Le 7 décembre 2023, l’IDATE, l’Arcep et l’IPv6 Forum ont organisé, dans les locaux de l’Arcep, un atelier portant sur le développement et l’avancée de l’IPv6 en France.
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Cette vidéo (30 minutes) est l'enregistrement de la présentation de l'IMT Atlantique, réalisée par Laurent Toutain et Alexander Pelov .
Thème : Évolution des protocoles réseau pour permettre l'IPv6 sur l'internet des objets (IoT) - 6LoWPAN par l'IMT Atlantique
1/ Protocoles internet
2/ Exemples de pile de protocoles IoT
3/ Aperçu de 6LoWPAN
4/ MOOC Communications et Réseaux IoT @Coursera
5/ Aperçu de la solution SCHC pour le comptage d'électricité
7/ LoRaWAN pour les compteurs électriques au Brésil
8/ Thème de recherche OCIF
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La présentation est disponible au format PDF (23 pages) sur https://www.arcep.fr/fileadmin/reprise/observatoire/ipv6/202312_atelier_IPv6_06_IMT_Atlantique_IoT_panorama.pdf
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Pour aller plus loin :
- Vidéo IPv6 et l'Internet des Objets : 6LoWPAN, RPL, Matter, LPWAN et SCHC par l'IMT Atlantique : https://www.dailymotion.com/video/x8qhu8a
- MOOC sur 6LoWPAN et RPL : https://www.coursera.org/lecture/iot-communication-network/introduction-to-week-3-6lowpan-adaptation-layer-8B31V
- Livre IPv6 du G6 http://livre.g6.asso.fr
- Task-Force IPv6 : https://www.arcep.fr/la-regulation/grands-dossiers-internet-et-numerique/lipv6/task-force-ipv6.html
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Cette vidéo (30 minutes) est l'enregistrement de la présentation de l'IMT Atlantique, réalisée par Laurent Toutain et Alexander Pelov .
Thème : Évolution des protocoles réseau pour permettre l'IPv6 sur l'internet des objets (IoT) - 6LoWPAN par l'IMT Atlantique
1/ Protocoles internet
2/ Exemples de pile de protocoles IoT
3/ Aperçu de 6LoWPAN
4/ MOOC Communications et Réseaux IoT @Coursera
5/ Aperçu de la solution SCHC pour le comptage d'électricité
7/ LoRaWAN pour les compteurs électriques au Brésil
8/ Thème de recherche OCIF
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La présentation est disponible au format PDF (23 pages) sur https://www.arcep.fr/fileadmin/reprise/observatoire/ipv6/202312_atelier_IPv6_06_IMT_Atlantique_IoT_panorama.pdf
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Pour aller plus loin :
- Vidéo IPv6 et l'Internet des Objets : 6LoWPAN, RPL, Matter, LPWAN et SCHC par l'IMT Atlantique : https://www.dailymotion.com/video/x8qhu8a
- MOOC sur 6LoWPAN et RPL : https://www.coursera.org/lecture/iot-communication-network/introduction-to-week-3-6lowpan-adaptation-layer-8B31V
- Livre IPv6 du G6 http://livre.g6.asso.fr
- Task-Force IPv6 : https://www.arcep.fr/la-regulation/grands-dossiers-internet-et-numerique/lipv6/task-force-ipv6.html
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00:00 Je vais vous demander de faire une présentation, moi Laurent Toutain, Alexander Paylov,
00:05 autour de IPv6 et l'internet des objets.
00:09 Donc une présentation plutôt académique.
00:12 Comme on est dans une présentation académique, on va prendre un peu de recul
00:16 et donc on va se placer 3000 ans en arrière
00:20 avec quelque chose que je trouve assez fascinant,
00:23 c'est si on regarde cette pierre,
00:26 en tant qu'humain des années 2000,
00:31 on arrive à voir des choses, des lignes, des caractères, des symboles.
00:36 On voit bien que ce n'est pas des oiseaux qui ont marché sur un caillou,
00:40 mais qu'il y a eu un humain derrière qui a écrit des choses.
00:44 Et pourtant, maintenant, plus personne n'est capable
00:49 de comprendre le message qui est sur cette pierre.
00:53 Alors pourquoi je vais jusqu'ici ?
00:57 C'est parce que, en gros, où est l'information ?
01:01 L'information, elle est là.
01:04 Mais plus personne n'est capable de la comprendre.
01:07 Et là, en ce moment, on est en train de parler,
01:10 on ne se connaissait pas, ou j'en connaissais,
01:12 certains étaient très contents de les revoir,
01:14 mais certains de vous, je ne connais pas.
01:16 Et on est capable de communiquer,
01:18 parce qu'on utilise la même culture,
01:22 les mêmes symboles pour pouvoir échanger de l'information.
01:27 Et ça ne s'est pas fait en un jour,
01:29 ça s'est fait avec l'évolution.
01:31 Le français s'est construit au fil des ans.
01:35 Et si on revient, et là, évidemment, je viens sur l'Internet,
01:39 on a aussi, petit à petit, créé cette culture informatique
01:44 qui a permis à des équipements d'échanger de l'information.
01:49 Ça ne s'est pas fait en un jour, il y a eu du hasard,
01:52 il y a eu beaucoup de technologies,
01:54 mais on est arrivé donc à, pour les ordinateurs,
01:58 avoir une pile qui maintenant est la référence.
02:02 On a parlé tout à l'heure de l'IETF
02:05 qui en standardise une certaine partie.
02:09 D'autres organismes standardisent l'autre.
02:13 Mais en gros, ce qui est, à mon avis, très important,
02:16 c'est qu'on a un niveau, ce qu'on appelle le niveau 2,
02:19 comme Ethernet ou Wi-Fi,
02:21 qui est quelque chose de très spécifique,
02:23 qui va donc évoluer très rapidement dans le temps.
02:26 Et au-dessus de ça, on a une couche IP qui offre une stabilité.
02:31 Et ça, c'est flagrant, c'est-à-dire que si vous regardez le protocole IPv4,
02:36 il a été publié en 84 et il a à peine changé.
02:40 Par contre, les niveaux 2 qu'il y avait en 84,
02:44 ils n'existent plus.
02:46 Et même les niveaux 2 qu'on utilise maintenant n'existaient pas en 84,
02:49 comme le Wi-Fi, le 3GPP, enfin le 3G, etc.
02:53 Donc on a cette dualité qui est très importante,
02:57 parce que d'un côté, on permet l'évolution technique au niveau 2,
03:01 et on offre après aux applications une grande stabilité
03:05 pour être construite grâce au protocole IP.
03:08 Alors malheureusement, c'est une trop grande stabilité,
03:11 et donc l'évolution entre v4 et v6 est très complexe.
03:16 Alors on a aussi des études au niveau de la théorie des jeux
03:19 qui montrent que quand on prend ce genre de système et qu'on le fait évoluer,
03:23 il y a toujours un point central au milieu.
03:26 Donc ce point central a été IPv4,
03:29 donc il y a eu énormément de forces qui font que ce point ne bouge pas.
03:34 Et donc là, on est en train d'essayer de le déplacer vers autre chose,
03:37 et c'est quelque chose de très complexe, mais on y arrive.
03:41 Au-dessus de l'IP, qu'est-ce qu'on a eu ?
03:43 On a eu HTTP, qui a été le web,
03:46 et qui a été la "killer application".
03:49 Comme IP offrait une interconnectivité mondiale,
03:53 et qu'HTTP avait besoin pour ses identifiants d'une interactivité mondiale,
03:58 les deux se sont mis aussi en alignement de planète, comme disait Taïeb.
04:03 Et donc on a aussi un très fort lien à ce niveau-là.
04:07 Au-dessus de ça, on a aussi une autre couche,
04:10 qui n'est pas dans le modèle OZI pour ceux qui connaissent,
04:13 mais qui est par exemple une représentation uniforme de l'information,
04:16 qui est via XML ou JSON,
04:19 et qui propose un espèce de palier sur lequel on va pouvoir créer des données structurées
04:25 et pouvoir les échanger entre ordinateurs.
04:29 Donc ça c'est l'Internet tel qu'on le connaît, que l'on utilise,
04:34 et qui marche bien, et qui est le fruit de cette évolution de technologie.
04:39 Alors, le problème, je passe un peu là-dessus,
04:43 c'est que ce truc-là, il est bien pour...
04:49 Cette universalité, elle se fait au prix du débit,
04:53 donc Taïeb parlait de terabytes ou de 10 terabytes par seconde ou autre,
04:57 on est dans une augmentation en permanence des débits,
05:01 alors que quand on va aller vers l'Internet des Objets,
05:04 on va se trouver plutôt dans une contrainte de dire "on veut de l'universel,
05:08 mais on n'a pas la place, on n'a pas la capacité dans les réseaux de faire des trucs trop grands".
05:15 Donc le gros challenge qu'on va avoir, c'est d'arriver à faire de l'universel contraint,
05:20 et donc c'est ce dont je vais parler par la suite.
05:24 Pour l'Internet des Objets, IPv4, ça existe depuis des années,
05:29 donc il y a eu plein d'applications qui sont sur IPv4,
05:32 et ne pas être sur IPv4, c'est nous couper d'une partie du monde.
05:35 Pour l'Internet des Objets, on peut se dire, ce qui n'est pas vrai,
05:39 puisque je prends un réseau comme Modbus, il date de 1974,
05:44 donc d'avant l'Internet.
05:46 Donc l'Internet des Objets, ça existait bien avant,
05:48 mais l'Internet des Objets tel qu'on parle maintenant,
05:51 c'est quelque chose d'assez nouveau,
05:53 et donc on pourrait se passer du legacy,
05:56 et dire "on fait tout naturellement en IPv6".
06:01 Alors, on va voir tout à l'heure.
06:04 Mon but aussi aujourd'hui, c'est de vous donner envie de regarder des vidéos
06:08 qu'on a faites pour l'ARCEP, qui doivent être sur le site de l'ARCEP, je pense.
06:14 Donc je vais vous en parler, et faire des liens à partir de ces vidéos.
06:20 Mais donc, ce qui est intéressant de voir,
06:24 c'est, ça extrait de la vidéo, c'est ce que disaient aussi Taïeb et Latif tout à l'heure,
06:29 c'est-à-dire que la pénurie d'adresses IPv4 a conduit à mettre du NAT,
06:35 et derrière ça, on a une architecture qui s'est imposée,
06:39 c'est l'architecture client-server.
06:41 Donc comme le client-server, c'est quelque chose d'intéressant,
06:44 parce qu'on envoie tout vers le cloud,
06:47 donc on se retrouve avec des architectures où on doit toujours externaliser la donnée
06:52 vers ceux qui ont la chance d'avoir des adresses publiques,
06:55 donc les fournisseurs de cloud.
06:58 Donc là, par exemple, j'ai pris un exemple d'application,
07:02 donc j'ai mis un objet sur un réseau opéré.
07:05 Donc l'idée derrière ça, c'est que pour aller dans l'entreprise,
07:09 ce n'est pas facile directement, parce qu'il faut passer par des NAT pour entrer dans l'entreprise.
07:14 Donc l'idée, c'est plutôt d'aller envoyer les données vers un cloud,
07:18 et l'entreprise ensuite va aller chercher les données.
07:21 Donc déjà, ça complexifie un peu la chaîne,
07:25 mais si ça marche, pourquoi pas ?
07:28 Alors, le problème, c'est qu'après, on va se retrouver,
07:31 si on veut vraiment complexifier ça, on va essayer de faire des bulles
07:34 dans lesquelles on va avoir notre petit monde IPv4
07:37 qui va nous permettre de faire notre service.
07:40 Le problème, c'est que quand on va vouloir interconnecter une bulle avec une autre,
07:44 ça va être très compliqué.
07:46 Et IPv6 a été fait à l'origine pour éviter ce genre de bulles.
07:50 Donc là, je me rappelle Latif nous dire que c'était l'OTAN
07:55 qui avait énormément poussé sur IPv6 pour éviter que les armées de l'OTAN,
08:01 quand elles étaient en IPv4, n'arrivaient pas à communiquer,
08:04 il fallait aller vers un adressage universel.
08:07 Donc là, on peut s'en sortir en IPv4,
08:10 mais il peut y avoir des problèmes d'interconnexion.
08:14 Il y a des choses encore plus amusantes que Alex a vues chez Aclio,
08:19 c'est qu'un NAT, ça garde un contexte 5 minutes.
08:24 Au bout de 5 minutes, on passe à autre chose.
08:27 Alors, quand on regarde du Netflix, c'est pas gênant,
08:29 parce qu'on a plein de paquets qui nous arrivent.
08:31 Quand on fait de l'intérieur des objets qu'on a un capteur qui émet toutes les heures,
08:37 le NAT perd son contexte à chaque fois,
08:40 et à chaque fois qu'on ré-émet vers l'extérieur, on a une autre identité.
08:44 Donc il faut arriver à maintenir, vu du cloud, l'identité de l'objet,
08:49 ce qui n'est pas facile.
08:51 En plus, on peut dire que l'IP, ça coûte cher.
08:54 Donc il y a une approche qui est l'approche de faire soit du LoRaWAN,
09:00 soit ce qu'on appelle du NIDD en 4G, Non IP Data Delivery,
09:06 c'est-à-dire que l'IP, ça coûte trop cher.
09:09 Donc je vais me passer d'IP, j'envoie directement mes données brutes,
09:15 j'arrive en sortie de mon réseau, et là, au lieu de faire du NAT,
09:18 je vais les encapsuler vers du MQTT, vers du HTTP ici,
09:23 pour aller vers un cloud,
09:27 où là, on aura une liaison presque pointe à pointe entre l'objet et le cloud.
09:33 Donc ça, ça marche bien, mais on a eu une expérience récente
09:38 avec un opérateur qui dit "moi j'arrête de faire du LoRaWAN",
09:41 puis un autre dit "ok, venez chez moi, cher client".
09:45 Le problème, c'est que le HTTP qui est en sortie n'est absolument pas normalisé.
09:52 Et donc, pour passer d'un opérateur à l'autre, il faut redévelopper les applications.
09:58 Donc là, on a une grande perte d'interopérabilité.
10:02 Si on revient à l'exemple de tout à l'heure avec la pierre,
10:05 c'est qu'on revient à chacun créer son propre dialecte,
10:08 lié, adapté à sa vie, mais dès qu'on va changer de contexte,
10:12 eh bien, on ne va pas y arriver.
10:15 Alors, pour faire court, parce que je ne vais pas prendre trois heures,
10:19 ce que l'IETF a fait, c'est se dire, ce que je disais tout à l'heure,
10:24 c'est-à-dire qu'on se retrouve dans un monde où l'IETF vise l'interopérabilité globale,
10:31 et on est obligé de réduire la taille des données,
10:36 parce que cette interopérabilité globale coûte trop cher.
10:39 Donc plusieurs choses ont été faites.
10:41 La première, l'IETF a dit, et Pascal Thuber aussi dans l'interview qu'on a fait le répète,
10:47 c'est dire, on ne fait plus de travaux sur IPv4,
10:50 tous les travaux protocolaires maintenant sont sur IPv6.
10:54 En plus, ça tombe bien, il y a plein d'adresses, c'est bien pour l'autoconfiguration, etc.
10:59 Donc, on va baser sur IPv6, mais comme IPv6 est un peu trop gros,
11:03 on double la taille, eh bien, on va mettre des méthodes de compression dans tête
11:07 qui s'appellent Cyclopan, et qui nous permettent de travailler sur des niveaux 2
11:11 qui ont aussi été adaptés pour ne pas consommer trop d'énergie.
11:16 Maintenant, le monde connu, c'est le monde du web, donc architecture reste.
11:25 On a un protocole qui l'implémente, c'est HTTP dans le monde de l'informatique.
11:31 Eh bien, on va garder les mêmes identifiants, mais on va changer le protocole
11:35 pour avoir quelque chose qui est très léger au niveau implémentation,
11:39 mais qui est aussi très léger sur le réseau, et ce protocole s'appelle Coat.
11:44 Et grâce à ça, eh bien, on va être capable de reproduire ce qui existe
11:50 dans le monde informatique dans des mondes plus contraints.
11:55 Donc, au-dessus de ça aussi, on a une autre représentation des données
11:59 qui s'appelle Seaboard, et qui est, pourra dire, du Jison binaire,
12:06 où on essaye donc de compacter les choses, puisque Jison, c'est de la ski,
12:11 et c'est un peu gourmand.
12:14 Donc, on s'adapte à des réseaux, genre 802.154, donc le Linky, par exemple,
12:20 est un très bon exemple d'utilisation de ce type de réseau.
12:25 Linky, donc, utilise cette pile.
12:29 Alors, ce qu'a fait l'IETF derrière ce réseau, c'est de travailler sur Cyclopan.
12:35 Alors, comme je disais, Cyclopan, c'est à la fois de la compression des antitypées,
12:44 c'est de la fragmentation, et c'est également une adaptation de Neighbor Discovery.
12:51 Donc, Neighbor Discovery est un protocole qui est assez vieux.
12:56 En fait, son origine, c'est les années 90, quand IPv6 a été créé,
13:02 et donc, la panacée, c'était Ethernet.
13:06 Donc, un lien, c'est facile, vous tirez sur le RJ45,
13:10 et tout ce qui tombe appartient au même lien.
13:13 Quand on fait du Wi-Fi, c'est un peu moins vrai, parce que les ondes vont un peu moins loin,
13:19 mais quand on passe sur des réseaux qui ont des capacités très contraintes,
13:23 eh bien, j'ouvre la porte ou je ferme la porte, le lien fluctue.
13:28 Donc, il a fallu aussi revoir la manière dont Cyclopan fonctionne,
13:36 pour l'adapter à une architecture multilien.
13:40 Donc, c'est de ce dont parle Pascal Thuber dans sa vidéo.
13:45 Et donc, l'intérêt aussi derrière cette adaptation de Cyclopan,
13:51 c'est qu'on arrive sur une architecture multilien.
13:55 Et cette architecture, ces travaux-là, ne sont pas simplement pour l'Internet des Objets,
14:01 mais peuvent être aussi au sein d'une entreprise.
14:03 Si on veut, par exemple, regarder tous les préfixes qui existent sur un réseau multilien,
14:09 eh bien, on peut le faire avec ces travaux,
14:13 qui étaient à l'origine pour l'Internet des Objets,
14:15 mais qui peuvent aussi se retrouver dans l'entreprise.
14:17 Donc, Cyclopan, on le trouve dans différentes technologies.
14:21 Alors, peut-être qu'Alex pourra en dire quelques mots.
14:25 C'est donc soit le 3G PLC, donc ça, c'est ce qu'on a au niveau du...
14:31 Je vais me faire tuer si je dis Linky, mais c'est presque ça.
14:35 On a donc l'architecture Wyson.
14:37 Donc, on a, après dans la vidéo, une interview de David Le Goff de Silicon Lab,
14:42 qui nous présente Wyson.
14:45 Et également, donc, Matter, ou Thread, qui est une couche basse de Matter,
14:53 qui est l'utilisation d'IPv6 dans ces réseaux.
14:57 Et donc, comme Matter est quelque chose qui se développe,
15:00 eh bien, c'est aussi un moyen d'avoir de plus en plus d'IPv6.
15:05 Et peut-être juste une mini-question.
15:08 Qui ici a entendu déjà parler pour le protocole, pour le standard Matter ?
15:14 Donc, voilà une bonne moitié de la salle.
15:19 Mais voilà, c'est basé sur Thread.
15:23 Enfin, c'est une partie de ça, c'est basé sur Thread.
15:25 Donc, c'est IPv6, bien évidemment, ça utilise le 6LoWPAN.
15:29 Donc, tout au début, même, c'était un standard qui s'appelait...
15:32 Le nom, c'était CHIP, Connected Home Over IP.
15:36 Donc, globalement, c'était Apple, Google, Amazon,
15:40 et tous les grands noms de la demotique, si on peut dire ça,
15:43 qui se sont mis d'accord que la seule chose sur laquelle on peut se mettre d'accord, c'est IP.
15:47 Bon, après, ça a bien évolué.
15:49 Mais tout ce qui a été fait dans Matter, ça arrive dans la maison Connected.
15:54 Et ça a été tellement bien fait, maintenant,
15:56 qu'en tout cas, on a vu énormément d'intérêts de plein d'autres écosystèmes.
16:02 Et je pense qu'il y a un vrai, vrai, vrai potentiel
16:05 qu'un Matter va devenir un standard qui va être utilisé partout,
16:11 dans les bâtiments, dans le building, vraiment partout.
16:14 Donc, et tout est IPv6.
16:17 D'autant que la plupart des initiatives auparavant étaient soit fermées,
16:22 comme la ZY-Violence, soit dédiées à radio, ou filaires.
16:27 Bon, il y a le KNX, par exemple, qui sait faire les deux, mais il est fermé.
16:31 Et c'est vrai que c'est le premier protocole qui sait à la fois faire du bas débit sur des réseaux radio,
16:37 mais peut aussi tourner sur votre IP, votre Wi-Fi, tout en ayant une passerelle commune,
16:41 et en reprenant des mécanismes qui existaient dans d'autres protocoles
16:44 pour déclarer un volet, un verrou, un capteur de température, etc.
16:49 Donc, une très, très bonne initiative.
16:52 Pour utiliser Home Assistant depuis très longtemps, et avant Domotix,
16:55 à la maison, j'ai du Modbus, du PLC, plein de choses, du Z-Wave, du Zigbee.
17:01 Et je vois bien les avantages et inconvénients de chacun.
17:04 Donc, c'est effectivement, probablement, le déferlement de produits qu'on va avoir
17:12 avec ce protocole devrait pas tarder à arriver sur le marché.
17:15 Moi, j'ai une petite question par rapport à l'implémentation en 811.
17:29 J'ai fait pas mal de tests sur les débuts du 11ax, avec la conversion du multicast en broadcast,
17:38 et les modulation downgrade attack, c'est-à-dire qu'avec un out qui stick sur M160,
17:46 en fait, on force la radio à downgrader la modulation,
17:50 et on réduit, effectivement, la bande passante disponible pour tout le monde, en floudant du NDP.
17:55 Est-ce qu'on commence à avoir des solutions pour limiter ce genre d'attaque en dédicace service ?
18:04 C'est une bonne question, et c'est justement dans l'internet des objets, on veut éviter le multicast.
18:11 Parce que le multicast, c'est très coûteux, pas trop en émission, mais en réception.
18:15 Et donc, tous les nouveaux protocoles, enfin, les évolutions de Neighbor Discovery
18:21 font qu'on limite le multicast au premier paquet, donc Neighbor Discovery,
18:28 qui est envoyé quand un noeud démarre, et là, il est pris par un équipement autour,
18:35 et ensuite, on tunnelle l'information vers un routeur de bordure,
18:40 et c'est ce routeur de bordure qui tient un listing de tous les préfixes qui ont été attribués dans son domaine,
18:49 qui peut communiquer en multicast sur le lien internet pour voir les autres,
18:53 mais on n'a pas trop de problèmes de bande passante.
18:57 Et donc, cette architecture-là permet justement de limiter au maximum le multicast.
19:02 La seule chose dont on est obligé, c'est le premier, puisque c'est le standard, de démarrer avec celui-là.
19:10 Donc voilà, cette présentation, juste pour faire un peu de pub pour les MT Atlantique.
19:17 On a plusieurs MOOC qui traitent soit de l'internet des objets,
19:24 je ne sais pas si c'est dans les références de la recette, mais je pourrais vous les redonner si elles ne le sont pas.
19:31 C'est un MOOC qui s'appelle Plido, Programmer l'internet des objets.
19:34 Vous pouvez voir des vidéos, elles sont accessibles dans video.plido.net, si vous voulez.
19:40 Et il y a aussi un autre MOOC qui est ouvert sur Coursera, qui traite plus l'ADPv6,
19:46 et donc des protocoles comme Neighbor Discovery ou Ripple, qui est le protocole de routage.
19:54 Ici, deux intervenants, comme je l'ai dit tout à l'heure,
19:58 Pascal Thuber qui va plus parler de l'évolution protocolaire Cixlopan, Ripple,
20:04 et David Legoff qui va parler de Thread, de Matter et de Wyson qui utilise IPv6.
20:13 Je laisse la parole à mon chair, Alexander, qui est chair du groupe Chic à l'IETF.
20:21 Merci beaucoup. Je suis enseigneur-chercheur à IMT Atlantique.
20:28 Tout à l'heure, on va voir aussi une intervention de Rémi Desmerlés,
20:34 avec qui on a beaucoup travaillé sur l'implémentation de la technologie dont je vais parler maintenant et son déploiement.
20:41 Ici, Laurent a parlé de Cixlopan et comment on arrive à ramener l'IPv6 dans les objets et dans les réseaux
20:50 où on a quand même un peu de débit, quelques dizaines de kilobits par seconde.
20:55 Peut-être que vous vous souvenez, il y a une dizaine d'années, il y a une révolution qui a démarré en France,
21:02 avec la création de Cixfox et également l'invention de la technologie LoRa.
21:08 Deux technologies LPWAN françaises, et aujourd'hui, il y a tout un tas d'autres technologies qui existent.
21:15 Nous, à IMT Atlantique, à cette époque-là, on a identifié qu'il y a tout un domaine de technologies de communication
21:26 où il n'y a pas d'IP. C'est là qu'on a fait une innovation, moi je dirais majeure, parce que c'est nous qui l'avons fait,
21:32 mais bon, une innovation assez importante. Donc une nouvelle technologie de compression et fragmentation
21:38 qui permet d'amener IP, donc IPv6, dans les réseaux où il y a très très très extrêmement peu de débit.
21:48 Donc première chose, IPv4, ça aurait été impossible de le faire dans sa complétude.
21:53 Donc IPv6, il y a des vraies qualités, des vraies propriétés qui étaient indispensables pour ça.
21:58 La technologie qu'on a inventée, aujourd'hui c'est un standard, c'est une norme internationale,
22:04 sous le nom SCHC, donc Static Context Header Compression.
22:09 Compression des entêtes des protocoles par des contextes statiques.
22:14 Bon, on la prononce "chic" quand même pour signifier que c'est une belle technologie et puis elle a vu le jour en France.
22:23 Et d'une manière très très concrète, il y a le groupe de standardisation qui a été créé en 2016,
22:30 donc on a fait un gros travail de standardisation entre 2016 et 2020,
22:34 donc les premiers RFC ont vu le jour en 2020.
22:39 Donc c'était le premier lieu dans le monde où Sigfox, leur alliance, et 3GPP se sont mis d'accord
22:46 et ont travaillé ensemble, et par ailleurs à Wysen, pour créer une norme de portée IP
22:51 sur les différentes technologies qui étaient concurrentes à l'époque, très concurrentes,
22:55 parce qu'ils disaient "voilà, ça c'est important".
22:58 Donc on a réussi à le faire, il y a plusieurs standards aujourd'hui qui existent,
23:03 donc ça a été publié par l'IETF, plusieurs standards, ça a été adopté par DLMS-UA,
23:07 donc DLMS c'est par exemple tous les compteurs Linky, ça parle DLMS.
23:11 DLMS c'est une norme internationale qui est, par toute en Europe, tous les compteurs électriques doivent utiliser cette norme,
23:17 et dans le monde il y a plusieurs pays pour lesquels aussi c'est obligatoire.
23:21 Par exemple en Inde c'est obligatoire, au Brésil c'est obligatoire.
23:25 Donc ça a été adopté par DLMS et ça a été aussi adopté par l'IUC.
23:29 Donc maintenant c'est vraiment une innovation qui vient de l'IMT Atlantique,
23:34 qui était portée par un SMH, qui s'appelle Aclio.
23:38 Donc Aclio a intégré l'entreprise Actility en juillet cette année,
23:45 et donc on est passé d'une idée par une innovation de cette compression du coup,
23:52 et par productivisation, donc standardisation et productivisation en 5 ans.
23:57 Et donc aujourd'hui il y a quelque chose qui existe dans le monde,
24:02 donc c'est des compteurs, des compteurs électriques, des compteurs d'eau, des compteurs de gaz, déployés,
24:08 donc on est encore en début de ce déploiement, mais quand même déployés et opérationnels,
24:13 grâce à cette technologie, donc grâce à la technologie Chic.
24:17 Et donc il y a deux, donc ici vous avez encore les noms de Aclio,
24:21 donc en termes de réalisation, vous avez besoin d'un bout de logiciel embarqué qui va venir dans l'objet,
24:28 et de l'autre côté un bout de logiciel qui va venir et qui va se connecter dans le cadre réseau.
24:33 Et tout échange, toute communication entre les deux est compressée et extrêmement efficace.
24:39 Pour donner juste une idée de l'efficacité, de gain d'efficacité,
24:44 donc quand on fait du IPv6 sur l'Orawan, donc quelque chose qui était impossible il y a quelques années,
24:50 on a 90% de taux de compression des entêtes.
24:54 Et on peut aller encore plus loin, on peut compresser même les données au sein de ces paquets,
25:02 et donc là on a 75% de taux de compression.
25:06 Les objets deviennent plus efficaces à l'énergie, on a démontré qu'on peut aller jusqu'à 70%
25:11 de moins de consommation énergétique par le module de communication.
25:15 Donc ça c'est des travaux qu'on a fait avec Thales, avec Nordic Semiconducteur,
25:19 avec d'autres, dans des réseaux opérationnels cellulaires.
25:23 Tout ça avec la sécurité de bout en bout.
25:26 Donc le choix d'IPv6 c'était important, et les travaux qu'on avait fait c'était aussi vraiment quelque chose d'essentiel.
25:33 Et donc là, juste pour donner un exemple, par exemple aujourd'hui au Brésil,
25:37 un pays où il doit y avoir plus de 60 millions de compteurs électriques,
25:42 donc tout le pays qui doit être équipé avec ces compteurs,
25:46 il y a deux possibilités, Wysen et l'Orawan, et pour l'Orawan c'est obligatoire,
25:52 c'est écrit dans la loi, enfin dans la régulation, qu'il faut qu'il y ait du CHIC.
25:56 Donc c'est vraiment quelque chose de très concret,
25:59 et juste pour mentionner, peut-être Rémi va en parler encore un peu tout à l'heure,
26:05 donc ça c'est quelque chose, une annonce qui a été ouverte à Enlite,
26:10 qui est le plus grand salon de l'énergie en Europe,
26:13 c'est le PDG de Italgaz, qui a annoncé ce compteur électrique de gaz,
26:19 qui est la dernière génération, le plus moderne au monde,
26:24 avec double connectivité, donc il permet de mesurer le gaz,
26:29 mais aussi un mélange de gaz, donc pour le méthane et l'hydrogène,
26:34 pour une transition énergétique, avec tout un tas de capteurs,
26:37 qui permet de piloter très finement son fonctionnement.
26:42 Il existe aussi grâce à la technologie CHIC,
26:46 parce qu'il y a double connectivité à l'intérieur,
26:49 et grâce à toutes les normalisations, tout le travail qu'on avait fait,
26:52 cette technologie de IP sur l'Orawan,
26:56 c'était indispensable pour que ce produit puisse voir le jour.
27:00 Donc là je pense que c'est, j'ai réussi à vous persuader
27:04 qu'en 5 ans on peut quand même changer le monde,
27:07 on n'était pas les seuls, on a été énormément entourés
27:10 par des grands amis de la recherche,
27:14 mais il y a autre chose, à l'IETF aujourd'hui,
27:17 le Working Group, donc le travail où cette compression a été fait,
27:21 a changé le nom, parce que justement,
27:24 on a identifié que CHIC est intéressant et important
27:27 pour les réseaux LPWAN, mais en fait on peut l'appliquer partout.
27:31 On peut l'appliquer pour le WIFI, on peut l'appliquer pour la 6G,
27:36 et donc ça c'était par exemple 3GPP et Ericsson,
27:39 qui commencent des études sur l'ambiance IoT,
27:42 donc des objets avec zéro énergie et communiquant sur le réseau,
27:46 et il y a tout un tas de use case qui arrivent largement,
27:50 qui vont utiliser CHIC.
27:52 Donc IPv6, enfin IPv6, et CHIC, c'est la nouvelle page d'IPv6.
27:59 Juste 2 minutes sur, encore un peu de pub pour l'IMT,
28:09 sur les activités de recherche autour d'IPv6 et autour de CHIC,
28:14 donc je vous ai présenté cette pile,
28:18 le danger qu'on peut avoir avec la pile du milieu où on est 6LWPAN,
28:24 c'est de vouloir continuer à recréer des silos,
28:27 c'est à dire redéfinir au dessus de co-app, etc.,
28:31 des systèmes qui ne vont pas communiquer avec l'informatique traditionnelle.
28:36 Donc on continue à s'isoler.
28:39 Ça peut être le cas par exemple avec des protocoles comme Lightweight M2M,
28:44 qui vont redéfinir énormément de choses.
28:47 Ce qui est très bien, ça s'applique à un certain nombre de cas,
28:52 mais nos travaux consistent à se dire,
28:56 on a les couches basses qui sont adaptées à la contrainte,
29:01 mais derrière on doit garder des couches hautes
29:04 qui restent compatibles avec les existants.
29:07 Comme ça on va pouvoir ramener ces objets dans l'existant à un coût minimal,
29:11 ce qui va permettre aussi de ne pas avoir un frein au déploiement.
29:16 Donc deux travaux que l'on fait, le premier c'est autour de YANG.
29:22 YANG c'est un modèle de data qui est à peu près utilisé partout dans l'industrie,
29:28 au niveau du SDN, du cloud, des réseaux,
29:33 mais pareil on a des identifiants qui font 1km de long.
29:36 Grâce à des technologies comme CORECONF,
29:39 on est capable de diminuer par 20 la taille des données échangées.
29:44 On permet à des objets qui utiliseraient YANG,
29:48 parce que c'est un langage connu de tout le monde,
29:51 de se rattacher à l'existant.
29:54 De même aussi sur les séries temporelles.
29:57 Je crois que je vais m'arrêter là, parce que je pense qu'on a peut-être dépassé notre...
30:00 On est un peu en retard, mais ce n'est pas bien grave.
30:02 Merci beaucoup messieurs, c'était passionnant.
30:04 (Applaudissements)