Derrière les fenêtres des Chartreux

Quand j'étais petit, je ne supportais de voir des gens qui parlaient derrière une fenêtre ou dans une voiture, sans que je puisse les entendre. Je voulais savoir, je voulais connaître leurs histoires. C'est sans doute pour cela que je suis devenu journaliste. Aujourd'hui encore, sur mon balcon, je regarde les fenêtres allumés et j'essaye d'imaginer toutes les vies qui sont derrière, toutes les blessures, tous les amours, toutes les joies, tout ce temps qui s'écoule sans que je n'y puisse rien et tout ce bonheur qui brille dans la nuit.