En Nouvelle-Calédonie, les violences alimentées par le projet de réforme constitutionnelle élargissant le corps électoral de l'île se sont poursuivies. Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé mercredi le déploiement de l'armée. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-du-jeudi-16-mai-2024-3534628
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00:00 7h43, le 7/10 sur France Inter.
00:04 L'édito politique y a élegose entre l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie et la traque
00:10 du fugitif Mohamed Amra, la campagne des européennes est mise sur pause.
00:15 Oui Nicolas, de fait, suspendu, Marion Maréchal lundi, François-Xavier Bellamy mardi, Raphaël
00:21 Glucksmann hier, tous ont quand même pris le temps de présenter leurs projets et le
00:24 dépôt des listes est toujours ouvert jusqu'à vendredi 18h.
00:28 Mais pour quelle bande passante, pour quel écho, deux agents pénitentiaires et un gendarme
00:33 sont morts en moins de 48h ? Autorité, justice, maintien de l'ordre, le débat régalien
00:39 qui relève de l'état et non de l'Europe écrase tout.
00:41 On n'est pas en mars 2012 quand Nicolas Sarkozy et François Hollande avaient temporairement
00:46 suspendu leur campagne présidentielle après les tueries de Mohamed Amra.
00:50 Mais lorsqu'un président ordonne l'état d'urgence pour la 7ème fois seulement en
00:55 70 ans, tout le reste paraît bien dérisoire.
00:58 Emmanuel Macron subit l'agenda et repart en gestion de crise.
01:01 Que voulez-vous dire là ? Quand vous êtes en commande, il y a ce que
01:04 vous pouvez maîtriser et ce qui s'impose à vous.
01:07 En avril, le camp Macron a subi son propre agenda politique.
01:11 La campagne de Valérie Ayé, parasitée par le concours Lépine des ministres pour réduire
01:15 le déficit, annonce tout azimut sur les chômeurs, les fonctionnaires, la fin du logement social
01:20 et la vie, ce que le président a qualifié de « foire à la saucisse » loin des enjeux
01:24 européens.
01:25 D'où son deuxième discours de la Sorbonne conçu pour remettre l'église européenne
01:30 au milieu du village français.
01:32 Sans effet ou presque.
01:33 Et l'objectif cette semaine, c'était de continuer à maîtriser l'horloge.
01:36 En positif, « Choose France » et ses investissements records, l'EPR de Flamanville, Fécamp et
01:42 ses éoliennes, deux visites annulées, le vent a tourné brutalement, ultra-violence
01:47 du narcotrafic et guerre civile à Nouméa.
01:48 Et comment analysez-vous, Yael, le début de reprise en main ?
01:52 Fragile, fragile, car le RN rejoue à domicile, lui qui théorise une campagne nationale et
01:57 anti-Macron.
01:58 Tenez, ce matin, Jordan Bardella bouscule son agenda pour une conférence de presse
02:02 sur le sursaut face au narcotrafic.
02:04 Marion Maréchal et François-Xavier Bellamy se déplacent pour soutenir les agents pénitentiaires
02:09 en colère qui bloquent leur prison.
02:11 Ou comment continuer la campagne en mettant l'Europe entre parenthèses.
02:14 « Fragile et périlleux pour l'exécutif car on assiste au classique concours de réaction
02:19 martiale.
02:20 La réponse sera implacable », dit l'Élysée.
02:22 « La République ne tremble pas devant les Kalachnikovs », rend chérie Gérald Darmanin.
02:26 Sauf que sur un dossier aussi complexe, sensible que la Nouvelle-Calédonie, la parole dite
02:32 performative ne suffit pas à dessiner une sortie de crise.
02:35 En fixant un ultimatum fin juin pour obliger loyalistes et indépendantistes à trouver
02:40 un accord, Emmanuel Macron se met lui-même dans la seringue et enclenche un compte à
02:45 rebours politique.
02:46 Le calme la concorde.
02:48 Seront-ils de retour d'ici aux urnes le 9 juin ? C'est à se demander si le débat
02:52 entre Gabriel Attal et Jordane Bardella a encore du sens jeudi prochain.
02:56 Vu la crise, les crises, le Premier ministre a sans doute mieux à faire qu'à boxer
03:01 à la télé contre un leader populiste qui commente le chaos dont il se nourrit.
03:05 Yael Ghose.
03:06 L'édito éco avec Banque Populaire, engagée aux côtés de ceux qui entreprennent.
03:12 Banque Populaire, partenaire premium de Paris 2024.
03:15 L'édito éco et on continue avec vous Dominique Seux sur la Nouvelle-Calédonie.
03:20 Le nickel n'est plus l'or vert qu'il a été.
03:24 Or vert, c'est comme ça que le nickel a longtemps été appelé une ressource de vent
03:27 assurée à la richesse de l'île pour l'éternité.
03:30 Or aujourd'hui, si les réserves sont considérables, si la production reste importante, si la
03:35 production est en cours, si 13 000 personnes travaillent dans les mines et les usines,
03:38 tout a changé ces dernières années.
03:40 Tout a changé au point qu'un expert du secteur sur place me disait hier soir "on
03:44 a bien résisté, mais là on craque".
03:46 Comme souvent, ce sont les changements du monde et le rouleau compresseur chinois qui
03:50 écrasent le nickel calédonien.
03:52 Il y a 20 ans, les pays occidentaux dominaient le marché de ce métal que l'on trouve
03:56 dans les aciers inoxydables et dans les moteurs des avions, des sous-marins et de plus en
04:00 plus dans les batteries.
04:01 Le Canada, l'Australie et donc la Nouvelle-Calédonie.
04:04 Mais les chinois, via l'Indonésie et dans une moindre mesure les Russes, ont investi
04:09 lourdement et ils pèsent désormais 75% de ce marché.
04:13 Et le meilleur moyen qu'ils ont trouvé pour éliminer la concurrence occidentale,
04:17 c'est de surproduire afin d'écrouler les prix -45% en 2023.
04:23 Efficace, très efficace.
04:25 Oui, donc difficile de résister.
04:27 Et pourtant, il faut résister.
04:29 Il n'y a plus une seule usine métallurgique de transformation du nickel en Europe, pile
04:33 au moment où on en a besoin pour les voitures électriques.
04:35 Le nickel de Nouméa pourrait être le filon de l'Europe, sur le papier tout colle.
04:40 Sauf qu'il est produit plus cher qu'en Indonésie parce que les salaires y sont plus
04:45 élevés et heureusement, et que l'électricité coûte cher, l'Etat est prêt à la subventionner.
04:51 Mais aussi parce que les spécialistes le disent un peu à mi-voix, les canaks indépendantistes
04:56 dans les instances qu'ils contrôlent ne poussent pas vraiment les feux, ils veulent
05:00 garder au chaud le nickel pour quand l'indépendance viendra.
05:03 Les permis seraient accordés au compte-gouttes.
05:05 Les deux exploitants locaux, une filiale d'Eramet et Proni, croient qu'une remonte Tadda est
05:10 jouable mais la pente est très rude.
05:12 Eramet a d'ailleurs aussi investi en Indonésie.
05:14 Vous voyez, la géopolitique revient par la fenêtre.
05:17 Oui, le mal-être d'une partie de la population canak existe et 30 000 personnes vivent dans
05:20 des conditions insalubres aux portes de Nouméa, dans des milieux de jeunes désœuvrés.
05:24 Mais outre que trois référendums ont conclu au maintien de la République, il ne faut
05:28 pas être dupe.
05:29 Le journaliste de Radio France, Frédéric Métézo, a enquêté sur l'ingérence de
05:34 l'Azerbaïdjan en Nouvelle-Calédonie, militant pour l'indépendance canak, en représailles
05:40 du soutien français à l'Arménie, mais surtout sur la même ligne que Moscou.
05:44 Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, la Russie s'intéresse maintenant à la Nouvelle-Calédonie.
05:51 Conclusion, il ne faut pas être dupe.
05:53 L'ombre de Pékin, le réseau chinois TikTok a été interdit hier sur le territoire, et
05:58 l'ombre de Moscou s'étend indubitablement sur le caillou.
06:01 Et président du groupe LR au Sénat.
06:16 Bonjour Bruno Retailleau.
06:18 Bonjour Sonia Devilleur.
06:19 Quatre morts dont un gendarme en Nouvelle-Calédonie, 1800 membres des forces de l'ordre mobilisées,
06:24 500 autres à venir.
06:25 Emmanuel Macron a décrété l'état d'urgence et déployé l'armée.
06:28 Procédure très exceptionnelle.
06:30 Qu'est-ce qu'il fallait faire ?
06:31 À situation exceptionnelle.
06:33 Vous l'avez dit, en rappelant les morts, les centaines de blessés, les pillages.
06:38 Cette jeune maman dont le bébé était enceinte est morte parce qu'elle n'a pas pu arriver
06:43 à temps à l'hôpital.
06:44 La voiture était bloquée.
06:46 À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle.
06:49 J'avais moi-même demandé l'état d'urgence.
06:51 Il le fallait.
06:52 La première des choses, avant même le dialogue, on ne peut pas dialoguer avec un couteau sous
06:57 la gorge, avec un pistolet sur la tempe.
06:59 Il faut impérativement que l'ordre républicain soit rétabli.
07:02 Par les moyens, justement, de l'état d'urgence.
07:05 Mon invité dit hier, Nicolas Metzdorf, député macroniste de Nouvelle-Calédonie, a fait
07:12 porter le chapeau aux indépendantistes qui hystérisent le débat, dit-il, qui hiérarchisent
07:16 les Calédoniens en fonction de leur couleur de peau.
07:18 Le gouvernement n'a-t-il pas sa part de responsabilité ?
07:21 Bien sûr qu'il y a eu des maladresses.
07:23 Je suis membre de l'opposition.
07:25 Je dirige un groupe qui est dans l'opposition au Sénat.
07:28 Je crois qu'il faut que désormais on pèse notre parole publique parce qu'il y a le
07:33 feu dans une petite partie de la France, du Pacifique, en Nouvelle-Calédonie.
07:37 Et je ne rajouterai pas de la polémique sur les événements que vous venez précisément
07:41 dénumérer.
07:42 Simplement.
07:43 Bien sûr qu'il y a eu des maladresses.
07:44 Mais aujourd'hui, regardons vers l'avenir.
07:47 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
07:48 Première chose, rétablir l'ordre public.
07:50 Nous venons d'en parler avec l'état d'urgence.
07:52 Deuxième chose, renouer le dialogue.
07:54 Et pour renouer le dialogue, je pense qu'il faut détendre le calendrier.
07:57 Même s'il faut faire des élections provinciales en 2025.
08:01 C'est ce que le Sénat, d'ailleurs, dans le texte qui a été voté conforme.
08:04 On avait été critiqué à l'époque.
08:05 Mais l'Assemblée nationale l'a voté conforme.
08:07 Puisque nous, on allait jusqu'à dix jours avant l'élection.
08:10 On disait que si jamais il y a un accord dix jours avant l'élection, on peut tout remettre
08:14 à plat.
08:15 Mais dix jours avant l'élection, Bruno Retailleau, ça reste quand même un ultimatum.
08:18 Or, hier, Jean-François Merle, ancien conseiller outre-mer de Michel Rocart, à l'époque
08:22 des accords de Matignon, donc il sait parfaitement de quoi il parle, il dit que l'ultimatum,
08:26 c'est ce qu'il y a de pire pour mettre d'accord les Calédoniens entre eux.
08:29 C'est ce qu'il y a de pire, ça ne marchera pas.
08:30 Ce que je propose, moi, je doute aujourd'hui que même Emmanuel Macron, même Gabriel
08:36 Attal, puissent être en mesure de restaurer un dialogue.
08:40 La proposition que je ferais, c'est qu'il y ait une sorte de comité de médiateurs.
08:45 Je pense que Gérard Larcher est aujourd'hui le seul capable à parler à toutes les parties.
08:50 À toutes les parties, y compris parce qu'il avait créé un groupe de contact.
08:54 Il n'a cessé d'entretenir des liens, parce que c'est le rôle institutionnel du Sénat,
08:58 la représentation des territoires, y compris des territoires ultramarins, ne l'oublions
09:02 pas.
09:03 Mais Gérard Larcher, c'est un représentant de votre parti, les Républicains.
09:05 Or, les Républicains sont pour la révision constitutionnelle.
09:09 Je fais la proposition d'associer peut-être d'autres personnalités.
09:13 Au moins la présidente de l'Assemblée Nationale, les deux grandes institutions.
09:17 Mais la difficulté, c'est que les indépendantistes sont eux-mêmes divisés.
09:23 Entre le palika qui détient la province nord et l'U.C.
09:28 Daniel Goa, d'un côté, et de l'autre Paul Néotin.
09:32 Il y a une lutte intestine, puisque l'U.C. veut conquérir la province nord.
09:37 C'est ce qui rend difficile aujourd'hui le dialogue.
09:39 C'est la raison pour laquelle je me décalerais.
09:41 Je n'investirais pas le gouvernement de cette charge-là.
09:44 Si j'étais Emmanuel Macron, je ne mettrais pas en première position.
09:48 On verra ce que donne la visio qu'il a prévue avec l'ensemble des partis en fin de matinée.
09:51 Je le ferai.
09:52 Troisième élément.
09:54 Un ancien garde des Sceaux qui connaît bien le sujet me le disait.
09:59 Il me disait "Bruno, le nickel c'est le sang de la Nouvelle Calédonie".
10:06 20% du PIB de la richesse nationale, à peu près 20% des emplois.
10:10 Or, aujourd'hui, les trois usines sont en grand danger.
10:13 Je pense que sur les trois, peut-on en sauver une ou deux ?
10:16 Je ne le sais pas.
10:17 En tout cas, sans plan nickel qui permettra d'assurer un flux de revenus, la richesse,
10:23 une prospérité pour l'île, il n'y aura pas d'accord institutionnel.
10:26 Ce que je veux dire c'est que l'accord institutionnel doit être lié à un accord
10:30 économique et social.
10:32 On l'oublie trop souvent.
10:33 Bruno Retailleau, revenons en métropole où la situation est également très grave dans
10:37 nos prisons.
10:38 Parlons du personnel pénitentiaire.
10:41 Deux gardiens de prison assassinés, trois autres blessés lors de l'attaque d'un
10:44 convoi pénitentiaire.
10:45 Les prisons sont toujours bloquées.
10:47 Le personnel réclame un plan d'urgence et des équipements.
10:50 Nous n'avons pas les armements face à un nouveau grand banditisme, disent les syndicats.
10:56 Le ministre de la Justice est d'accord pour revoir les critères des escortes pénitentiaires.
11:00 Et vous ?
11:01 Moi aussi, mais à chaque fois en France, on n'anticipe pas.
11:05 Je pense vraiment qu'on est au bout d'un cycle.
11:07 On parlait de la Nouvelle-Calédonie.
11:08 On sort du cycle ouvert par les accords de Matignon puis de Numer.
11:13 Et à chaque fois qu'on sort d'un cycle, il faut réinventer quelque chose, un nouveau
11:17 monde.
11:18 Et c'est la même chose pour les prisons.
11:19 C'est la même chose.
11:20 Aujourd'hui, les Français qui regardent la télévision ou qui vous écoutent sont
11:23 totalement effarés.
11:24 Ils ont le sentiment d'une perte de contrôle de l'État.
11:26 J'étais il y a quelques jours à Mayotte, idem avec des influences de Moscou à partir
11:33 des Comores puisque l'adjoint de M.
11:35 Lavrov s'y est rendu.
11:36 Mais la prison, c'est pareil.
11:38 Depuis 12 ans, depuis François Hollande, il y a une idéologie anti-prison.
11:45 Il y a eu des gardes des sceaux qui étaient à gauche de Mme Taubira, Mme Belloubet, M.
11:52 Dupond-Moretti, la loi de 2014, la loi de 2019, la loi de 2021, où on dit qu'on
11:57 pousse des mesures probatoires, on pousse des aménagements de peine.
12:00 Mais la prison, c'est l'horreur.
12:01 On ne construit pas de place de prison.
12:02 Vous plaisantez sur les aménagements de peine, vous plaisantez Bruno Retailleau.
12:06 La surpopulation carcérale arrive à un pic critique.
12:10 Vous avez lu le rapport de la contrôleuse des prisons qui a été remis hier.
12:14 On est à 125% de densité carcérale, 200% des pics à 200% dans les ménages à rêve.
12:23 C'est ce que je vous dis, envendez-moi.
12:24 J'ai deux prisons, ça fait 10 ans, on a trouvé un terrain.
12:27 La prison qui est quasiment, en tout cas dans le top 3 à mon avis, des prisons les plus
12:34 surpeuplées 241%.
12:35 À tel point, il y a quelques jours, Ouest France relatait le fait qu'un détenu traîne
12:42 l'État en justice au tribunal administratif pour mauvais traitement, parce que dans une
12:46 cellule de 13 mètres carrés, ils étaient 5.
12:48 Ce que je veux dire, c'est que le refus, attendez, c'est trop important.
12:52 Je pense qu'en France justement, on n'assume pas le fait d'incarcérer.
12:56 Il faut réhabiliter la sanction et la sanction aussi par la prison.
12:59 On est un des pays d'Europe qui incarcérons le moins le plus tard, et ça ne marche pas
13:03 notamment parce qu'on enferme des jeunes dans des parcours de délinquance.
13:09 Mais justement, les personnes pénitentiaires, parce qu'on a des prisons vétustes, parce
13:14 qu'on a des prisons surpeuplées, par les leurs, qu'est-ce qu'ils vous disent ?
13:17 Ils vous disent que quand il y a une prison surpeuplée, il y a des risques énormes, parce
13:21 qu'il y a des tensions humaines.
13:23 Ça, c'est humain et c'est eux qui sont en première ligne.
13:26 Donc ce que je dis, c'est qu'il faut changer, il faut absolument changer de politique pénale
13:31 et revoir la prison, non pas comme le mal absolu, mais dire et imiter ce qu'a réussi
13:37 par exemple en Hollande, dans d'autres pays de l'Europe du Nord.
13:40 Les Pays-Bas ?
13:41 Pardon ?
13:42 Les Pays-Bas ?
13:43 Exactement, les Pays-Bas.
13:44 Qui ont vidé leurs prisons ?
13:45 Exactement.
13:46 Vous savez pourquoi ils les ont vidées ?
13:47 Dites-nous.
13:48 C'est très intéressant.
13:49 Ils avaient un problème de délinquance et ils ont changé de pied.
13:52 Ils se sont dit notamment sur les jeunes mineurs, pas dans n'importe quelle prison, on va
13:57 les incarcérer avec des peines courtes de quelques semaines, une butée, une contention.
14:01 On les coupe de la meute et en même temps on les fait réfléchir.
14:04 Ils ont construit des prisons, ils ont rempli les prisons et ensuite ça a marché.
14:08 Et ils ont vidé les prisons à tel point qu'ils louent des places de prison à la
14:12 Belgique.
14:13 Il me semble qu'aux Pays-Bas c'est tout à fait l'inverse, qu'on a joué plutôt
14:14 sur les aménagements de peine et qu'on a dépénalisé certains petits délits.
14:17 On vérifiera ça.
14:18 Un dernier mot sur la vie de votre parti, parce que c'est important, la moralisation
14:24 de la vie politique.
14:25 Marc-Edonis a confirmé lundi qu'une enquête préliminaire était ouverte pour détournement
14:29 de fonds publics.
14:30 Elle cible Éric Ciotti et ses collaborateurs.
14:33 C'est le président du parti Les Républicains.
14:34 Est-ce que c'est un problème ?
14:36 Je fais confiance à Éric pour s'expliquer devant la justice et il apportera les preuves
14:42 de son innocence.
14:43 Oui, mais il y a quand même déjà une enquête qui a été ouverte ciblant son ex-femme l'année
14:48 dernière.
14:49 Est-ce que la moralisation de la vie politique et de la vie publique concerne Les Républicains ?
14:53 Bien sûr, il concerne tous les citoyens, qu'on soit élu ou pas.
14:57 Personne n'est ni en dessous ni au-dessus de la loi.
15:00 Il y a la présomption d'innocence.
15:01 Donc arrêtons de faire des procès médiatiques.
15:03 Les réseaux sociaux ne sont pas le lieu de cela, ni les médias.
15:08 Et encore une fois, je fais confiance à Éric qui est notre président.
15:11 Vous savez que j'avais été concurrent.
15:12 Je portais un autre projet, mais il a gagné.
15:15 C'est mon président et je pense que notre famille est affaiblie.
15:19 Donc il faut aussi qu'on fasse preuve de cohésion et d'esprit d'équipe.
15:22 et merci Sonia De Villers.