Michel Berger-Le paradis blanc

  • il y a 9 ans
Le dernier album studio en solo sorti par Michel Berger en 1990 après 4 années de silence au cap de la quarantaine est peut-être un des albums les plus profonds de l’artiste
La vie de Michel Berger n’était pas un long fleuve tranquille Et il semble que cet album plus sombre intitulé « Ca ne tient pas debout » est marqué par ses désilusions face à certaines épreuves de la vie : la disparition de son frère puis de son ami Daniel Balavoine, la maladie de sa fille Pauline atteinte de la mucoviscidose mais aussi ses relations difficiles avec son père.
Un album qui selon moi mériterait d’être davantage connu: un album il est vrai porté par aucune tournée ni promotion
Seul a eu du succès « le paradis blanc » une chanson réellement sublime, sans doute une de celles qui me touchent le plus et que j’ai repris de nombreuses fois
Une chanson qui peut paraitre écologique au premier abord avec le thème de la soif de pureté, le désir de se ressourcer un jour au contact d’une nature encore vierge... Mais surtout une métaphore de l'au-delà et une chanson malheureusement prémonitoire ce qui la rend d'autant plus touchante: Michel Berger partira rejoindre "le paradis blanc" deux ans plus tard en Aout 1992, foudroyé par une crise de coeur lors d'une partie de tennis à Ramatuelle.
J'ai décidé de m'accompagner de façon assez sobre avec une sonorité de piano "new-age" qui colle bien je pense à l'atmosphère de la chanson et respecte l'idée originale.

Il y a tant de vagues et de fumée
Qu'on arrive plus à distinguer
Le blanc du noir
Et l'énergie du désespoir
Le téléphone pourra sonner
Il n'y aura plus d'abonné
Et plus d'idée
Que le silence pour respirer
Recommencer là où le monde a commencé

Je m'en irai dormir dans le paradis blanc
Où les nuits sont si longues qu'on en oublie le temps
Tout seul avec le vent
Comme dans mes rêves d'enfant
Je m'en irai courir dans le paradis blanc
Loin des regards de haine
Et des combats de sang
Retrouver les baleines
Parler aux poissons d'argent
Comme, comme, comme avant

Y a tant de vagues, et tant d'idées
Qu'on arrive plus à décider
Le faux du vrai
Et qui aimer ou condamner
Le jour où j'aurai tout donné
Que mes claviers seront usés
D'avoir osé
Toujours vouloir tout essayer
Et recommencer là où le monde a commencé

Je m'en irai dormir dans le paradis blanc
Où les manchots s'amusent dès le soleil levant
Et jouent en nous montrant
Ce que c'est d'être vivant
Je m'en irai dormir dans le paradis blanc
Où l'air reste si pur
Qu'on se baigne dedans
A jouer avec le vent
Comme dans mes rêves d'enfant
Comme, comme, comme avant
Parler aux poissons
Et jouer avec le vent
Comme dans mes rêves d'enfant
Comme avant