Pour les opérateurs télécoms, le lundi 16 mars a eu des airs de réveillon du Nouvel An, la fête en moins. « Depuis lundi, nous faisons face à des saturations ponctuelles du réseau, un peu comme un 31 décembre », explique Michel Combot, directeur général de la Fédération française des télécoms (FFT). Le discours d'Emmanuel Macron, lundi soir, a été précédé et suivi par des pics d'appels téléphoniques qui ont généré des échecs de connexion et des saturations ponctuelles. Et depuis que les Français sont confinés chez eux, le trafic lié notamment aux vidéos et aux jeux sur Internet a augmenté de façon inquiétante. « Il n'y a pas de congestion avérée aujourd'hui et notre réseau est capable d'absorber beaucoup de trafic, mais va-t-il tenir la montée en charge ? » s'interroge Sébastien Soriano, président de l'Arcep, le gendarme des télécoms. « Le confinement est un contexte exceptionnel, aucun opérateur n'a jamais vécu une telle situation », explique-t-on du côté d'Orange, où le nombre d'appels vocaux sur le réseau mobile a été multiplié par deux depuis lundi, par rapport à une période normale. Au gouvernement, le sujet inquiète. « Nous n'avons, à très court terme c'est-à-dire à horizon de quelques jours, pas de crainte systémique, mais les choses peuvent évoluer très vite », nous confie le secrétaire d'État au Numérique, Cédric O. En Italie, le trafic Internet sur le réseau fixe a, par exemple, augmenté de 70 % chez Telecom Italia lors du confinement.
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