Face à la sécheresse, le projet d'un aqueduc pour faire venir l'eau du Rhône jusque dans les Pyrénées-Orientales refait surface
Face à la sécheresse qui frappe les Pyrénées-Orientales depuis près de 2 ans, un vieux projet digne des Romains refait surface. L’idée est de faire venir de l’eau depuis le Rhône pour l'acheminer jusque dans les Pyrénées-Orientales à plus de 250km. Cette canalisation gigantesque existe déjà en partie et va aujourd’hui jusqu’à Béziers. Des études vont être menées pour le prolonger jusqu’à Perpignan.
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00:00C'est une eau qui vient de loin. Elle a parcouru près de 50 km depuis la Camargue par un canal
00:05avant de déboucher ici, près de Montpellier, dans cette station de captage.
00:09Le pompage au niveau de la station est de 2500 litres par seconde pour satisfaire des besoins en eau
00:15sur une distance d'environ 120-130 km.
00:18Aquadomicia, c'est le nom de cet aqueduc qui part du Rhône vers les départements de l'Hérault et de l'Aude,
00:24souvent frappés par la sécheresse. 40% de son eau est vendue à des agriculteurs comme Michel Pontier.
00:29Il produit des semences dans sa ferme qui emploie 6 personnes.
00:32Sans cette eau qui vient d'ailleurs, son exploitation n'existerait plus.
00:36En système méditerranéen, c'est indispensable.
00:40Ma formule que je dis depuis 20 ans, c'est que l'agriculture méditerranéenne sera irriguée ou ne sera plus.
00:46Ce sera le désert.
00:48D'où l'idée qui va être étudiée de prolonger cette autoroute de l'eau jusque dans les Pyrénées-Orientales
00:53où la sécheresse sévit depuis 2 ans.
00:55Une solution qui éviterait de puiser dans les nappes phréatiques locales.
00:59Nous on considère que l'eau du Rhône n'est pas inépuisable mais qu'elle est abondante
01:02et qu'une partie de cette eau peut être utilisée pour le développement et le maintien de la vie d'un autre territoire.
01:09Et donc maintenir un certain nombre d'écosystèmes qui aujourd'hui sont fragilisés par les règlements climatiques.
01:15Si le projet Aquadomicia devait voir le jour, il en coûterait plusieurs centaines de millions d'euros
01:20et les premières gouttes n'arriveraient pas dans les Pyrénées-Orientales avant 10 ou 15 ans.