Homme battu à mort à Pau. Deux mineurs mis en examen pour homicide.

  • il y a 6 ans
Homme battu à mort à Pau. Deux mineurs mis en examen pour homicide.

Deux des trois mineurs arrêtés dans le cadre de la mort d’un homme burkinabé à Pau viennent d’être mis en examen. Ils sont soupçonnés d’avoir participé au lynchage de ce trentenaire, passé à tabac par une dizaine de jeunes vendredi 18 mai. Le motif de l’altercation et les causes exactes de la mort de la victime ne sont pas encore connus.

Le parquet de Pau a demandé mercredi 23 mai la mise en examen pour « homicide volontaire » de deux mineurs de 16 et 17 ans. Ces jeunes ont été interpellés dans le cadre de l’enquête sur le meurtre à Pau (Pyrénées-Atlantiques) d’un Burkinabé. L’homme d’une trentaine d’années a été battu à mort vendredi 18 mai lors d’une rixe aux motifs flous, sans lien apparent avec un trafic de stupéfiants ou du racisme.

« Les deux mineurs […] seront présentés au juge d’instruction dans la journée pour homicide volontaire, a déclaré la procureur de la République de Pau, Cécile Gensac, lors d’une conférence de presse. L’un d’entre eux a reconnu avoir participé à la bagarre mais ne pas avoir laissé la victime pour morte, l’autre dit qu’il était présent mais qu’il n’a pas porté de coups ».

Causes de la mort encore inconnues
Les deux jeunes se sont montrés "peu loquaces «. Pour l’instant, le motif n’est pas établi, a précisé la magistrate. L’ensemble des témoignages […] atteste de la présence de bien plus d’individus sur le lieu des faits, qu’il conviendra d’identifier ». Trois jeunes avaient été interpellés et placés en garde à vue trois jours après l’agression mortelle. L’un d’eux a été remis en liberté mardi 22 mai.

Selon les « nombreux témoignages, la victime, un Français d’origine burkinabé de 32 ans, venait fréquemment au quartier Saragosse où elle jouait au football avec des habitants, selon la procureure. Une première altercation avait eu lieu la veille des faits. Vendredi, une nouvelle altercation a opposé la victime et plusieurs jeunes, des témoins décrivant l’un des agresseurs comme ayant empoigné la victime ».

« Sa tête heurtait fortement le mur et l’intéressé s’écroulait immédiatement, il n’avait par la suite aucune réaction, tandis que certains des agresseurs les plus violents lui portaient de nombreux et violents coups au sol, a poursuivi Cécile Gensac. L’autopsie pratiquée mardi a permis de confirmer des traces de coups multiples et des côtes fracturées ». Les causes de la mort ne sont pas encore définies.

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