"nue propriété" de Joachim Lafosse

  • il y a 16 ans
Après les comédiens, le réalisateur. Joachim Lafosse en est à sa sixième année cinématographique : pour petit rappel, il est l’auteur de Tribu (court), de Folie Privée, de Ça rend heureux (choisi pour notre concours de Jeunes critiques) et évidemment de Nue Propriété, censé être tourné initialement juste après le tout premier cité. Ce n’était pas plus mal d’avoir patienté : avant de concrétiser son projet, Joachim a rassemblé parcours, rencontres et expériences tant au niveau du fond que de la forme. Ce n’est donc pas étonnant que certains thèmes (tension, lien, limites, cadre, famille, paternité…), déjà très présents dans son œuvre, se soient introduits dans le dernier opus accueilli par ailleurs très favorablement à La Mostra vénitienne…
Cinergie : Il y a eu Tribu, Folie Privée, Ça rend heureux et Nue Propriété. Si on met Ça rend heureux de côté, il y a une continuité évidente à travers tes trois films : le questionnement. Peux-tu nous en parler ?

Joachim Lafosse : Je me rends compte, avec le temps, que le sujet autour duquel je tourne obsessionnellement est le lien avec toutes ses modalités, sa complexité, ce qu’il provoque. Et à travers le lien, la nécessité de s’éloigner, pour qu’il soit vivable. Tribu était l’histoire de la découverte par un fils de la nouvelle paternité de son propre père. C’était une façon de montrer que des tas de nouveaux liens sont possibles et de savoir comment on peut s’arranger avec eux. Montrer aussi que finalement, la famille n’est un lieu vivable et sain que lorsqu'elle a intégré cette idée de la nécessité du mouvement et de la mixité du lien.
http://www.cinergie.be/entrevue.php?action=display&id=585

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