1 stnaviv strom sel zehc egreiv enu (1971)

  • il y a 10 ans
Réalisé en 1971 à une période charnière (correspondant à ses films produits par Artur Brauner et Karl Heinz Mannchen, la mort de Soledad Miranda, et les débuts de sa collaboration avec Robert de Nesle), "Une vierge chez les morts vivants" est une œuvre une fois de plus atypique du cinéaste espagnol, de la part de cet homme qui n'a jamais cessé de nous surprendre. Une fois encore, il s'agit là d'un film qui a connu différents montages, et qui fut commercialisé avec des durées et des titres particulièrement variés. Si on le connaît aussi sous le titre "Christina, princesse de l'érotisme", il devait pourtant s'appeler, à l'origine, "La nuit des étoiles filantes". Point de zombies ou de morts vivants, dans cette histoire inspirée d'une nouvelle d'un poète et romancier espagnol du 19e siècle, Gustavo Adolfo Bécquer, qui mourut prématurément à trente quatre ans, et dont la majeure partie de ses œuvres fut publiée post mortem. Non, point de monstres, mais plutôt des esprits, et un souffle onirique, une poésie macabre, une beauté froide et morbide, reflet probablement conjugué des écrits de Bécquer et du décès encore "chaud" de Soledad Miranda.
Cette co-production (tournée au Portugal) quelque peu forcée entre des fonds en provenance du Liechtenstein et la firme française Eurociné ne va pas se passer comme l'escomptait le réalisateur. Marius Lesoeur, comme toujours, va rajouter des scènes érotiques initialement non prévues. Et, quelques années plus tard, il fera même tourner à Jean Rollin quelques rushes supplémentaires qui seront intégrés au film, au grand dam de Jess Franco qui lui en voudra toujours d'avoir commis, en quelque sorte, une trahison.