Des gendarmes agressés et blessés à Ouvéa, en Nouvelle-Calédonie

  • il y a 5 ans
L’intervention des gendarmes sur l’île d’Ouvéa en Nouvelle-Calédonie mercredi 18 septembre a tourné à l’affrontement. Plusieurs militaires ont été agressés et blessés.

Des gendarmes ont été agressés et deux ont été blessés sur l’île d’Ouvéa en Nouvelle-Calédonie, alors qu’ils intervenaient en raison d’un attroupement sur la route, a indiqué mercredi le parquet de Nouméa.

Les faits se sont produits lundi dernier à hauteur de la tribu kanak de Banutr, au centre de cet atoll de 3 400 habitants.

Des jeunes, dont certains étaient en état d’ébriété selon les Nouvelles-Calédoniennes, s’étaient rassemblés sur la route, expliquant aux trois militaires venus sur les lieux qu’ils « attendaient leurs adversaires (du sud de l’île, ndlr) pour en découdre », a déclaré le procureur de la République Alexis Bouroz, dans un communiqué.

Ils ont précisé aux gendarmes que l’affaire était liée « au meurtre de l’un des leurs » le 19 août dernier, poignardé devant une station-service par un homme d’une trentaine d’années, placé depuis en détention provisoire.

« Alors que le dialogue semblait pourtant instauré, et pour une raison inexpliquée, un jeune a porté un coup de poing » à un gendarme, qui a fait usage d’un diffuseur lacrymogène, détaille le haut magistrat.

Les individus se sont alors « déchaînés », frappant l’adjudante-chef de patrouille « à la tête avec une pierre », avant de « saccager le véhicule de service à coups de pierres et de l’incendier ». Un gilet pare-balles a en outre été dérobé.

La situation s’est calmée grâce à l’intervention de trois autres gendarmes en repos, qui passaient fortuitement à proximité.

À l’issue des premières investigations et de l’intervention de chefs coutumiers kanaks, « six hommes de 20 à 40 ans » ont été interpellés et placés en garde à vue, et le gilet pare-balles récupéré. Ils ont reconnu « à des degrés divers » leur participation à ces agressions et comparaîtront vendredi 20 septembre devant le tribunal correctionnel.

L’adjudante-chef blessée à la tête a été transférée au Médipôle de Koutio, près de Nouméa. Ses jours ne sont pas en danger, a encore indiqué le parquet.

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