Débarquement de Normandie : La députée Isabelle Attard rend hommage aux combattants

  • il y a 10 ans
Six heures trente, le 6 juin 1944, les premières troupes alliées débarquent à Utah, à Omaha, puis sur Gold, Juno et Sword. La bataille de Normandie n’a pas commencé exactement à six heures trente ; elle avait déjà commencé dans la nuit, lorsque des troupes aéroportées furent larguées sur le Cotentin, dans les marais, où la plupart périront, ou l’estuaire de l’Orne. Et déjà de lourdes pertes pour ce qui deviendra la plus grande opération militaire amphibie et aéroportée de l’histoire mondiale. Au soir du 6 juin, comme l’a rappelé Laurence Dumont, 10 000 hommes ont donné leur vie pour seulement quelques centaines de mètres de plage.
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Si nous pouvons aujourd’hui demander le classement des plages du débarquement au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est parce que les services de l’État, les collectivités territoriales, le Conservatoire du littoral et la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement se sont battus ensemble pour conserver l’intégrité naturelle de ces sites et conserver également l’esprit de mémoire. C’est ce qui permet à Laurent Beauvais, président du conseil régional de Basse-Normandie, de demander, en insistant encore et encore, le classement de l’ensemble des sites au patrimoine mondial.
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Les commémorations concernant les victimes civiles sont elles aussi récentes. Les photos d’archives des démolitions des villes normandes sous le bombardement allié, Caen, Lisieux, Saint-Lô, mais aussi Aunay-sur-Odon ou Évrecy, quasiment rayée de la carte, ne sont apparues que très récemment dans nos musées.
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Sur ces plages de Normandie, débarquent alors ceux qui s’appelleront les Monuments Men : 350 hommes venus de treize nations, spécialistes en histoire de l’art, conservateurs et directeurs de musée, architectes, archivistes. Ces hommes, engagés dans la septième armée, retrouveront des centaines de milliers d’œuvres d’art, sculptures, tapisseries, tableaux, retables, stockés dans un millier de lieux, mines de sel ou châteaux, en Allemagne et en Autriche. La plupart ont aujourd’hui été restituées mais il reste encore du travail, et c’est le thème de la mission que je dirige, avec mes collègues Marcel Rogemont, Michel Herbillon et Michel Piron, dans le but de faire des suggestions pour rendre aux héritiers de leurs véritables propriétaires les oeuvres qui n’ont pas encore été restituées ou se trouvent encore dans les musées français.

Il était normal – et je salue Laurence Dumont pour cette très heureuse initiative –, à travers cette résolution, à laquelle le groupe écologiste s’associe pleinement, de rendre hommage aux soldats, aux Résistants, aux civils et à ces Monuments Men qui nous ont permis de vivre dans une Europe libre en conservant notre culture et notre histoire.