• l’année dernière
De la masturbation en passant par la santé mentale, on parle sexualité sans tabou et en toute bienveillance, en jouant au jeu DISCULTONS avec Debbie, Sean, Emma, Maxence, Maurine & Elise
Transcription
00:00 quand tu fais l'amour, t'es pas dans des positions qui te mettent en valeur.
00:02 Rien que pour le cunni, tu te baisses, ils voient ton gros double menton.
00:05 Et ouais, j'avais peur que même si c'était mon copain depuis des mois,
00:08 qu'ils se disent "ouais, elle est dégueulasse, je vais la quitter".
00:10 Moi, c'est Déby.
00:11 Je suis en couple avec le monsieur juste à ma droite.
00:14 Je suis la meuf de Maureen.
00:16 Et on va jouer à Discutons.
00:17 La branlette, en fait j'ai des phases, tu vois.
00:25 Y a des phases où je suis là une fois par jour, même deux fois par jour et tout,
00:27 je suis à la donf, je suis un hinche.
00:29 Je n'ai pas un besoin à souvir.
00:32 J'ai plus des envies à partager.
00:34 Et sans masturbation, attends, t'as pas répondu.
00:36 Ah, sans masturbation, ah...
00:38 Franchement, je suis assez active.
00:43 J'étais pas avec trois, je crois que le plus longtemps que j'ai fait,
00:45 c'était genre deux mois, quoi.
00:47 Genre peut-être trois, mais c'était horrible pour moi, vraiment.
00:50 Je me sens qu'en fait, quand je suis avec mon copain,
00:52 si on le fait pas pendant genre deux semaines,
00:54 je sais pas, je vais devenir...
00:55 Aigri.
00:56 Ouais, aigri, 'fin, je vais être de moins bonne humeur avec lui.
01:00 Et après, une fois qu'on a habillé, ça va mieux.
01:01 Mais après, sans masturbation, c'est pareil, quoi.
01:03 Si il faut donner un laps de temps, je dirais...
01:08 À les quatre jours.
01:10 Ouais.
01:10 Je savais pas ça.
01:12 J'ai pas remarqué, genre.
01:13 Eh ben, on apprend des choses, écoute.
01:15 Ok, ok.
01:16 Ça peut être du stress, ça peut être de l'anxiété généralisée,
01:23 ça peut être de la tristesse, ça peut être de la fatigue,
01:25 ça peut être de la colère.
01:27 Quand je ressens ces dynamiques-là,
01:28 je vais pas du tout être à l'aise ou penser à faire l'amour avec ma femme
01:33 quand j'en ai même beaucoup envie.
01:35 L'an dernier, quand je travaillais, j'étais en dépression.
01:37 Ma libido était inexistante.
01:38 Tout ce qui va se passer de problèmes d'argent et de trucs comme ça,
01:42 ça va me couper totalement.
01:45 J'ai eu pareil.
01:46 Quand j'étais en cours, je regardais même plus les femmes.
01:48 J'ai eu aucune attirance, j'étais pas du tout fourrie là-dessus,
01:50 j'avais rien du tout, j'ai regardé aucun truc.
01:51 C'est un dialogue à faire.
01:52 En l'occurrence, nous, on est deux dans une relation.
01:54 Si je me sens pas bien et qu'à l'inverse,
01:56 Elise, elle se sent bien et qu'elle voudrait faire quelque chose,
01:59 elle est à mon écoute.
02:00 Et on sait très bien qu'on trouvera autre chose à un autre moment.
02:03 Mais là, du coup, la discussion directement,
02:06 c'est pas tant de savoir à quelle heure on va baiser,
02:08 c'est de savoir comment on peut justement sortir de cet état-là
02:11 qui n'est pas forcément le meilleur
02:12 et de passer du tout déjà à des bons moments.
02:14 As-tu déjà ressenti de l'anxiété par rapport à la sexualité et pourquoi ?
02:18 Ah oui, bien sûr.
02:19 J'ai peur de pas bander, peur de mal faire,
02:22 peur d'être pas bon, peur du jugement, peur d'avoir une petite minuscule,
02:26 peur de tellement de choses.
02:27 Donc cette question-là, c'est ouam'.
02:29 Mais t'as peur parce que t'as fait un geste à un moment
02:32 où t'as eu un pet de fouf et tu te dis "oh mon Dieu",
02:34 mais c'est la honte et tout.
02:35 J'avais trop peur d'être à mauvais coup déjà au départ.
02:38 C'est pas le cas.
02:39 Ouais, merci.
02:39 Moi, j'ai de l'anxiété.
02:41 Par exemple, je suis fatigué.
02:44 Je sens toi qui viens me faire une approche
02:46 et je suis pas forcément chaud.
02:48 Et puis tu vas te retourner en boudant et en soufflant
02:51 et puis je vais être anxieux.
02:52 Je vais angoisser, tu vois, et je vais me dire
02:54 "putain, j'ai pas fait le move qu'il fallait, nanana",
02:57 et puis je peux faire une nuit blanche pour ça.
02:59 Y a un pote à moi, c'est pas moi du tout,
03:01 qui a essayé de coucher avec une femme, sa copine,
03:04 sa première fois, 17 ans.
03:05 On est sur une panne, une vraie panne.
03:08 D'accord ?
03:09 Et je vois, elle pleure.
03:11 Je fais "ouh, pourquoi ?"
03:12 Elle était vexée parce que forcément, elle se dit
03:14 "bah c'est moi, je lui plais pas".
03:15 Aux deuxièmes copines, pareil.
03:17 Je bande pas, capote.
03:18 Elle pleure, elle est vexée aussi.
03:19 Là-dessus, je me mettais grave la pression,
03:21 je savais pas comment faire.
03:22 J'avais l'impression de pas être assez...
03:25 J'avais trop ce complexe, ouais.
03:28 De pas pouvoir satisfaire une meuf, quoi.
03:30 Moi, ouais, j'ai déjà eu de l'anxiété avant un rapport sexuel,
03:34 ou même pendant.
03:35 C'était plus par rapport au complexe.
03:37 Pendant ?
03:37 Ouais.
03:38 Les complexes, en fait, dès qu'il y avait de la lumière ou quoi...
03:40 Ça, mais ça, j'entends tout le temps cette phrase.
03:41 Franchement, c'était avant mes 18 ans, je pense,
03:45 où j'étais vraiment complexée par mon corps,
03:47 et dès qu'il y avait un peu trop de lumière,
03:48 je me disais "ouais, il va voir mes bourrelets,
03:50 ça va le dégoûter, il voudra jamais me revoir",
03:52 ou un truc comme ça.
03:52 Tu sais, quand tu fais l'amour ou quand tu baises,
03:55 t'es pas dans des positions qui sont forcément...
03:58 J'ai jamais vu ça.
03:59 Qui te mettent en valeur, tu vois.
04:00 Rien que pour le cunni, tu te baises,
04:02 il voit ton gros double menton ou...
04:04 Ah ouais, mais c'est précis comme...
04:06 Ah mais vraiment, mais ça, c'est des trucs qui sont ancrés dans ma tête.
04:09 Et ouais, j'avais peur du jugement, etc.,
04:12 que même si c'était mon copain depuis des mois,
04:14 qu'il se dise "ouais, elle est dégueulasse, je vais la quitter",
04:16 mais moi, c'était le truc qui me stressait,
04:18 quand il y avait trop de lumière et...
04:19 Là, tu sais pas être très, très young, quoi.
04:21 Ouais, non, là, jamais de la vie.
04:22 Ayant été lesbienne depuis un certain temps...
04:25 Je pense qu'on peut aussi facilement admettre
04:27 que dans l'univers commun,
04:28 deux meufs ensemble, ça va être vu dans quelque chose de beaucoup plus doux.
04:32 On reste en surface, c'est gentil, un peu les préliminaires.
04:35 C'est un peu la partie mimi du rapport.
04:38 Avant les vraies choses.
04:40 Les vraies choses, voilà.
04:41 Attention, la pénétration, c'est...
04:43 Waouh !
04:43 Et un peu comme si nous,
04:44 on pouvait jamais complètement atteindre ce grand final,
04:47 alors qu'on sait très bien, en plus, que les lesbiennes...
04:48 Enfin, statistiquement parlant, on a plus d'orgasme, voilà.
04:53 Je me posais mille questions et je me disais,
04:55 est-ce que c'est des vrais rapports ?
04:57 J'avais un gros souci de légitimité.
04:58 Une vraie relation, c'était quand une meuf perdait sa virginité avec un garçon, quoi.
05:03 Il n'y avait que ça de vrai pour se dire un peu accomplie dans le rapport sexuel.
05:09 Genre, le premier rapport est passé comme ça.
05:11 Donc moi, évidemment, ça m'a impactée.
05:13 Je ne savais pas comment me repérer par rapport à ça.
05:16 Est-ce que du coup, je suis encore...
05:19 Pierre, je pense que tu veux dire...
05:20 Il y avait un peu ce truc pendant hyper longtemps.
05:23 Et moi, j'avais un peu peur de ne pas savoir comment faire à l'époque.
05:26 Je ne vois pas comment on peut avoir des relations,
05:29 et en plus, des relations amoureuses ou sexuelles,
05:32 épanouissantes, si on n'a pas ce type de dialogue-là.
05:35 C'est extrêmement important.
05:37 Non, c'est crucial.
05:38 Mais voilà, parler, discuter ensemble.
05:41 Un bon coup, pour moi, c'est une personne qui est comique et qui écoute.
05:46 C'est tout.
05:47 [Musique]

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