Une découverte archéologique exceptionnelle à Carcassonne ! Les vestiges du « Mur », prison de l’inquisition, révélés chez un particulier dans le quartier de la Barbacane :

  • il y a 10 ans
http://www.tvcarcassonne.com TVcarcassonne : C’est une découverte majeure pour l’archéologie médiévale dans l’Aude que propose de redre publique la Société d’Études Scientifiques de l’Aude (SESA), ce samedi 15 février à 14h30, à l’Auditorium des Jésuites, rue des Etudes à Carcassonne.

La SESA vous invite à découvrir les vestiges médiévaux du "Mur" ou prison inquisitoriale de Carcassonne révélés pour la première fois au grand public.

Une conférence de Dominique Baudreu et Fabienne Calvayrac du Centre d'Archéologie Médiévale du Languedoc (CAML), auteurs du sondage archéologique qui a permis de découvrir les vestiges de la porte principale de cette prison où furent enfermés de nombreux cathares (parmi lesquels le dernier Bon Homme connu, Bélibaste, qui s’en est évadé) et le célèbre moine franciscain Bernard Délicieux.

Présentation de la conférence:

La redécouverte du « Mur » ou prison de l’Inquisition à Carcassonne.
Les apports inédits de l’archéologie.
Dominique Baudreu (CAML), Fabienne Calvayrac (CAML)

Bien qu’évoquée par de nombreux auteurs, la prison inquisitoriale de Carcassonne, appelée aussi le « Mur » dès la seconde moitié du XIIIe siècle, est longtemps restée à l’écart de toute recherche spécifique.

Lieu d’incarcération de nombreux hérétiques (parmi lesquels le dernier Bon Homme connu, Bélibaste, qui s’en est évadé) ou de leurs partisans, le Mur de Carcassonne, institution à la fois crainte et dénoncée par les habitants du Midi, demeura longtemps le symbole de l’action répressive menée par les inquisiteurs à l’encontre de ceux qui remettaient en cause l’autorité de la papauté romaine. Grande figure de cette contestation au début du XIVe siècle, le franciscain Bernard Délicieux y fut enfermé après son procès, en décembre 1319, et y mourut quelques mois plus tard, vers la Pâques de l’année suivante. Abandonnée à une période encore incertaine entre le XVe et le XVIe siècle, le souvenir de la prison inquisitoriale s’estompa sans pour autant disparaître totalement.

Malgré une localisation suggérée dès le XVIIIe siècle dans les abords sud-ouest de la Cité, Viollet-le-Duc en personne n’a pas su interpréter les vestiges, pourtant bien visibles, de l’ancienne prison. A la fin du XIXe siècle, à la faveur de la redécouverte des événements de la Croisade albigeoise, le lieu devient porteur d’une charge symbolique particulière. Dans le célèbre tableau de Jean-Paul Laurens, La délivrance des emmurés de Carcassonne (1879), Bernard Délicieux, chef de file de la révolte contre l’Inquisition, est mis en scène devant la porte principale de la prison.

Identifiée au début du XXe siècle, l’emprise du Mur n’a pas pour autant réellement attiré la curiosité des chercheurs. Mais depuis 2009, des reconnaissances de terrain confrontées aux données historiques, nous permettent de mieux cerner les limites de la prison et d’en caractériser les vestiges. En 2012, Dominique Baudreu et Fabienne Calvayrac, adhérents tous les deux au Centre d’Archéologie Médiévale du Languedoc (CAML), ont réalisé un sondage archéologique afin de dégager jusqu’au seuil ce qui fut probablement la porte principale du Mur.

Les premiers résultats de cette étude globale sur l’ancienne prison des inquisiteurs seront présentés publiquement, de manière inédite, le samedi 15 février à Carcassonne, à 14 h 30, à l’auditorium de la chapelle des Jésuites, rue des Etudes, au cours de la séance mensuelle de la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude. — à Vestiges de la porte de la prison inquisitoriale de Carcassonne. Photo Dominique Baudreu.

Une autre conférence suivra à 15h30. Le thème : « Le génie civil du XIIe et XIVe siècle à travers la construction des ponts des pays d’Aude » par Guillaume Roquefort, archéologue.
Plus de renseignements sur la page Facebook de la SESA : http://www.facebook.com/sesa.aude

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