Henri-Louis de La Grange, LE spécialiste de Gustav Maher - Belle interview
  • il y a 8 ans
Interview du 9 juin 2014.
Sa biographie de Mahler est un monument. Nous devons à Henry-Louis de La Grange une forme de chef-d’oeuvre. Mais face au génial compositeur, il se sent tout petit, sans fausse modestie. À 90 ans, le musicologue a gardé toute sa fraîcheur d’âme et sa gentillesse naturelle. Une magnifique rencontre.

Voici son programme :
- Mahler : Symphonie n° 4 (début) par Bruno Walter
- Flagstad et Melchior : Tristan et Iseut, “Love duet”, 2ème partie
- Mozart : Don Giovanni par Ezio Pinza
- Boulez : Le marteau sans maître


Henri-Louis de La Grange : Musicologue, critique musical, auteur d'un travail monumental, le plus abouti dans le monde entier sur Gustav Mahler.
Auteur de la meilleure biographie de Gustav Mahler, en 3 volumes chez Fayard (1 volume de plus pour la version anglaise).
Interview du 9 juin 2014, alors âgé de de 90 ans.

Il a découvert Gustav Mahler avec la 9e symphonie, dirigée par Bruno Walter (orchestre philharmonique de New-York, au Carnegie Hall), aux Etats-Unis où il venait d'arriver pour suivre des études universitaires :
2 mouvements merveilleusement expressifs (le 1er et le dernier), mais avec au milieu un scherzo et un rondo burlesque déchainé

Et 3 semaines plus tard, il entend la 4e symphonie, toujours dirigée par Bruno Walter (orchestre de Philadelphie, toujours au Carnegie Hall).

Il a eu la chance l'avoir la double nationalité franco-américaine (père français et mère américaine). Son père est mort comme otage pendant la 2e guerre mondiale, victime d'un coup de filet de la Gestapo.
Il a pu rencontrer les derniers parents de la famille Malhler, qui ont échappé au nazisme en ayant fui à New-York.
Il a connu Alma Mahler, ainsi que sa fille Anna, dont il était proche.
La nièce de Gustav Mahler (la fille de sa soeur), Alma, avait dirigé le fameux orchestre de femmes à Auschwitz.
Son aura lui a permis de sauver la violoncelliste de l'orchestre, à qui il a tout récemment rendu visite.
La nièce de Gustav Mahler a succombé à une maladie ou à un poison. Elle a imposé sa personnalité à Auschwitz par la musique.

- 2e sonate de Carl Maria von Weber (Alfred Cortot)
- Mouvement lent du concerto en sol de Maurice Ravel (Yvonne Lefébure, qui a été son professeur)
- 9e symphoniede de Gustav Mahler (Bruno Walter, orchestre philharmonique de Vienne)
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