Le politologue Arnaud Benedetti était invité sur le plateau de La Matinale week-end, ce dimanche 12 février, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur les mobilisations contre la réforme des retraites : «La stratégie des syndicats depuis le début de ce mouvement est, pour une fois, assez habile».
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00:00 Oui, alors je suis d'accord, c'est vrai qu'en l'occurrence, à partir du moment où ils votent pour Emmanuel Macron,
00:04 ils votent aussi d'une certaine manière pour un programme qui avait été affiché par le président de la République.
00:09 La réalité, c'est que c'est vrai aussi qu'ils n'ont pas voté pour cette réforme,
00:13 et qu'il y a aujourd'hui une majorité de Français, une très large majorité de Français, qui est hostile à cette réforme.
00:18 Mais ce qui est vrai, par rapport à votre question, c'est que de toute façon, en France, le système institutionnel qui est le nôtre,
00:23 fait que de toute façon, dès qu'il y a des conflits sociaux, la polarisation se fait autour du président de la République.
00:29 C'est, j'allais dire, quasiment consubstantiel à nos institutions, quels que soient les présidents de la République.
00:34 Et donc, ça, c'est une réalité historique qui se constate depuis 1958, en fait, depuis le début de la Ve République.
00:42 C'est un fait avec lequel nous devons compter.
00:45 Ensuite, moi, je pense que fondamentalement, quand même, on risque une situation de blocage à terme,
00:51 parce que je pense que la stratégie des syndicats depuis le début de ce mouvement est une stratégie qui, pour une fois, est assez habile, en l'occurrence.
00:58 C'est-à-dire qu'on mobilise, on mobilise paisiblement et on prépare, encore une fois, l'opinion publique à des actions qui seront beaucoup plus dures.
01:05 Et on voit d'ailleurs dans les sondages qu'aujourd'hui, une partie de l'opinion,
01:08 il faut rapporter la responsabilité sur le gouvernement des blocages, parce que tout simplement, on considère que le gouvernement ne veut pas négocier.
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