"Il n'y que le temps qui ne perde pas sont temps"
  • il y a 13 ans
J’ai voulu dans ce court-métrage exploiter la technique du « time lapse » :
Il s’agit d’accélérer visuellement des éléments naturels (nuages, fleurs qui poussent, et autres objets animés en fonction du temps), cette technique s’exploite au montage.
Mon travail a était de mettre en valeur l’influence du temps sur des éléments du quotidien. Les nuages sont toujours présents autour de nous mais on ne fait pas forcement attention à leur beauté. Cette vidéo focalise l'attention du spectateur sur des phénomènes que l’on n’aurait pas observé dans un contexte différent, c’est une façon d’apprendre à regarder.
Dans un deuxième temps mon travail et celui du montage. Les théoriciens russes disaient que le cinéma est la seule machine à créer du temps. Effectivement le cinéma permet d’accélérer ou de ralentir le temps. Il était intéressant pour moi de voir comment le temps devient malléable dans les mains d’un monteur. La musique a servi de support à la rythmique du film et ainsi les éléments bougent et s’adaptent au son, ce mélange rend attractif le tout.
La vidéo s’ouvre sur une citation de Jules Renard qui est un grand littéraire qui a notamment écrit « poil de carotte ». « Il n’y a que le temps qui ne perde pas son temps », cette phrase donne un nouveau propos à cette vidéo. C’est l’idée que même si on ne s'en rend pas toujours compte, le temps implique que plusieurs évènements se déroulent constamment, cette vidéo propose donc de s’intéresser à ces éléments.
L’image de fin est celle d’un réveil filmé en vitesse réelle, à l'inverse de ce qui le précède. On peut donc percevoir le court-métrage comme une rêverie, et cette image de fin nous ramène à la réalité en nous réveillant. Le temps reprend son cours et le spectateur peut reprendre une activité normale.
Ce film se présente comme une expérience personnelle, mais également pour le spectateur qui vit, l’espace d’un moment, l’influence du temps.
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