Terrorisme : Michel Onfray regrette la "moraline" des médias

  • il y a 7 ans
"Peut-on encore débattre en France ?" C'est la question épineuse à laquelle se sont confrontés Franz-Olivier Giesbert et Michel Onfray, le 4 novembre dernier au théâtre Toursky de Marseille (3e). Pendant plus de deux heures, le directeur éditorial de La Provence et le philosophe ont échangé sans concession devant une salle bien remplie. La mondialisation et l'égalitarisme, l'Europe, la place des femmes dans le monde du travail... Les thèmes ne manquaient pas en ce premier week-end de novembre, même si certains ont monopolisé plus d'attention que les autres, à commencer par le terrorisme. "Sur ce sujet, les journaux sont massivement dans la moraline (terme inventé par Nietzsche pour désigner par dérision la morale bien-pensante). Moi, je ne joue plus ce jeu-là", tranche Michel Onfray, qui regrette que la forme soit plus privilégiée que le fond. "Je joue le jeu généalogique et je m'interroge sur le fait de savoir pourquoi il y a du terrorisme ? Qu'est-ce qui fait qu'un jour, des gamins de 20 ans se mettent avec une Kalachnikov et à arroser des gens assis à une terrasse en criant 'Allah Akbar'. Aujourd'hui, dans les médias, on n'a pas le temps de ça. On ne peut pas tout dire". Un point de vue partagé par Franz-Olivier Giesbert, qui ajoute : "Ce que ne dit pas la presse aussi, c'est que les terroristes ont de moins en moins de musulmans derrière eux. C'est palpable en France et il y a des changements dans une partie du monde arabe".

Recommandée