LA GOULASH
- il y a 7 ans
La goulash est un texte poétique de Cyril Skinazy tiré de son recueil "Diététique pour rester célèbre".The goulash is a poem by Cyril Skinazy from his book "Diet to remain famous".
LA RECETTE DE LA GOULASH
Parfois les feux follets pactisent avec les anges
Les ogres avec les muses, les diables avec les fées Parfois dans la marmite se passent des choses étranges Comme des fricassées de curiosité
Dans un club anglais des environs de Londres Je rencontrais un jour un cuisinier hongrois Qui trouva le moyen de correspondre
Avec des maîtres queux de l’au delà
Il portait un bicorne en poil de léopard Et une redingote de sous marinier
Il disait converser parfois avec Poupart Et avec Carême, le Roi des cuisiniers
Son ancêtre avait servi à Austerlitz Comme second de cuisine de Bonaparte
Lui-même avait fait des étincelles au Ritz Devenu virtuose des pâtés et des tartes
Alors que je buvais ma troisième Guiness
Qui me fit discrètement arroser mes Weston
Il revint avec un maillot de George Bess
Sous une veste à galons du Duc De Wellington
Un fumet prodigieux titillait mes narines Et comme j’étais au bord de la syncope Je fut satellisé comme Youri Gagarine Dans une orgie mortelle et interlope
Bœuf, veau, porc, cheval, agneau mouton Oignons, tomates, choux, poivrons, poivre et sel J’implorais la recette mais le fier marmiton
Fila en cuisine avec une demoiselle
Il y resta longtemps et je crois que les râles Et les plaintes de sa dulcinée
Ont donné un goût infernal
A cette fatale mitonnée
Je glissais un regard étonné mais sincère A travers le hublot du compartiment
Et au milieu de la bonne chère
Je vis les fesses du teste-amant
Car elle avait avait un goût bien lâche La belle aux jolis nénés
Dans une flaque de gros rouge qui tache La belle allait et venait
Elle venait de quitter les muses Quand le chaudron gargouilla
Il est bon parfois qu’on s’amuse Là j’en étais à deux doigts
Je trempais une miche de pain Dans cette soupe roborative
Le maitre-queux se lava les mains De ma vorace initiative
Moyennant des espèces sonnantes
Je finis par percer le mystère
Beaucoup de paprika et une cuisson très lente Pour cette goulash d’enfer !
LA RECETTE DE LA GOULASH
Parfois les feux follets pactisent avec les anges
Les ogres avec les muses, les diables avec les fées Parfois dans la marmite se passent des choses étranges Comme des fricassées de curiosité
Dans un club anglais des environs de Londres Je rencontrais un jour un cuisinier hongrois Qui trouva le moyen de correspondre
Avec des maîtres queux de l’au delà
Il portait un bicorne en poil de léopard Et une redingote de sous marinier
Il disait converser parfois avec Poupart Et avec Carême, le Roi des cuisiniers
Son ancêtre avait servi à Austerlitz Comme second de cuisine de Bonaparte
Lui-même avait fait des étincelles au Ritz Devenu virtuose des pâtés et des tartes
Alors que je buvais ma troisième Guiness
Qui me fit discrètement arroser mes Weston
Il revint avec un maillot de George Bess
Sous une veste à galons du Duc De Wellington
Un fumet prodigieux titillait mes narines Et comme j’étais au bord de la syncope Je fut satellisé comme Youri Gagarine Dans une orgie mortelle et interlope
Bœuf, veau, porc, cheval, agneau mouton Oignons, tomates, choux, poivrons, poivre et sel J’implorais la recette mais le fier marmiton
Fila en cuisine avec une demoiselle
Il y resta longtemps et je crois que les râles Et les plaintes de sa dulcinée
Ont donné un goût infernal
A cette fatale mitonnée
Je glissais un regard étonné mais sincère A travers le hublot du compartiment
Et au milieu de la bonne chère
Je vis les fesses du teste-amant
Car elle avait avait un goût bien lâche La belle aux jolis nénés
Dans une flaque de gros rouge qui tache La belle allait et venait
Elle venait de quitter les muses Quand le chaudron gargouilla
Il est bon parfois qu’on s’amuse Là j’en étais à deux doigts
Je trempais une miche de pain Dans cette soupe roborative
Le maitre-queux se lava les mains De ma vorace initiative
Moyennant des espèces sonnantes
Je finis par percer le mystère
Beaucoup de paprika et une cuisson très lente Pour cette goulash d’enfer !