien de la manifestation contre la réforme des retraites, le 7 mars, les responsables syndicaux continuent d'afficher leur détermination face à Emmanuel Macron et au gouvernement, à l'image de Laurent Berger (CFDT), Philippe Martinez (CGT), Benoît Teste (FSU) et Laurent Escure (Unsa).

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Transcription
00:00 Je crois que le pari est réussi.
00:01 Le pari de montrer la détermination du monde du travail entre 7 mars,
00:04 il est largement réussi.
00:05 Les chiffres qu'on a, c'est +20% par rapport au 31 janvier,
00:10 mais +20% c'est énorme.
00:12 On avait déjà, je vous le rappelle, le 31 janvier dernier,
00:14 la plus grande manifestation organisée depuis le début des années 90.
00:18 Donc on a un succès aujourd'hui.
00:20 On a une manifestation concrète par le nombre
00:24 de l'opposition du monde du travail aux 64 ans à cette réforme de la retraite.
00:28 Dans tout conflit, il y a au moins un signe d'ouverture pour essayer de discuter.
00:34 Or, là, il n'y a même pas un conseiller qui a appelé qui que ce soit,
00:41 en tout cas pas nous, pour dire qu'est-ce qu'on fait, comment on peut discuter.
00:46 Rien du tout, on a l'impression qu'il n'y a qu'à l'Elysée, dans les ministères,
00:50 qu'ils considèrent qu'il ne se passe rien dans le pays.
00:52 C'est grave du monde.
00:54 La France est à l'arrêt, mais aussi en ébullition.
00:57 Et le gouvernement serait bien inspiré d'en prendre conscience
01:02 et d'avoir la responsabilité de faire des gestes et de faire des avancées
01:07 en direction de toutes celles et ceux qui, aujourd'hui, manifestent, sont en grève, etc.
01:10 On ne peut pas, face à une mobilisation aussi massive,
01:13 une opposition aussi franche de la part des Français et des travailleurs,
01:16 maintenir un projet qui est contesté de toutes parts,
01:19 qui le réalise parce que sinon on aura non seulement un mouvement social
01:22 qui va continuer, s'approfondir,
01:26 mais aussi une colère qui va peut-être s'enquister.
01:28 Et donc ce sera nuisible à la fois à la cohésion sociale
01:30 et sans doute à la cohésion démocratique.

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